Maxime tourne les talons et va reposer la bougie là où elle l'a prise. Que veut-elle dire par là ?
" Tu as nettement plus de souci à te faire que ce que je croyais".
C'est vrai que jusque là, les dernières vingt-quatre heures de ma vie ressemblent à une croisière dans les Caraïbes... Je m'apprête à demander à Maxime pourquoi est ce que je dois m'inquiéter, mais elle sort un curieux objet de sa poche. Une sorte de petite carte de couleur bleu, pas plus grande que les cartes bancaires que nous possédons en 2018. Elle la met bien à plat au creux de sa main gauche et tapote deux fois dessus avec son index droit. La carte se met à se tortiller, puis se déplie pour atteindre la dimension d'une tablette standard de mon époque. Cela me rend étrangement nostalgique de parler ainsi de " mon époque" comme si j'avais vécu cinquante ans depuis, alors que j'ai "simplement", ce terme est à prendre avec des pincettes, voyagé dans le temps, cinquante-cinq ans en arrière.
La transformation de la petite carte de Maxime en écran de tablette me fascine largement plus que mes considérations philosophico-nostalgiques. Je me demande bien de quoi peut être composée ce curieux objet, sachant que je n'ai jamais rien vu de semblable à mon épo... Il faut que j'arrête d'utiliser cette expression comme si j'avais quatre-vingts ans... Maxime tapote ça et là sur son écran qui s'est mis à briller légèrement. Ses doigts laissent de petites marques circulaires dans la lueur bleutée de l'écran, marques qui s'effacent progressivement après la pression, comme une ondulation dans l'eau. Une sorte de petit bip régulier se fait entendre, un petit son aigu comme on en entend lors des sonneries des téléphones de mon é... Je n'arriverais jamais à me passer de cette expression.
Au bout de trois ou quatre sonneries, un bruit sec retentit et une voix bourrue tonne dans l'air. Il me faut un peu de temps pour comprendre que la voix ne sort pas de nulle part, mais vient d'un haut parleur, camouflé je ne sais où, dans les reflets bleu de la pseudo-tablette de Maxime :
" MAXIME ! C'est à cette heure ci que l'on fait son rapport ?! Cela fait plus de vingt-quatre heures que vous êtes sur le terrain !
- Moi aussi barbu ça me fait plaisir de vous entendre ! répond Maxime, faussement enjouée,
- J'exige des explications SUR LE CHAMPS ! s'emporte la voix"
Passant la main dans ses cheveux, Maxime soupire, agacée.
"Vous pourriez faire l'effort de vous montrer tout de même. Qu'au moins je vous vois quand je me fait passer un savon..."
Sitôt demandé, l'écran bleuté semble avoir compris ce que dit Maxime. Il tremblote légèrement, puis affiche l'hologramme d'un personnage à l'âge avancée, le visage sévère et, en effet, mangé par une très longue barbe blanche.
" C'est mieux, décrète Maxime, je préfère quand je vous vois ..."
L'homme n'a pas l'air aussi réjouis de la voir. Il s'apprête à l'invectiver de nouveau, mais Maxime se tourne vers moi et oriente l'écran de tel sorte que je sois en face. Le barbu, qui ne semble pas m'avoir vu depuis le début de la conversation, prend soudain conscience que je suis là. Il ouvre des yeux tout ronds, puis son hologramme se tourne en direction de Maxime :
" Qu'est ce que ça veut dire tout ça ? Lui demande-t-il sans cacher le semblant de colère qui monte en lui,
- Mon très cher barbu, je vous présente Oswald ... L'assassin de Charles !
- Eh ! Je proteste une nouvelle fois, je viens de te dire que je ne l'ai pas tué !
- Tiens donc ... C'est donc lui le garçon qui est passé de l'autre côté du temps ? questionne le barbu avant de se tourner vers moi, quel est ton objectif mon garçon ? Nous pouvons surement nous arranger ... Pour quelle organisation travailles tu ? "
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[REWRITE] Oswald - La Confrérie des changeurs de Temps
Fiksi SejarahJ'ai fait une bêtise. Je m'appelle Oswald Mcmorlann. Ça n'est pas ça la plus grosse boulette de mon existence. J'ai, ne me demandez pas comment, changer accidentellement le cours du Temps, tout simplement. Embarqué, bien malgré moi dans une quête po...