Un été sans toi

-11 - Mariage

TW : tca, vomi (seulement une mention au tout début, ce n'est pas décrit)
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Point de vue d'Isore, 9 juin ; 14 heures

Aujourd'hui, c'est le grand jour : le mariage de ma mère d'accueil et de Dennis. La matinée s'est passée silencieusement, Eston a déserté les lieux avec Lazario pour se « préparer » mentalement à voir leur père Dennis mettre une bague autour du doigt de leur mère. Moi, je me suis occupé d'Angelo et nous avons bien ri. Une fois que nous avions fini de manger, je suis allée déposer Angelo chez l'ami à ma mère. Personne ne devait voir comment l'autre serait coiffé et habillé, de ce fait, chaque membre de la famille était dans une maison différente sauf Eston et Lazario qui eux, restaient ensemble.

La porte sonna, la coiffeuse pour moi était là.

— Comment vas-tu depuis la dernière fois, demanda-t-elle gentiment.

Il y a quelques mois, elle était venue pour me couper les pointes et était repartie avec ses baskets pleines de vomi dû à un malaise, car je n'avais pas assez mangé.

— Disons que j'ai arrêté de vomir et que par la même occasion, j'ai arrêté de cuisiner pendant un mois !

Je lui ai fait croire que c'était parce que j'avais eu une intoxication alimentaire dû à un plat désastreux que j'avais fait...

La jeune femme blonde m'installa.

Durant trois heures, elle me coiffa. Coup de ciseaux par là, coup de peigne à l'autre. J'avais hâte de voir ma tête.

Une fois finie, elle me tourna vers le miroir tout en souriant à pleines dents.

La coiffure était magnifique, mes cheveux étaient bouclés, avec quelques cheveux relevés ainsi que deux petites mèches de devant laisser pour habiller le visage. Elle avait également déposé du gui dans mes cheveux.

Puis, elle passa au maquillage, je n'avais pas envie de quelque chose de trop voyant, je voulais du simple et discret. Elle me mit la base du maquillage pour que mon teint soit frais et lumineux avant de rajouter du mascara et un léger glosse. Je l'ai remercié d'avoir pris du temps pour moi et lui souhaitai une bonne journée.

J'étais prête, il ne me manquait plus que de m'habiller.

Je repassai une dernière fois ma robe avant de l'enfiler. Je me regardai dans le miroir, essayant de me convaincre que la robe m'allait bien.

Depuis mon viol, je mangeais peu, rien. Je me douchais sans cesse, jusqu'à quatre fois par jours, pour tenter d'enlever, comme les traces de là où il avait malheureusement posé ses mains. Les mots qu'ils m'avaient dits, là où ses mains s'étaient posé sur mon corps ainsi que sa langue trônait dans mon esprit, ressurgissaient dans mes cauchemars, c'était horrible. Je rentrai mon ventre sans cesse au point de ne plus respirer. Ma mère d'accueil s'était rendu compte que quelque chose clochait et avait jeté la balance dans la salle de bain. Je camouflais mon bleu ainsi que ma petite égratignure chaque matin grâce à du fond de teint. Heureusement, la femme qui venait de le maquiller ne m'avait posé aucune question.

Un peu, plus tard, une voiture vint me chercher et m'emmena au château ou la cérémonie devait se passer.