La Fille Gelée

Le début de transformation

         Le jeune homme sortit de la pièce en claquant les immenses portes. La jeune fille comprit qu'il faisait passer sa peur pour de la colère uniquement pour garder sa fierté. Aïkida se retourna alors vers Nàmo et Leeroy, les interrogeant du regard.

         Le jeune blond répondit en haussant les épaules :

— Ne t'inquiète pas, ça lui arrive de temps en temps, ça va passer.

Ambre l'avait conduite dans de somptueux appartements. La chambre était assez grande et spacieuse. Des tapis à motifs recouvraient le sol alors que les murs de pierres ajoutaient une touche plus chaleureuse à la pièce. Les appartements étaient également munis d'une salle d'eau, et les yeux pleins d'étoiles, la jeune fille observait les moindres recoins de la pièce qui allait être la sienne.

         Elle rentrait d'un dîner où elle venait de rencontrer beaucoup trop de personnes, elle ne se souviendrait jamais d'autant de noms. Epuisée par son combat, mais surtout par les émotions, Aïkida s'allongea sur le lit et s'endormit aussitôt, trop fatiguée pour repenser à toutes les révélations que lui avait faîtes Nàmo.

        Leeroy esquiva la lame de son adversaire et contre-attaqua. Tarek bondit en arrière, ce qui déséquilibra son ami, et en profita pour sauter en avant et le frapper violemment au flanc, contre son armure de cuir. Leeroy fronça les sourcils et grimaça de douleur. Il relâcha son épée et celle-ci tomba à terre dans un bruit métallique. Le jeune blond s'accroupit et reprit son souffle alors que son adversaire rangeait son arme dans son fourreau.

— Alors, lui dit-il, tu perds ta vivacité on dirait.

— J'avais la tête ailleurs, grommela Leeroy en se redressant.

Lorsqu'il fut sur ses pieds, il soupira alors que ses muscles le faisaient souffrir.

— « Ailleurs » ne serait-il pas le synonyme d'« Aïkida » ? demanda Tarek en fronçant les sourcils.

— Tu penses que je devrais le lui dire ? demanda le jeune blond en ramassant son épée, pensif.

Le brun s'apprêtait à répondre quand des cris de panique se firent entendre. Les deux jeunes hommes se redressèrent vivement, tous leurs sens en alertes, prêts à intervenir. Ils balayèrent la cour du regard et virent Ambre qui arrivait en courant dans leur direction.

        Quand elle fut à leur niveau, elle parlait très vite et était très essoufflée.

— Doucement, que se passe-t-il ? Calmez-vous on ne comprend pas, expliqua le jeune homme aux cheveux blonds comme les blés.

— C'est... La Fille Gelée... articula-t-elle difficilement en s 'appuyant sur ses genoux.