Chap 3

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Pdv extérieur

Tu avais donc quand même déménagé dans cette petite maison aux abords de la forêt pour pouvoir te sentir un peu plus libre. Quand tu allais en ville, beaucoup de gens te regardaient mal à cause du fait que tu avais été acceptée. Tu étais tellement fière, et Hanna et Naomie l'étaient aussi. Actuellement, tu cherchais un petit boulot dans un café ou un bar pour ramener un peu d'argent toi aussi. L'université n'était pas gratuite et, vu que tu avais refusé de rester à l'orphelinat qui payait les études, tu devais trouver un moyen de gagner de l'argent pendant le reste des vacances.

« - Tu sais (T/p), si tu as besoin d'argent pour l'université, on peut t'en prêter avec Naomie. On est trois à la maison, on peut largement se permettre de payer ton université, annonça gentiment Hanna. Tu lui souris.

On peut se le permettre si on est trois à travailler, surtout qu'une fois la rentrée, je ne pourrai plus travailler, donc si je peux en ramener un peu avant, ce ne serait pas mal. Ça ne me dérange pas d'aller travailler, sincèrement. Il faut aussi qu'on passe nos permis respectifs et c'est aussi de l'argent, plus la voiture, expliquas-tu en essayant de ne pas être trop impolie alors qu'il n'y avait rien d'impoli.

Oui, mais ça risque de te faire de trop grandes journées. Tu risques d'être fatiguée pour la rentrée, annonça Hanna d'une voix très bienveillante.

Ne t'inquiète pas pour moi. Il faut aussi qu'ils me prennent. Si je ne suis pas prise, je ne travaille pas, dis-tu. Elle hocha la tête. »

Donc te voici en ville, en train de déposer ton CV à chaque café ou bar de la ville. Si aucun ne voulait de toi, tu irais déposer ton CV dans des restaurants. Tu espérais vraiment être prise, mais tu ne pouvais pas leur forcer la main. Tu réfléchis un peu plus à où tu pourrais postuler et eus une idée. Tu te dirigeas vers le supermarché de ta ville et y déposas ton CV, puis tu le déposas dans plein de petites épiceries et même au cinéma de ta ville. Tu t'approchas un peu de la forêt pour rentrer chez toi et crus voir encore la couleur jaune du coin de l'œil. Tu te retournas vers cette couleur et restas choquée.

Là, juste devant toi, un drapeau jaune planté dans un arbre, taché de taches rouges qui étaient très opaques et sombres. Tu portas ta main à ta bouche quand tu vis ce qu'il y avait juste en dessous de ce drapeau, gravé dans l'écorce du tronc : « Ne t'inquiète pas, ton CV sera accepté. » Tu étais tremblante de peur et n'osais même plus bouger. Tu baissas un peu plus le regard pour voir une poule égorgée. Tu crus que tu allais vomir et tu courus jusqu'à chez toi, mais vomis quelques mètres avant. L'odeur avait été infecte là-haut et tu avais l'impression de la sentir d'ici. Tu pleurais à chaudes larmes.

Après que tu aies complètement vidé ton estomac, tu rentras faiblement chez toi. Quand tu arrivais devant la porte, tu bloquas. Il y avait un post-it jaune collé à la porte d'entrée avec une phrase écrite dessus : « Tu n'as pas aimé mon cadeau ? » Tu te paralysas en lisant ça et l'arracha rapidement de la porte, le déchirant en petits morceaux. Tu soupiras de soulagement, sortis les clés de ta poche et voulus ouvrir la porte. Mais quand tu inséras la clé, elle s'ouvrit. Tu blanchis, car tu ne laissais jamais la porte ouverte et la fermais tout le temps, même quand quelqu'un était à l'intérieur.

Tu poussas un peu plus la porte et rentras. La maison n'était pas en désordre et rien n'avait bougé. Tu enlevas tes chaussures et allas pour les ranger dans le meuble à chaussures, mais tu t'arrêtas en voyant un autre post-it jaune avec encore quelque chose d'écrit dessus : « Tu sais que ça me blesse ce que tu fais. J'essaie de faire plaisir, mais toi tu n'en veux pas. Ça me fait très mal. » Tu bloquas un instant. « Si ce papier est là, ça veut dire que cette personne est dans cette maison. » Tu entendis des bruits de pas venant de l'étage et n'attendis pas plus longtemps pour t'enfuir de cette maison, pieds nus, car tu n'avais pas pris le temps et le risque de mettre tes chaussures.

Plus personne ne te fera du malOù les histoires vivent. Découvrez maintenant