Chapitre 15

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Mathias Solder

« - Oulala, Solder, tu t'es creusé toute la nuit pour qu'aucun de nous prenne le risque de partir à nouveau ? s'est moquée Cleo.

- Non, tu vas pouvoir partir et réaliser ton rêve puisque tu y tenais tant, j'ai répondu fermement.

Je la regardai m'attendant enfin à ce qu'elle se sente prise dans son piège mais elle ne fit que me rendre mon regard. Je me concentre à nouveau sur ce qui occupait l'entièreté de mon cerveau depuis la veille.

- Plus sérieusement, que ce soit Cléo ou n'importe qui d'autre il faut que deux d'entre nous partent, pas deux de la réunion, si ils ont compris qu'on se réunit, ils seront méfiants. Il faut impérativement que les deux qui partent, jouent la carte du désespoir, la nécessité de revoir ceux qu'ils aiment. C'est pour ça que je pensais davantage à Milo, Sol, Cédric ou moi-même, sans vouloir vexé aucun d'entre vous, nous avons vécu deux fois le même traumatisme.

- Va au bout de ce que tu penses, à lâcher Paul avec dédain, comme s'il était ignoré de mes propos.

- Evan, est ce que tu penses que tu pourrais trouver une adresse fax chez eux ?

- probablement ? il souriait, déjà sur de lui-même.

- Il faudrait que deux d'entre nous partent là-bas, la dessus Sol avait raison et qu'ils préviennent les autres des fax. Il faudrait que de cette façon là, on puisse programmer un affront...

- Suicidaire donc.

- Mais non, réfléchissez ! On sait où ils sont, si nos 6 amis qui sont ou seront là bas d'ici là sont capables de les déstabiliser, on réussira forcément à rentrer dans l'enceinte, on a un temps d'avance sur eux, il faut qu'on en profite avant qu'ils ne s'en rendent compte et qu'ils agissent.

- Et bisounours, avec quelles armes on les attaque ? a demandé Cleo, plus intéressée malgré tout par ce que je disais.

- Ça, j'avoue, que je n'y avais pas trop réfléchi...

Cédric se leva et contre toute attente parut partager mes idées.

- De toute façon, nous n'avons pas plus d'idées, vous avez des idées vous ? Depuis combien de jours précisément on est dans cette situation ? Depuis combien de jours précisément toutes nos ressources et nos énergies sont attaquées ? Moi, j'ai l'impression que ça fait des années. Je ne suis pas sûr de l'idée de Mathias, ça prendra du temps, ça demandera de l'organisation, mais c'est le meilleur plan qu'on est devant nous depuis bien longtemps. Moi je suis.

- Moi aussi je suis.

- Moi je suis et je pars, a chuchoté Milo.

Les désapprobations se sont faites, mais ni Sol ni Cédric ni moi n'étions prêts à partir. Milo vivait avec un ami à lui, il trouverait un moyen de le convaincre de partir avec lui, il en était persuadé. Tous ont finalement suivi mais encore une fois, personne n'était sûr de rien, beaucoup de questions s'imposent toujours à nous et personne n'est parti avec le sourire. Mais les esprits étaient un peu plus ensoleillés d'espoir qu'ils ne l'avaient été depuis longtemps.

Les réunions allaient changer, pour plusieurs raisons, d'abord parce que nous étions trop nombreux pour se rejoindre régulièrement sans attirer plus que des soupçons. Et parce que ces réunions n'étaient pas aussi utiles que prévues. Evan, Milo, Armand, Sol et moi allions préparer d'avantages nos idées pour le plan que nous avions. Les membres de supermarchés se rejoindraient entre eux, avec Louis, Cédric et son cousin. Évidemment une séparation en de plus nombreux petits groupes aurait été pire, pour notre sécurité d'un côté et d'un autre pour réussir à se donner des informations les uns aux autres.

Mes idées avaient beau avoir peu de succès, tout le monde avait commencé à travailler dessus. Louis et Cléo avait décidé de passer l'après midi ensemble à détailler le plan de l'hôpital abandonné de Rotterdam que leur avait adressé Evan pour y détailler des fails dans les entrées, un moyen pour nous d'accéder à l'intérieur du bâtiment. Évidemment Cédric avait précisé que chaque entrée avait dû être modifiée, au minimum réparée et dans tous les cas surveillée. Evan avait promis d'essayer de trouver un moyen d'entrée dans la surveillance des caméras pour pouvoir déceler le système sécuritaire des bâtiments.

Chacun prenait son rôle à cœur pour essayer d'avancer le plus vite possible et réussir à entrer dans le bâtiment sauver les nôtres le plus rapidement possible. Tout le monde semblait même avoir oublié que nous étions que des adolescents sans arme. Ça, pour le coup, c'était le groupe de rugby qui aiderait Cédric et Paul a dévalisé le commissariat et la gendarmerie, c'est tout ce à quoi nous pourrions avoir accès de toutes les façons possibles, les armes ne courraient pas les rues et nous ne pouvions pas faire un appel à rendre les armes de tout le monde, sauf si quelqu'un mimait une fausse agression armée mais nous doutions encore de la possibilité de faire ça sans attire les soupçons.

Beaucoup d'idées commençaient à germer dans les esprits de chacun, nous devions essayer de conserver nos amis le plus longtemps possible dans le secret, le jour même du départ, Evan bloquera tous les systèmes de surveillance qu'ils ont installé chez nous, à ce moment là nous ferons une grande réunion publique, et mon rôle de commandant reprendra pour motiver nos troupes à nous suivre et à partir avec nous.

La mission était longue, légèrement difficile et tirée par les cheveux mais tout le monde comptait y mettre du sien jusqu'au départ, Evan allait très certainement manquer de sommeil d'ici là, parce que d'entre nous, c'était celui qui avait le plus de responsabilités et de travail, alors qu'il s'agit d'un des plus jeunes toujours présent sur le territoire.

Moi, j'avais simplement à faire en sorte que la mission se passe bien, à donner les tâches à tout le monde et à assurer le départ avec un discours qui devrait motiver les troupes, c'était un rôle à prendre à cœur, mais je n'avais jamais été très à l'aise à l'idée de parler devant tous, alors réussir à les motiver était une tout autre étape pour moi. Je n'avais pas le choix, je devais au moins le faire pour elles, au mieux j'irai chez Jade et je lui demanderai de m'aider à écrire tous ces mots qui se perdraient forcément à un moment dans ma tête, somme toujours. Il fallait que j'arrive à les mettre dans l'ordre pour moi avant d'espérer pouvoir le faire pour tous.

Le travail allait demander du temps à tout le monde et j'espérais simplement que l'espoir resterait jusqu'au bout afin de ne pas baisser les bras et annuler le premier affront auquel nous nous soumettons enfin. Nous avions besoin d'agir, pour nous, pour nos familles, pour nos souffrances aussi bien partagées qu'individuelles.

Je reçu soudain un message, je reconnu la sonnerie, j'en avais mis une différente pour Olivia, j'attrapais mon téléphone d'un coup et vit une vidéo. Je vis Olivia, ma mère et deux hommes dont le visage avait été flouté, ma sœur s'énervait visiblement contre l'homme en face d'elle. le deuxième homme saisit ma mère puis la poussait au sol, avant que je n'y comprenne quoi que ce soit, il avait sorti un arme et tiré sur ma soeur, l'image se figeait au moment où la balle se logeait dans son corps, je ne pu même pas savoir où. Je restais pétrifié sur place plusieurs minutes.



Hello ! J'espère que ce chapitre vous aura plus ! 


A bientôt !

Ici, tout est blanc. (TERMINÉ)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant