Chap 22

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Pdv extérieur

Finalement, vous avez mangé dans un silence de plomb, même le serveur n'osait pas trop parler. Tu mettais d'énormes barrières entre toi et Brian, même si ça te faisait mal de le voir comme ça. Tu devais le faire, pour ta propre survie. Tu ne peux pas être en couple avec un tueur en série, ce n'est pas possible, te répétais-tu en boucle dans ta tête pour ne pas craquer devant ses yeux remplis de larmes et de regrets. Tu ne craquerais pas, jamais. Tu lui en voulais, et il devait comprendre que toi et lui, ça n'existerait jamais, plus jamais.

Il paya l'addition et vous partîtes du restaurant. Vous remontâtes dans la voiture et il te regarda quelques instants, comme s'il hésitait à revenir vers toi, comme s'il hésitait à t'embrasser. Et tu le savais, si jamais il le faisait, tu ne le repousserais pas. Tu te laisserais faire. Tes sentiments étaient contradictoires avec ce que tu voulais faire, ce que tu voulais lui faire, ce que tu voulais qu'il te fasse. Mais tu ne devais pas laisser ces sentiments prendre le dessus, tu le savais très bien. Il ne fallait pas, et tu comptais bien t'y tenir. Il soupira et démarra la voiture avant de commencer à rouler.

Trente bonnes minutes après, vous arrivâtes à destination, devant un très grand cinéma. Tu le regardas, te demandant quel film il t'emmenait voir. Tu voulus lui poser la question, mais te ravisas. Non, tu ne devais pas lui parler. Il devait comprendre que tu lui en voulais, et il fallait à tout prix que tu évites de lui parler, même si c'était pour poser une question aussi banale que ça. Il te regarda comme s'il avait deviné tes pensées et soupira en conséquence. Il essaya de prendre ta main, mais tu le repoussas.

« - (T/p)... S'il te plaît... » te supplia-t-il, mais non, tu ne lui répondras pas, tu ne le regarderas pas et, encore moins, tu ne lui donneras la main sous aucun prétexte. Il soupira et crut voir une larme couler sur sa joue. Tu sentis ton cœur se serrer et tu lui pris finalement le bras. Il te regarda surpris et sortit son plus beau sourire. Vous avancâtes sur le parking du cinéma avant d'entrer dans le bâtiment.

« On va voir un film d'horreur, ça te va ou tu veux regarder autre chose ? »

Non, ça me va, répondis-tu froidement. Il hocha la tête et regarda vers le stand de popcorn.

« - Tu veux des popcorns ? demanda-t-il doucement. »

Tu hésitas et hochas la tête. Il te sourit, paya vos places et, après avoir acheté vos popcorns, vous vous dirigâtes vers le vigile qui prit vos tickets et vous dirigea vers la salle. Le film se passa très bien. Brian essaya quelques contacts, mais tu le repoussas. Vous sortîtes du cinéma en silence. Il te regardait d'un regard brûlant d'envie, mais tu l'ignoras royalement. Il avala sa salive avec difficulté avant d'entourer un bras autour de ta taille. Tu sursautas à ce contact si soudain et le repoussas violemment. Il parut surpris de ton geste.

« - (T/p) ? demanda-t-il, comme pour vérifier que c'était bien toi.

Ne. Pose. Plus. Jamais. Tes. Mains. Sur. Moi, articulas-tu, en appuyant bien sur chaque mot. Son visage s'assombrit. Il n'avait pas l'air du même avis, vu qu'il repassa une main sur tes hanches. Tu le repoussas encore plus violemment et vous vous tendîtes.

« - (T/p), tu ne pourras pas me repousser comme ça tout le temps ! Tu l'as prouvé tout à l'heure en me prenant le bras ! Tu ne l'aurais pas fait si tu ne m'aimais plus ! Alors laisse-moi passer mon bras sur ce qui m'appartient ! » s'emporta Brian. Enfin, peut-être qu'à cet instant, c'était plus Hoodie que Brian, mais tu ne perdis pas ton courage.

« - N O N ! hurlas-tu, toujours en articulant bien chaque lettre pour qu'il comprenne et le rentre dans son crâne. » Il serra les poings.

« - Tu ne veux pas me voir énervé, (T/p), alors arrête ton petit jeu ! » annonça-t-il en repassant pour la dernière fois son bras autour de tes hanches. Ta main partit avec violence vers sa joue. Sa tête tourna sous la violence de ta gifle. Tu le regardas de haut en bas.

 - Je ne veux plus jamais te voir ! hurlas-tu, les larmes aux yeux. Tes dernières larmes coulèrent sur tes joues pendant que tu partais, courant vers la gare qui était assez proche. Tu ne lui laissas pas le temps de te rattraper. »

Plus personne ne te fera du malOù les histoires vivent. Découvrez maintenant