Plus personne ne te fera du mal

Chap 4

Pdv extérieur

Tu sortis de la maison en courant aussi vite que possible. Tu sentis des cailloux rentrer dans tes pieds, le sang coulait doucement et les larmes coulaient à flots sur tes joues. Ta respiration te manquait de plus en plus, mais tu y étais presque. Tu n'avais pas regardé derrière toi depuis que tu t'étais enfuie de chez toi, mais tu t'en fichais un peu. Là où tu allais, tu serais déjà un peu plus en sécurité. Tu ne savais pas combien de temps il te restait avant d'y arriver, mais tu savais qu'à partir de quelques minutes, tu arriverais à ta destination. Tu le vis enfin.

L'orphelinat était enfin devant toi. Tu courus encore un peu plus vite, sentant enfin le stress redescendre. Tu ouvris la porte de l'orphelinat à la volée et rentras à l'intérieur. Les enfants te regardèrent bizarrement, mais tu t'en fichais un peu. Tout ce que tu voulais, c'était voir une seule personne. Lui annoncer ce qui s'était passé était la chose la plus importante pour toi, surtout que tu ne serais plus seule. Tu courus dans l'orphelinat pour la trouver, mais après dix minutes de recherche, tu ne la trouvais toujours pas. Tu sentis tes forces te quitter de plus en plus.

« - (T/P) ! hurla une voix apeurée. Tu te retournais vers cette dernière ; les larmes coulaient sur tes joues. Tu vis Noémie, certes floue, mais tu la voyais. Elle était avec toi, tu n'étais plus seule. Elle s'approcha de toi en courant, très inquiète en voyant tes pieds ensanglantés.

Noémie, annonças-tu faiblement. Tu te laissas tomber dans ses bras. Elle te récupéra de justesse et t'amena au sol en douceur. Elle partit chercher des bandes et du désinfectant.

Qu'est-ce qui t'est arrivé ? Que se passe-t-il ? Comment tu t'es fait ça ? demanda-t-elle très inquiète en te soignant en même temps. Tu pris une grande inspiration pour remettre un peu tous les événements en place.

Il y avait quelqu'un dans la maison. Il a tué une poule et il m'a suivie, essayas-tu d'expliquer. Elle te regarda perplexe et inquiète. Une fois que Noémie eut fini de te soigner, elle t'aida à te relever.

Il faut qu'on appelle la police alors. S'il est encore chez nous, ça pourrait être dangereux, annonça Noémie d'une voix inquiète. Tu la regardas un peu perplexe. Elle rencontra ton regard et inclina sa tête sur le côté.

Et les vieux qui vont dire qu'on est maudites parce qu'on est orphelines, je ne sais pas trop. On pourrait peut-être demander à je ne sais pas qui, mais la police va soit dire qu'on dit des mensonges, soit hurler qu'on est maudites, expliquas-tu un peu méfiante face à la police. Elle hocha la tête et réfléchit un peu.

On peut toujours essayer. De toute façon, ils ne laisseront pas un possible meurtrier dans la nature, enfin j'espère. Rien ne nous empêche de les appeler, tu ne penses pas (T/P) ? te demanda-t-elle. Tu hésitas, mais finis par accepter. Elle appela la police. »

Une patrouille vint vous rejoindre chez vous. Hanna était plus tôt venue pour vous rejoindre. La police fouilla les environs et retrouva tout. La personne n'avait rien enlevé, du moins, il n'avait rien essayé de cacher. Les agents étaient rentrés dans votre maison et vous entendîtes des bruits de lutte. Les agents déjà présents appelèrent des renforts, et ces derniers arrivèrent vite. Ils ressortirent avec un vieux complètement fou qui hurlait que vous deviez mourir. Les agents l'emmenèrent avec eux et une patrouille resta avec vous pour pouvoir prendre votre plainte, ce que vous fîtes. Une fois tout le monde parti, vous commençâtes à ranger votre maison, car elle était sans dessus dessous.

« - Eh bien, heureusement que cet homme ne t'a pas fait de mal, mais c'est bizarre, j'ai l'impression qu'ils n'ont pas arrêté la bonne personne. J'ai cette impression qui me déplaît beaucoup. Vous en pensez quoi, les filles ? demanda Hanna très incertaine.

Tu ne l'as pas vue, (T/P) ? interrogea Noémie en te regardant.

Malheureusement non, je ne l'ai pas vue, mais j'ai la même impression que toi, Hanna, répondis-tu. »