Chapitre 12

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Buck analysait la phrase d'Eddie. L'homme qu'il aimait, son meilleur ami fraîchement pardonné, venait de lui demander de l'embrasser.

Il ne put se retenir, il éclata de rire.

- Qu'est-ce que j'ai dit de drôle ? demanda le brun.

- Désolé, désolé.

Il se calma.

- Toi, Edmundo Diaz, un homme sacrément macho, tu voudrais que je t'embrasse ?

- Oui.

- Pourquoi ? Tu veux vérifier quoi ? Que tu es bien un homme ?

- Non. Buck ...

Eddie soupira.

- T'avoir vu avec cet homme, t'avoir vu l'embrasser, ça m'a contrarié. Je ne comprends pas trop ce que je ressens, à part que je ne suis pas homophobe. Je me dis que peut-être ...

- Eddie.

Il aurait aimé l'embrasser, mais il ne pouvait pas le faire juste parce qu'Eddie le souhaite. Il devait lui faire comprendre.

- Eddie, tu as cru perdre notre amitié, tu étais perturbé, mais c'est tout. Pas besoin de m'embrasser pour le comprendre.

Il le vit rougir.

- Désolé.

- Bon, tu rates quelque chose.

Il sourit en l'entendant rire. Il avait toujours aimé son rire, même si par moment, il était cruel car il se moquait de lui. Il se reprit vite pour que son esprit ne s'égare pas dans le négatif.

- Nous sommes donc de nouveaux meilleurs amis ? Lui demanda le brun.

- Oui, tu vas devoir me supporter chez toi pour des moments avec ton fils.

- Ça me va. Et si tu venais vendredi ?

- D'accord, avec plaisir.

¤¤¤

Il s'occupait de Jee-Yun. Maddie avait besoin de se reposer et Chimney était avec Albert.

Il regardait la petite puce dans ses bras entrain de boire son biberon. Il posa un baiser sur son front.

- Oncle Evan t'aime mon petit cœur.

Oncle. Il ne serait qu'oncle. Il aimait les enfants. Il se rappellerait à jamais de la claque sur la tête que lui avait donné Hen le premier jour où il était allé chez elle après qu'elle l'ait invité pour rencontrer sa femme et son fils. Il y était allé avec trois sacs de cadeaux dont deux pour Denny. Son amie avait dit que c'était trop, qu'il devrait garder son argent pour lui puis elle l'avait prit dans ses bras et l'avait serré à l'étouffer. Karen aussi l'avait étouffé dans ses bras.

Puis il avait rencontré Christopher. Ce gosse ... Ce qu'il l'aimait. Il avait cru mourir quand il l'avait perdu lors du tsunami. Il n'aurait pas supporter ne plus le voir. Ce gamin était un rayon de soleil, il apprenait la vie alors qu'il aurait pu détester la sienne.

Il sortit de ses pensées en sentant le biberon plus léger.

- Tu as bien mangé mon petit cœur.

Il posa le biberon puis il lui fit faire son rot. Il sourit en l'entendant.

- Une vraie Buckley. Je suis fier de toi.

Sa nièce était trop jeune pour le comprendre, pourtant elle se mit à rire.

¤¤¤

Il était chez Eddie et Christopher avec ces derniers. Il avait apporté le repas.

- Je suis content que tu sois venu Buck, dit le petit avant de l'attirer vers lui. En plus, aujourd'hui, je mange autre chose que de la salade.

Il se retint de rire, mais il sourit.

- Je t'ai entendu, dit Eddie.

- Ne t'en fais pas mon pote, maintenant que je suis de retour, je te cuisinerais de bons plats.

- Merci Buck, dit le petit en lui faisant un câlin.

- Je suis vexé, mais d'un autre côté, mon estomac te remercie d'avance, dit Eddie en faisant une moue adorable.

Moue qu'il lui donnait envie de l'embrasser. Il prit une gorgée de sa bière et porta son regard sur Christopher.

¤¤¤

Le petit dormait. Ils buvaient une autre bière avec Eddie. Ce dernier lui avait demandé où il était allé pendant son absence. Il lui raconta ce qu'il avait vu comme musée et autres.

- On arrête là, dit Eddie en tournant son téléphone.

- D'accord. Si tu es fatigué, je vais te laisser.

- Ce n'est pas ça.

- Alors qu'est-ce ...

Il écarquilla les yeux, Eddie venait de lui agripper la nuque et avait posé ses lèvres sur les siennes.

Fall af háuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant