- 23 - L'inconnu

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Point de vue d'Isore, 28 juin ; 11 heures.

Mon téléphone vibre, je le sors de ma poche. Un nouvel article a été publié par TexasNews.

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Il semblerait que notre cher peintre se soit dirigée en Nouvelle-Zélande, en effet, plusieurs œuvres ont été retrouvées à différents endroits de ce beau pays tropical.

S'agit-il d'un copieur ? Ou bien est-ce que ce fameux peintre n'était qu'en fait de passage ici ?

Pour l'instant, nous n'en savons rien.

À bientôt,
TexasNews.

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Les palpitations dans mon cœur ne cessent d'augmenter. Le peintre est ici en ce moment ?

Je prends les premiers vêtements qui me tombent sous la main, les enfilent.

Je prends la carte de chambre et me dirige pour sortir.

La porte est fermée. Et malheureusement, la porte ne contient aucune serrure. On ne peut l'ouvrir seulement avec une carte.

Carte que je tiens, mais carte qui ne fonctionne pas.

Je réessaye au moins dix fois de la rouvrir, mais rien n'y fais.

Je prends le téléphone qui se trouve sur la table de nuit, avec lequel on peut contacter l'accueil.

Le téléphone ne sonne pas.

Lui aussi ne fonctionne pas.

J'essaie d'appeler toutes les personnes qui pourraient m'aider - sauf Lazario, aucune envie d'avoir affaire à lui - mais personne ne répond.

Je souffle un bon coup avant de me rendre à l'évidence ; je suis bloqué dans cette foutue chambre.

À moins que...

Certainement pas. Je n'appellerai pas Lazario. Il en est hors de question.

De toute façon, je n'ai pas son numéro.

Je fouille dans mes contacts et pousse un soupir de soulagement lorsque je trouve « Lazario ». Je ne prends même pas la peine de comprendre comment son numéro a atterri dans mon téléphone, mais j'ai autre chose à faire de plus important.

Il décroche à la seconde où j'appuie sur le bouton appelé.

— La porte ne s'ouvre pas, dis-je avec un débit de parole incroyablement rapide.

— Ah mince...

Le ton qu'il emploie montre clairement qu'il n'en a rien à faire.

— Tu pourrais venir m'ouvrir ?

— Formule magique.

Même un enfant de cinq ans aurait répondu quelque chose de moins enfantin.

— Tu pourrais venir m'ouvrir s'il te plaît ?

— Donc tu as besoin de moi ?

— Non.

— Bon, bah alors, je raccroche.

— Oui.

— Oui quoi ?

— J'ai besoin de toi.

— Attention, tu as avoué que tu avais besoin de moi, tu risques de faire un malaise, ce n'est pas dans tes habitudes.

— Tu pourrais fermer ta grande gueule et venir m'ouvrir ou c'est trop te demander ?

— C'est trop me demander.

Un été sans toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant