Chap 19

662 54 4
                                    

Pdv extérieur

Tu montas rapidement dans ta chambre et t'enfermas à clé. Tu fermas les volets et plaças ton armoire devant ta fenêtre. Les larmes aux yeux, tu te laissas tomber sur le lit en pleurant. Tu ne pouvais pas y croire : pour une fois que tu faisais confiance à un homme, que tu lui disais que tu l'aimais, et que c'était réciproque, il fallait que ce soit un tueur sanguinaire, prêt à tuer toutes les personnes qui te feraient du mal. Et il ne rigolait pas. Il avait déjà tué Hugo et avait prévu de tuer Jade, mais la seule raison pour laquelle il ne l'avait pas fait, c'était que tu lui avais dit que tu l'aimais.

Tu ne l'aimais plus, enfin, tu ne savais pas vraiment, mais tu ne voulais plus l'aimer. Il te faisait peur, il te terrifiait, surtout d'apprendre que c'était lui qui venait tous les soirs. Il t'avait vue toute nue, il avait eu ton corps nu entre ses bras ; il aurait pu te violer, mais il ne l'avait pas fait parce qu'il t'aimait. Tu chassas cette idée de ta tête. Tu ne voulais pas y croire. Non, il ne pouvait pas t'aimer, ce n'est pas possible. Il ne pouvait pas tuer des gens et t'aimer. Tu sentis les larmes redoubler sur tes joues. Pour une fois que quelqu'un t'aimait, ce n'était qu'un tueur sans cœur.

Sais-tu pourquoi il t'avait dit « je t'aime » ? Il s'était servi de toi pour pouvoir tuer certaines personnes. Il devait sûrement tuer Hugo à la base et allait se servir de cette excuse pour expliquer son meurtre, et il en serait de même pour Jade. Tu soupiras. N'allais-tu donc jamais avoir le droit à l'amour dans ta vie ? Tu ne voulais pas d'un meurtrier comme petit ami, surtout qu'il t'utilisait à ce stade. Tu ne te laisserais plus mener en bateau, c'était fini. Tu allais lui dire que tu ne l'aimais plus, comme ça il ne pourrait plus te faire de mal.

Tu pris ton téléphone et cherchas son nom. Une fois que tu l'eus trouvé, tu lui envoyas un message :

« - Salut Brian, c'était pour te dire que je ne ressens plus de sentiment amoureux pour toi. Je pense que tu t'y attendais. Enfin bon, je ne monterai plus dans ta voiture le matin ou le soir. » envoyas-tu, les mains tremblantes de peur. Tu ne savais pas ce qu'il allait te répondre. Tu avais peur qu'il le prenne très mal et change d'avis pour aller tuer Jade. Sa réponse ne se fit pas attendre.

(T/p), je t'aime moi ! Je te le promets ! Je n'ai pas tué Hugo pour rien et je n'allais pas tuer Jade aussi pour rien ! Je t'aime, bordel ! Je ne sais pas comment te l'expliquer... Je ne te laisserai pas partir ! Laisse-moi une dernière chance... Un dernier rendez-vous ! Je t'en supplie ! répondit-il très rapidement. Tu pouvais sentir sa détresse dans son message. Tu hésitas. « Un rendez-vous alors qu'il aurait pu tuer Jade sous mes yeux... Je ne sais pas, je n'en ai pas envie », pensas-tu.

Non, je ne veux plus de rendez-vous avec toi. Tu étais prêt à tuer Jade sous mes yeux ! Elle était dans ton coffre, bordel ! Tu t'en rends compte ? Tu es venu me chercher avec une meuf dans ton coffre que tu allais sûrement tuer le soir même si je n'avais pas vu ton sweat, dis-tu par message, sentant l'énervement monter et les larmes couler encore plus vite.

(T/p), je t'en supplie... Une dernière chance... Un dernier rendez-vous... Laisse-moi m'expliquer, je t'en supplie... répondit-il, toujours aussi désespéré. Tu te souvins de la poule égorgée et compris que c'était lui aussi.

Hors de question ! C'est fini, Brian, je ne veux plus te voir. Je ne dirai rien à personne de ce que j'ai vu, mais je ne veux plus te voir. Je ne compte d'ailleurs plus venir à tes cours. N'essaie pas de m'en empêcher, c'est mon droit ! envoyas-tu, encore plus énervée. Tu ne lâcherais pas cette fois, ce serait à lui de plier.

Tu ne reçus plus aucun message. Par contre, tu entendis des cris venant de dehors. Tu crus reconnaître les cris de Hanna, et l'inquiétude monta rapidement. Tu sortis en trombe de ta chambre.

Plus personne ne te fera du malOù les histoires vivent. Découvrez maintenant