CHAPITRE 14

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L'ancien et Maxime me regardent de bas en haut, sans rien dire. Je suis un peu déçu de l'effet que ça leur fait, d'être devant une Légende inter-dimensionnelles. Je m'étais au moins attendu à des applaudissements. Au lieu de ça, je n'ai droit qu'à Maxime qui se tourne vers son hologramme et qui demande : 

- C'est possible ça ?

L'être numérique reste un moment pensif. Plutôt que de lui répondre, il préfère me questionner à nouveau.

- Que s'est-il passé exactement, au moment où vous avez trouvé Charles, jeune homme ?

- On peut laisser tomber les politesses, je simplifie, tutoyez moi et oubliez le jeune homme. On gagnera du temps.

C'est une perspective qui ne semble pas vraiment l'enchanter. Passons.

- Quand j'ai trouvé Charles, je voulais partir chercher les secours, mais il m'a donné son chronomètre à la place. Sauf qu'il était pleins de sang. Moi et le sang, voyez... On n'est pas très copains quoi. Dès que je l'ai eu en main, je suis tombé dans les pommes.

Je ne pensais pas que ce récit, devenu trivial à force d'être conté, pouvait avoir autant d'intérêt.

- Poursuivez ! me presse le barbu, que vous est-il arrivé ensuite ?

- Mais je l'ai déjà dit, ça ! Je me suis réveillé à l'infirmerie du lycée, j'ai trouvé le chrono de Charles sur le bureau de l'infirmière qui égrenait ses secondes, puis je me suis battu contre une chimère super bizarre et puis...

- STOP !

Je sursaute. Je ne m'attendais pas à être interrompu aussi vivement. Le barbu est métamorphosé. Il est aussi agité qu'un enfant à qui on a promis la lune pour Noël.

- La Relique du Temps fonctionnait ? Vous en êtes sûr ?!

- Ah oui, sûr et certains, j'affirme, je peux même vous dire qu'il indiquait dix minutes quand je l'ai trouvé.

- A-t-il été au bout de ce compte à rebours ?

- Oui, mon brave, j'assure à nouveau, jusqu'au bout.

- Et que s'est-il passé à ce moment là ?

Il m'en pose de ces questions... Ça va durer encore longtemps ?

- Je ne sais plus vraiment. A partir de ce moment là, j'ai eu un mal fou à respirer, à penser de manière cohérente et à comprendre ce que je faisais.

L'ancien cesse de se dandiner, et reprends cet air grave et méchant dont il a le secret. Il regarde Maxime qui,  et c'est assez surprenant, à l'air aussi perdue que moi. Il se râcle la gorge et lâche, sans préambule :

- Oswald Mcmorlann, si tout ceci est vrai, vous ne devriez plus appartenir au monde des vivants.

Je défie quiconque de ne pas frissonner en entendant une nouvelle pareille. Comment ça ? 

- Je devrais être mort ? je bredouille, pas bien sûr d'avoir compris.

- Mort et bien mort, confirme le barbu.

Je suis pris d'un vertige. Je me laisse tomber dans le canapé défoncé qui, heureusement, n'est pas très loin. Maxime vient se placer en face de moi, l'hologramme toujours dans la main. J'ai les yeux grands écarquillés. Qu'est-ce que c'est que cette histoire de fou ? Moi ? J'aurais dû mourir ? Et pourquoi, s'il vous plaît ? Quelle journée, mes aïeux ! Quand je pense que Maman m'a forcé à partir à l'école... J'aurais mieux fait d'être en retard. Ça m'aurait évité de me retrouver mêlé à tout ce cirque. Je regarde la pièce d'un œil vide. Ayant sûrement l'air de ne plus être mentalement présent, Maxime demande des éclaircissements.

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 29, 2022 ⏰

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[REWRITE] Oswald - La Confrérie des changeurs de TempsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant