(la ptite musique comme d'hab :))
La porte s'ouvre laissant entrevoir un visage familier.
Ma meilleure amie se tiens devant moi, l'air interrogé, le sourcil levé.
Puis rétorque :
« Ah bah tiens ! Qui voilà ? Pourquoi tu es là ?? »
Je l'observe dans le plus grand des silences et finis par répondre calmement :
« Je peux manger avec toi ?
- Tu as une maison pour ça nan ?
- C'est compliqué ces temps-ci.
- Oui mais là je suis avec mon petit frère et...enfin tu ne peux vraiment pas aller chez toi ?? »
Je sais que ça l'embête même si elle aimerait me dire oui mais bien élevée comme elle est, elle ne préfère pas faire rentrer des gens quand ces parents ne sont pas là. En tout cas c'est ce que j'en ai déduis.
Je la supplie, le regard toujours aussi stoïque :
« S'il te plaît. Je ne te le demanderai qu'une fois. Je mangerai pour la première fois et la dernière chez toi. Mais je t'en supplie je peux manger avec toi ? »
Elle me dévisage longuement et cherche une réponse plus profonde en mon regard, peu importe, je sais qu'elle finira par deviner. Elle me connaît tellement bien que je n'ai pas besoin de parler.
Elle lis dans mon regard, elle s'exclame :
« Il y a un stand de burger-frites pas loin. Tu as de l'argent ? »
Je fouille ma poche.. Et touche deux pièces. Une de 1€ et une de 2€.
Cela fera l'affaire !
(NDA : Oui c'est normal qu'elle n'utilise pas l'argent de Constance ne vous inquiétez pas!)
Je hoche la tête et répond :
« 3€ !
- Je paye ma part et celle de mon frère. Et tu payes la tienne ?
- Ça me va.
- Super bouge pas je vais chercher mon porte monnaie ! »
Elle disparaît à l'étage.
Comment je peux mériter une meilleure amie aussi fantastique ?? J'en perds les mots..
Elle reviens et crie à son frère :
« Bon Nick ! Je reviens on va chercher des frites, sois sage et n'ouvre à personne ! »
On pars en chemin et elle me chuchote :
« Dis donc, toi tu n'a pas fini de faire des bêtises..
- Hein ?
- Allons chercher ces frites, je commence à sentir mon ventre crier famine.
- Tu parles comme une vieille..
- Non c'est toi qui parle comme une racaille.
- N'importe quoi !
- Ah oui c'est vrai, Madame utilise des expressions de vieux mais aussi dix milles gros mots !
- Je ne vois pas de quoi tu parles..
- Dépêche, j'ai faim.
- Oui, oui.. »
C'est vrai que j'utilise une panoplie de gros mots.. Mais bon. No comment.
Nous arrivons devant le stand de burger-frites, nous commandons et payons.
Après 15 minutes d'attente dans le silence le plus complet, je regarde mon amie, elle est assise sur un banc pas loin. Je l'approche, m'assois à ses côtés. Nous regardons les voitures passer sur la route, mon amie parle alors :
"Tu sais.. Tu vas vraiment me manquer.
- Pardon ?
- Tout se voit dans ton regard. Tout.
- ...
- J'ai été heureuse d'être ta meilleure amie.
- Moi aussi.
- J'aurais pu t'aider à éviter ça ?
- Non.
- Je ne t'oublierai jamais.
- Tu as toujours été très mature. Je l'ai su. Dès le premier jour. Je l'ai su que tu étais la fille, l'amie que j'attendais depuis si longtemps. C'était toi.
- Merci.."
On a continué à observer la route quand les voix féminines des servantes ont crié :
"C'est prêt !!!"
On s'est levé tranquillement du banc. Mon amie a pris le sac remplit de nos barquettes de frites.
Puis nous avons marché silencieusement jusqu'à sa maison.
Je regardais autour de moi, les oiseaux voletait dans le ciel bizarrement devenu bien grisâtre.
Je grimace..
Le vent claque contre mon visage, mes yeux se plissent.
Arrivées à la maison de mon amie, nous mangeons en compagnie de son petit frère.
Je les laisse parler entre eux, appréciant ma nourriture.
Je déclare :
"Je vais partir. Merci pour ce déjeuner."
Je met mes chaussures, mon amie me rejoint.
Elle m'ouvre la porte, je m'avance vers la sortie, mon amie m'enlace, ses bras me serrent avec toute l'amitié du monde. Je m'écarte et dis :
"Adieu."
Mon amie me fixe et rectifie :
"Au revoir, ce n'est qu'un au revoir."
J'ai un rictus de tristesse..
Je regarde mon téléphone..
11H53
Déjà ?
Je sors et ne me retourne pas.
Je sens le regard de mon amie accompagnée ma silhouette.
Elle me laisse partir..
Je marche dans la rue, une pluie fine vient m'accompagner.
J'observe le ciel gris, les nuages menaçants, la pluie vient s'écraser sur mon visage, les gouttes ruissèlent le long des ports de mon visage fatigué.
Je sais que je dois faire du sport dans l'heure qui vient mais..
Je rage :
"Roh ! Peu importe !"
Prise de haine, de rage mais surtout d'une tristesse incontrôlable, je m'élance sous la pluie, les flaques se forment et dès que je pose un pied à terre je sens une vague d'eau envahirent mes chaussures.
Tout mon corps est trempé mais je ne cesse de courir.
Evitant les parapluies multicolores, glissant sur le goudron souillé, grillant les feux, bousculant d'autres personnes en recherche d'un abri.
Je ne cesse pas.
...
*glong*
*glong*
Près de moi, j'entends les douze coups de midi s'échapper d'une église.
Je m'arrête dérapant légèrement.
Je fixe l'église à proximité et marche vers elle.
*glong*
*glong*
Je rentre dans l'église.
12H00..
________________________________________________
Ouhlala- TnT
C'était galère à écrire ça !^^
J'espère que cela vous a plu !!!<33
Merci à ceux qui lisent, s'abonnent, votent et commentent ça me fait très plaisir !!
Spécial dédicace à @chouroudoudou
<33
VOUS LISEZ
J'ai 24 heures.
Teen FictionIl ne faut pas 24 heures pour vivre, tu as toute une vie pour vivre. Crépuscule. Une histoire vraie exprimant le fait de profiter.