Un été sans toi

- 12 - 421.

Point de vue d'Isore, 15 juin ; 10 heures

Le soleil brûlant sur ma peau me faisait le plus grand bien, dans les rues du Texas, je me rendais à la maison des deux zozos que j'avais dû garder il y a quelques jours. Leur maman m'avait proposé de les garder, ce matin, du fait que les enfants me réclamaient. J'avais tout de suite accepté, bien que retourner dans cette maison ne soit pas la bonne idée.
Daniel revenait sans arrêt dans ma tête, je n'arrivais plus à me doucher normalement, j'avais l'impression de le voir de partout. Puis la voix dans ma tête qui me torture en me rappelant les derniers mots de Daniel « pense à manger moins, tu es pleine de gras ». Nuit et jour, matins et soirs, je pensais à ses salles mains sur mon corps, à ce que Lazario lui avait fait. Cette nuit, personne pour me calmer, Eston était parti en week-end avec des amis. Alors, j'avais tout essayé : rester sur mon téléphone, regarder un film, prendre un médicament, prendre une douche chaude... Mais rien n'avait fonctionné.
J'enlevai toutes les pensées qui m'étaient venu à l'esprit avant de sonner à la porte de la belle maison et d'y entrer.

— Comment ça va Isore, questionna la mère des enfants avec gentillesse.

— Bien, merci. Et vous ?

— Bien !

Adeline me fit entrer et me donna les dernières informations pour cette matinée : j'avais carte blanche.

— Tata Isore, s'exclamaient les enfants en courant me prendre dans les bras.

— Je vais partir, si tu as besoin de quelque chose appel moi !

Elle partit. J'avais une idée derrière la tête à ce que je pourrais faire faire aux enfants : de l'équitation. J'étais sûr que cela allait leur plaire.

— Asseyez-vous dans le canapé, je vais vous expliquer le programme.

Ils s'essayèrent sur le canapé en me regardant. Je leur expliquai le programme et ils avaient l'air ravis. Nous sortîmes de la maison et nous dirigeâmes vers le centre équestre. J'avais convenu avec le proprio du centre que vu que j'avais beaucoup travaillé ses derniers jours, il voulait bien que je fasse faire une balade gratuitement à Cora et Calvin. Avant d'arriver à l'équitation, je leur avais expliqué toutes les règles.

— Cora, tu vas monter Sley et Calvin, tu monteras Lucky, déclarai-je à peine arrivé à l'écurie.

Une fois les deux poneys revenus du pré, les petits les nettoyèrent soigneusement. Je mis les bombes aux deux toupies avant de les mettre en selle.

— Prêts, mes deux cow-boys, demandai-je avant de commencer la balade.

« Prêt à l'aventure » fit le premier. « Au galop » s'exclama la deuxième.
La balade se fit dans les bois. Nous passâmes dans un petit courant d'eau, au-dessus d'une barre au sol. Les enfants adoraient.

— Dit Isore, pourquoi tu ne montes pas avec nous ?

La question de la petite me fit réfléchir pendant de longs instants. Moi-même, je ne savais pas.

— C'est compliqué...

— C'est compliqué, mais pas impossible ! Dis-moi !

— Non Cora, ce n'est pas de tes affaires.

Elle commença à bouder.