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..

Je me réveille. Brusquement.. sans explications.

Je repense à ma journée.

Elle était belle.. très belle..

Quand je pense à tout ce que j'avais prévu..

Rien ne c'est déroulé comme je l'espérais.

J'aurai beau lutter.. Il faut partir maintenant.

Je me lève de mon lit d'hôpital débranche les fils de ma peau.

Je grimace en sentant les fils s'arracher de ma chair. Je marche vers la porte, d'un pas chancelant.

Je aire dans les couloirs, montant les étages.

Mes larmes ruissellent le long de mes joues.

J'ai mal..

Ma mère me manque. Ma sœur me manque..

Je veux rentrer chez moi.

Mais avec une vie pareille.. Un monde pareil.. Non.

Je marche, le pas lent, morne.. fatigué..

Mes pensées divaguent dans mon esprit. Je suis en chemise d'hôpital, pieds nus.. il fait froid.

Quand tout ça a pu déraper ainsi ?

..

Je marche encore et encore, montant de plus en plus.

J'arrive au dernier étage.

Je m'arrête devant un long escalier qui mène..au toit.

Je sourit tristement, c'est mon avenir. Je ne recule plus.

Je marche sur la pierre froide des marches en pierre.

Ma démarche se ralentit, je laisse la peur, la détresse m'envahir.

J'arrive devant une porte, je l'ouvre et sors.

Une bouffée d'air passe sous ma chemise et me fait frissonner.

Je referme derrière moi. J'observe autour de moi. La ville qui dort..

Je marche sur le sol glacé, me dirigeant vers les bords du bâtiment.

Je m'assois sur le rebord de l'immeuble.

Tout autour de moi, les immeubles affichent des fenêtres qui brillent comme des lanternes dans le ciel. Les routes sont occupées par les voitures qui roulent et roulent encore.

Les rares passants vaguent à leur occupation..Ils promènent leur chien, ils font une balade nocturne.

Beaucoup traînent dans des bars miteux où ils vont sûrement finir bourrés et complètement en folie.

Mon coeur bât dans ma poitrine. Je me sens seule.. petite voir minuscule face à la grandeur de ce qui m'entoure.

Mes yeux se rivent vers le ciel comme source d'espoir.

Le ciel est d'un bleu si profond que tu te perd dans sa grandeur, les étoiles scintillent de milles feux. Mes yeux apprécient ce spectacle. Des nuances lactées se dessinent dans les profondeurs du bleu. Des nuages légers comme de la crème cillent le ciel, très fin, grand et brumeux. La lune domine le spectacle, brillante, resplendissante elle attire l'oeil comme un drapeau blanc dans l'obscurité du désespoir. Cette lueur se reflète en moi, elle me revitalise. Elle se tient devant moi, telle une diva elle illumine les traits de mon visage. Comme de doux reflets argentés.

J'ai 24 heures.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant