- 17H00 -

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(Je met de la musique pour cette épisode, c'est mieux d'avoir vos écouteurs<3 Voila voila c'est juste un conseil<3)

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Romeo s'écarte de moi et me dévisage..

La table entière étudie mon visage et regarde l'écran comme un scanner... 

Alors que je commence à bégayer des explications, je vois Macha sortir son téléphone et taper le numéro de la police.

Je me lève, précipitamment. Luc se lève pour me retenir mais je recule vite.

Romeo commence à se lever et les filles me regardent, inquiètes.

Le seul qui ne bouge pas c'est Tomas.

Je fixe Tomas, qui est le plus imposant en carrure. Si Luc et lui me poursuive je suis fichue.

Tomas me fixe en retour, il a un rictus puis il imite un mot avec ses lèvres :

"Va t'en."

Je ne bouge pas, paralysée, Romeo me saisis le bras ce qui me sors de ma trans.

D'un revers du bras, je dégage son emprise et je me met à courir.

J'entend Macha au téléphone prévenir les autorités.

Traîtresse.. Comment vous pouvez me dénoncez..

Je court toujours, Romeo et Luc se sont lancés à ma poursuite.

Je ne me retourne pas, trop inquiète de les voir pas très loin.

Ils crient à plusieurs reprises de m'arrêter. Les passants nous dévisage.

Je court comme si ma vie en dépendait.

Leur présence n'est pas loin derrière moi, leurs pas raclent le bitume dans un son perturbant, leurs souffles sont forts et irréguliers. 

Pendant une seconde, l'idée de m'arrêter, de rentrer chez moi traverse mon esprit.

Mais.. Après tout ce que j'ai accompli, je refuse de choisir la facilité. 

Je traverse des rues étroites puis des places peuplés mais les garçons continuent leur course poursuite. Je perd mes repères, je connais de moins en moins l'endroit, je me perd dans les rues et les paysages. 

J'ai l'impression que ça fait une éternité que je cours..

Mes hanches me font mal, mes cuisses sont crispées, mes mollets contractés, mes chevilles molles.. Mon souffle est coupé et irrégulier. Mon corps est fatigué..

Les garçons derrière moi semblent prendre du terrain et de la vitesse.

Je tourne dans une rue déserte, les maisons sont terrifiantes.. Comme dans les films d'horreur.

Les vrombissements des voitures me font siffler les oreilles.

Un trou se creuse dans le haut de ma hanche, mon souffle se coupe de plus en plus.

Soudainement, une porte s'ouvre et une vieille dame sort pour poser une gamelle au sol. Un chat sort de nulle part, me coupe la route et se jette sur la gamelle. Je m'arrête devant la dame. Elle caresse le chat, elle a une canne à l'autre main. Je l'implore du regard mais elle semble porter plus d'attention au félin qui ronronne alégrement. 

Les cris des garçons retentissent au loin. Je me tourne pour les voir mais je sens un bout de bois crochu, m'agripper violement et me tirer à l'intérieur d'un bâtiment.

Je crie de surprise. Et me tourne vers mon agresseur..

Qui se trouve être la vieille dame, elle fais rentrer le chat dans sa maison et ferme la porte dans un claquement aigu. Elle se dirige d'un pas lent vers les rideaux en faisant taper sa canne à chaque pas.

*Clac* *clac* *clac*

Elle ferme les rideaux dans un geste précis et vif.

Elle observe à travers le tissu fin la rue.

Je l'étudie de haut en bas, elle a un foulard rose posée sur la tête comme une bergère, ses cheveux sont grisâtres. Elle porte une robe grise et ample avec de la dentelle tissée sur les bords.

Elle porte de longue chaussette rayée de violet et vert foncé. Au bout de ses pieds trônent des sabots plus noir que le goudron. Elle est de petite taille disons...1m50 ?

Le pas lent, je m'approche d'elle et regarde aussi à travers les rideaux.

La vieille dame me tape la tête avec sa canne dès qu'elle me remarque et m'ordonne d'une voix cassée :

"Cache toi, malotrue ! Ils vont te repérer !"

Je me jette sous la nappe de la table près de moi. Je vois le chat à mes côtés qui me dévisage.

Je pose mon doigt sur la bouche en signe de se taire. Il se couche près de moi en se léchant vigoureusement le dos.

On toque à la porte, j'entend les pas lents et la canne claquer en direction de la porte.

*Clac* *clac* *clac*

La porte s'ouvre et j'entend la voix de Romeo demander :

"Oh ? Excusez nous de vous dérangez madame mais auriez vu une fille courir ou même demander refuge à des voisins?"

Sa voix était mielleuse comme envoûtante..

Le chat sortit de sous la table et la dame répondis :

"A part mon vieux Barthelemy personne n'est rentré chez moi. Mais j'ai bien vu une fille courir mais elle a continuer son chemin.."

J'entend les garçons lancer des approbations puis des excuses et la porte se referme.

*Clac* *clac* *clac*

La canne soulève la nappe et le visage fripée et ridée de mon hospitalière me sourit :

"Sort de là.. Tu vas manger des poussières !"

Je me relève et la remercie, je m'apprête à partir mais sa canne me coince le pied dans une espèce de balayette. J'entend sa voix morne et cassée affirmer :

"S'ouate ses p'tits jeunes paraissent naïfs et crédules mais à mon avis, ils n'ont pas gober mon histoire, ils t'attendront sûrement au bout de la rue. Reste ici."

J'hésite mais finis par acquiescer.

Elle se présente :

"Je suis Ginette mais appelle moi Mamie Gâteau."

Je rétorque :

"D'accord Mamie Gâteau.. Merci? Mais qui es Barthelemy ?"

Comme réponse, Mamie Gâteau désigne le chat rayé qui me dévisage.

Elle s'installe sur son fauteuil et me désigne l'autre fauteuil. Je m'assois dessus et Mamie Gâteau demande :

"Alors? Que fais une jeune fille ici?"

La vieille horloge de Mamie Gâteau sonne dans un clairon enchantant :

*Gling Glong* *Gling Glong*

18H00

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Dîtes moi ce que vous pensez de Mamie Gâteau, j'essaye d'avoir un bon rythme entre mon recueil d'anecdotes et ce livre !

Merci à d'avoir lu, commentez, votez et d'être abonné !

J'aime bien ce chapitre<3

Crépuscule.

J'ai 24 heures.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant