𝐋'𝐚𝐯𝐞𝐧𝐭𝐮𝐫𝐞 [𝐋𝐮𝐟𝐟𝐲 𝐗 𝐑𝐞𝐚𝐝𝐞𝐫]

XII. Amoureusement

Enfin dehors, je pris une longue inspiration de l'air chauffée par le soleil des États-Unis, avant de l'expirer longuement. Les policiers qui surveillaient les fanatiques de la star étaient partis, il restait désormais que les gardes du corps du prénommé Kidd. La grande avenue pourtant célèbre était étrangement calme, et peu de monde circulait sur les grands trottoirs. Une fois hors de la propriété de l'acteur, Luffy prit ma main tendrement et m'amena dans un endroit plus calme, à seulement quelques dizaines de mètres de la maison où nous nous trouvions précédemment. C'était un fin passage qui séparait deux magasins de vêtements, reliant Beverly Hills à une autre rue de la ville. Le genre de rue que les locaux empreintes, où presque personne ne passe et où les déchets sont conséquents au sol.

Toujours dans un silence radio, le brun m'enlaça dans ses bras. Sans réfléchir plus que ça, je me laissais moi aussi fondre contre son corps réconfortant. Mes mains enroulaient son cou et sa nuque, alors que les siennes tenaient ma taille. Le contact de ma joue appuyée sur une de ses clavicules et sa peau me donnait un frisson; il parcourut ma respiration et mon pouls, tellement qu'il était attendrissant.
- Tu te sens mieux?, interrogea-t-il.
- Avec toi, oui.
Mon cœur pensa exploser quand je sentis sur mon front un doux baiser se déposer, comme une plume qui atteint de la pointe de son axe une étendue d'eau.

Adorablement, il débuta des caresses sur mes cheveux tout en éternisant ses lèvres sur mon front. De son autre main de libre, il décala ma tête de son buste. Je me laissais simplement faire, c'est tout. Luffy se pencha en avant, juste assez pour embrasser le haut de mon cou, en-dessous de mon oreille. À ce moment-là, je ressentis des papillons batailler dans mon ventre, ce qui activa mes mains à aller rejoindre sa chevelure pour resserrer mes doigts entre ses cheveux. Sa bouche frôlait, embrassait et jouait avec la naissance de ma mâchoire.

La mienne échappait plusieurs respirations saccadées, envahies de plaisir. Son souffle était lui aussi irrégulier, et je sentais dans son attitude une attirance physique bien plus forte qu'à la normale. Ses nombreux baisers déviaient leur trajectoire vers ma bouche, rencontrant ma joue. À quelques centimètres de celle-ci, il s'arrêta net; ses iris noires fatales rencontrèrent mon regard qui ne comprenait pas ce changement de rythme. Un long sourire irrésistible s'étira sur ses lèvres.
- Détendue?
Il me suffisait de ce mot pour assimiler son comportement plus mignon que d'habitude; il voulait juste que je me calme.
- Oui...
"Grâce à toi" fut ce que je voulais répondre, mais un nœud se créa dans ma gorge tel que je ne puisse pas sortir ces paroles de ma bouche.

Satisfait d'avoir réussi à m'apaiser, mon copain s'avança pour enfin sceller nos lèvres, chose que j'attendais impatiemment. Ses mains glissaient dans mes cheveux, et les miennes dans les siens. Simple et doux, ce baiser me réconfortait. Il était juste parfait.

Mais alors que je profitais au mieux de ses lèvres, il recula subitement son visage du mien, arrêtant tout contact. En me regardant dans les yeux innocemment, Luffy soupira;
- (t/p), j'ai faim. Tu penses qu'il y a des restaurants ici?
Les abîmes. Le désert de pensées. Je ne saurais pas comment expliquer le fait que mon cerveau avait cessé de fonctionner pendant une courte période. Plusieurs questions se bousculaient dans ma tête, mais je choisis rapidement ma préférée; pourquoi maintenant?

J'explose littéralement de rire, relâchant sa chevelure foncée en passage, puis viens me tenir le ventre pour éviter qu'il explose. Je croyais pourtant que c'était un moment pour me réconforter, à la base...
- Qu'est-ce qu'il y a de si drôle?, essayait de comprendre le brun en m'observant, sceptique.
Note à moi-même: ne jamais oublier que Luffy reste dans toutes situations possibles Luffy.
- Rien, c'est toi qui me fait rire, articulais-je difficilement en essayant de reprendre mon souffle.

Vexé, il croisa les bras sur sa poitrine et se tourna d'un quart de tour, en regardant au sol.
- Tu te moques de moi...
Suite à ça, je me positionnais devant lui et enroulais mes bras autour de son bassin. Mon fou rire avait enfin prit fin.
- Ce n'était pas péjoratif, Luffy...
J'essayais de coller ma tête à son torse, qu'il finit par céder en retirant ses bras emmêlés. Ses mains se posèrent délicatement sur mes omoplates.
- Qu'est-ce que ça veut dire?
Comme réponse, je débutais à embrasser son cou, sans dire un mot. Trop adorable, c'est le mot correct pour le décrire.
- Shi shi shi, tu me chatouilles, (t/p)!

Comme cela ne lui convenait pas, je stoppais mes activités en-dessous de sa mâchoire et l'embrassais fougueusement. Amusé, il accepta rapidement notre échange.

Que je l'aime, celui-là...

––––––––––

Résumé de la situation; cela faisait plusieurs minutes qu'on avait quitté le fameux et mythique quartier à la recherche de restaurants. Le ventre du brun grondait de mécontentement, ce qui lui donna comme argument le fait qu'on devait se dépêcher.
- Arrête de râler deux minutes, s'il te plaît, demandais-je encore et encore.
- Mais je risque de mourir..., insista-t-il en soupirant et grimaçant.
- Je te rassure, tu ne vas pas quitter ce monde pour si peu!
- Mais, (t/p)-
La sonnerie du téléphone de Luffy nous fit les deux sursauter de surprise. On s'arrêta. Il le sortit de la poche de son short et fronça les sourcils en voyant qui l'appelait. C'était Ace.

Il décrocha.
- Oui?
Les secondes passaient, et je remarquais que mon copain écarquillait de plus en plus les yeux. Il me fixa ensuite, son regard dans le mien, ce qui m'inquiéta soudainement.
- Un problème?, tentais-je d'interroger.
Sans me répondre, Luffy me prit violemment le poignet et se mit à courir à toute vitesse dans une direction qui m'est inconnue.
- Luffy, qu'est-ce que tu fais?!
Il raccrocha et éloigna son téléphone portable de son oreille, qui était désormais balancé d'avant en arrière par les mouvements de course du précipité.
- Luffy!
- Dépêchons-nous, c'est urgent!

En voyant la tête qu'il tirait à ce moment, je m'attendais au pire...