J'ai froid. Je crois que c'est principalement ça qui m'a réveillé. Et aussi le mal de tête intense que je me traîne. Je n'ouvre pas les yeux tout de suite. Je sens que je suis couché sur le côté. Je me tourne pour terminer sur le dos. J'ai encore plus froid comme ça. J'inspire profondément. À part me faire rentré un air gelé dans les poumons, ça ne fait qu'accentuer mon mal de tête. Qu'est ce que j'ai bien pu boire pour avoir mal au crâne comme ça ? Pourtant je suis raisonnable lorsqu'il s'agit de faire la fête... Je ne me rappelle juste pas d'avoir fait la fête récemment... De quoi est ce que je me rappelle en fait ? J'entends du bruit à ma gauche. Un bruit de clé que l'on insert dans quelque chose. Ça tourne. Dans ma tête aussi ça tourne. J'entends des pas. Je n'ai pas envie d'ouvrir les yeux. Je crois que je n'en ai juste pas la force. Mais apparemment le destin en à décider autrement.
Dans la seconde qui suit, je reçoit un liquide glacé sur la figure. Je saute instinctivement sur mes pieds, sauf que ne connaissant pas la topographie du lieu, ni où se trouve mes pieds par rapport au sol le plus proche, je m'emmêle un peu les crayons et finis par me vautrer lamentablement sur un sol que je qualifierais de froid et de dur, étant donné que c'est de la pierre grossièrement taillée. J'ouvre bel et bien les yeux pour le coup. Pile poil devant moi se trouvent deux pieds, ou plutôt deux chaussures noires, impeccablement cirées. Je lève les yeux au ciel pour tenter d'apercevoir qui me fait face. Ma vie est un véritable dessin animé, c'est exactement l'impression que ça me fait. Je n'arrive à voir qu'un habit noir. Habit noir qui, très vite, m'attrape par le col et me relève avec une force assez impressionnante. Je me retrouve projeté contre un mur, assis sur une sorte de banquette en ferraille en face d'un bonhomme à moustache dans un uniforme noir impeccable. Matraque blanche au côté, galons aux épaules, menottes à la ceinture, je crois que j'ai affaire au policier le plus traditionnel que j'ai vu depuis que je suis né. On en voit plus des comme ça que dans les livres.
" Alors, cette douche froide ? Me lance-t-il mi-sérieux, mi-goguenard"
Je grogne. C'est donc lui le très gentil monsieur qui ne connait pas l'eau chaude.
"Impeccable, je marmonne, dents serrées, j'en prendrais pas tous les jours par contre ...
- Tu en prendras tant que tu seras dans une cellule de mon commissariat jeune homme. "Une cellule de son quoi ? Je réalise seulement maintenant où je me trouve :
" Je suis ... en prison ?
- Et perspicace avec ça ! lance mon policier old-school, sarcastique, tu ne serais pas doté d'une intelligence supérieure à la moyenne toi ?"Encore un qui se paye ma tête. Entre lui et mon cher prof de sport, ces derniers temps, je suis, apparemment, la tête de Turc de tout le monde. J'essaye de passer au dessus de ses moqueries, même si j'ai une très grande envie que sa joue fasse connaissance avec ma main.
"Qu'est ce que je fais là ? je demande avec une amabilité modérée.
- C'est moi qui pose les questions ici mon garçon. Quel est ton nom ? "Je ne sais pas si je vais répondre. Ou alors peut être que je vais lui répondre une ânerie, juste pour le faire tourner en bourrique. Et si je jouais l'amnésique ?
" Oswald Mcmorlann, je finis par lâcher."
Il semble satisfait. En même temps dans le cas contraire, je ne peut rien y faire. Si mon nom pose problème, adressez vous à mes parents.
"Pourquoi est ce que je suis en prison ? Je redemande.
- Je t'ai dis que c'était moi qui posait les questions, me rembarre-t-il sèchement, tu n'es pas inscrit dans le registre de la police. Ça veux dire que tu as été sage jusqu'à présent. Alors dis moi ... Pourquoi as tu tué cet homme ?
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[REWRITE] Oswald - La Confrérie des changeurs de Temps
Historical FictionJ'ai fait une bêtise. Je m'appelle Oswald Mcmorlann. Ça n'est pas ça la plus grosse boulette de mon existence. J'ai, ne me demandez pas comment, changer accidentellement le cours du Temps, tout simplement. Embarqué, bien malgré moi dans une quête po...