Point de vue d'Isore, le même jour
Je n'avais à ce moment-là aucune idée de là où ils se trouvaient. Alors que j'allais en direction de la ville, j'eus une idée de là où ils seraient. Je me mis ainsi à courir en direction de cet endroit. Une fois devant, j'aperçus à l'entrée de la petite forêt la voiture d'Eston. Les feuilles des arbres étaient d'un vert mûr. J'avançais lentement, mais sûrement. Le soleil chaud rayonnait sur la petite rivière. Les oiseaux qui gazouillaient à la fraîcheur du matin. La petite maison se trouvait alors devant moi. Il y a quelques mois, j'avais été ici, car Eston voulait me montrer cette belle cabane. Lui et son frère l'avaient créé. Elle était entourée de fleurs. Je rentrais dans la petite maison. L'intérieur était charmant. J'allais en direction de la chambre d'Eston quand j'entendis un petit cri aigu venant de la chambre d'en face. J'ouvris alors la porte de celle-ci. Lazario était à l'intérieur. Je m'approchais de lui.
— Qu'est-ce que tu fais là, lança-t-il nonchalamment.
— Je suis venu vous voir.
Je sortis ensuite le désinfectant et le coton que j'avais amené au cas où.
— Ne t'approche pas de moi.
— Je m'approche de qui je souhaite et quand je le souhaite, affirmai-je, m'approchant encore plus de lui.
J'étais maintenant en face de lui. Ses yeux étaient rouges, il avait pleuré. Il tenta de se cacher.
— Ce n'est pas une honte de pleurer, tu sais.
— Me ferais-tu l'honneur de te taire, demanda-t-il.
— Non.
Ses yeux d'un vert glaçant me regardaient désormais. Nos regards se soutenaient, aucun de nous ne voulait le lâcher. Du haut de son mètre quatre-vingt-dix-huit, il me regardait d'en haut.
— Tu as mal où ?
— Aux mains.
Il me tendit ses mains. Je vis alors le meuble renversé. J'imagine qu'il s'est fait mal comme ça.
Je passais le coton quand il fit un petit gémissement, signifiant qu'il avait mal.— Donc Monsieur qui est parfait à des faiblesses à présent ? Je me disais aussi que tu étais loin d'être parfait, assurais-je, essayant de d'étendre l'atmosphère et de le calmer.
— Tais-toi et fais ce que tu as à faire.
— Où est Eston, demandais-je une fois fini.
— Il prend une douche.
Sa voix n'était plus là même, ses cernes témoignaient de sa tristesse.
— Un jour, j'aurais le droit moi-aussi à un petit ange qui prend soin de moi, demanda-t-il alors que je sortais de la chambre.
— Elle arrivera un jour. Soit patient.
Je me rendis à la salle de bain.
Je n'entendais plus le bruit de l'eau couler, ce qui signifiait qu'Eston avait enfin fini. J'espère seulement ne pas le retrouver dans un mauvais état.
Je toquais à l'entrée de salle de bain.— Entre, affirma-t-il en ouvrant la porte.
Il fut étonné de me voir. Il était vêtu uniquement d'une serviette nouée autour de sa taille. Mon regard s'attardait sur son torse.
— Ça va, demandais-je en lui prenant la main.
— Oui.
— Non Eston. Ne me mens pas, tu n'as pas le droit.
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Un été sans toi
RomansaAlors que ses dix mois aux États-Unis prennent fin et que son amour pour Eston déborde de plus en plus, un drame survient. Un drame qui lui arrache une partie d'elle-même. Le chagrin et la dépression l'engloutissent peu à peu et ses démons qu'elle p...