Fleau ou exorciste ?

Chapitre 37

précédemment: 

Ce fut la première fois qu'il prit vraiment conscience de la perte de l'exorciste à ses côtés et la solitude le balaya d'une telle puissance qu'il en tomba à genoux. Ses pensées défilèrent à toutes vitesse, il imaginait sa vie sans lui.

« Non ! Non ! Je n'ai pas envie qu'il s'en aille ! » se redit compte Sukuna

Il repensa plus tôt que à quelques secondes de plus, si Megumi n'avait pas fait de bruit il l'aurait sans doute laisser mourir. Le roi se rendit compte de ce qu'il s'était apprêter à faire, et à ces pensées son corps se remit à trembler.

« Il serait mort. Par ma faute. Je l'aurais tué, tout le monde autour de moi serait mort, même lui »

Le vieil homme reparut alors dans son champ de vision.

« Qu'est ce que vous foutez j'ai besoin d'aide ! Votre ami est dans un état critique et je ne peux pas le sauver tout seul ! »

Il n'en fallut pas plus au roi pour comprendre. Le vieux avait certainement entendu son cri en haut de la falaise et avait ensuite allumé la lumière de sa maison, comme un phare pour signaler de l'aide si besoin. Il courut alors en direction de l'humain et le suivit à l'intérieur.

Trois jours plus tard

Le ciel était bleu et les oiseaux chantaient, au rythme du vent comme si le sang n'avait pas coulé quelques jours auparavant. Sukuna n'était pas sorti de la chambre dans laquelle l'exorciste agonisait, son état était incertain. Le vieux ne l'avait pas laisser rentrer durant la première nuit, s'occupant de stopper l'hémorragie et par magie avait réussi à sauver le noiraud. Le fléau s'était dès lors posté devant la porte, se rongeant les sangs. Dès que l'aube s'était levé et le vieil homme reparti il s'était précipité dans la chambre et n'était pas sorti depuis ne mangeant point, ne dormant pas, guettant un signe de la part de Megumi à tout instant. C'est au matin du troisième jour que le vieil homme vint le trouver amaigrit et les yeux cernés.

« Viens, lui dit-il d'un ton sans appel, j'ai à te parler et tu dois manger un bout

-Non, répondit Sukuna en reportant son attention vers Megumi, je dois veiller sur lui a tous les prix, j'ai failli le tuer cette nuit-là, j'ai failli l'abandonner... »

Son torse se soulevait au rythme de ses respiration rapides et son front luisait de sueur.

« Rien à foutre, dit le vieil homme, ton ami ne vas pas se réveiller maintenant alors tu peux prendre une pose. Et puis j'ai des choses importantes à te dire »

Le fléau haussa un sourcil, ses yeux ne quittant pas ceux fermés de Megumi. Il ne connaissait pas cet homme, qu'est ce qu'il pouvait avoir d'important à lui dire.

« Mais bon il a quand même sauvé Megumi sans poser de questions, contrairement à moi. Je lui dois bien ça, pensa Sukuna »

Alors le rosé se leva avec regret et suivit le vieil homme dans la salle à manger. Celle-ci était toute petite, en bois avec un mobilier de la même matière. Il régnait une atmosphère douce et chaleureuse, contraire à la personnalité de son maitre comme l'avait constaté le tatoué. Ils s'assirent tous les deux en face à face autour d'une minuscule table portant deux bols de soupe miso. Sukuna se jeta sur la nourriture. Une pointe de colère monta en lui tendis qu'il se rendit compte qu'il y a une semaine il n'aurait pas touché à la nourriture d'autrui. Il avait changé, il s'était ramolli. Levant ses yeux rubis, il se mit à scruter le vieil homme en face de lui, assis sur une chaise trop petite, le fixant d'un regard indéchiffrable. Un long moment passa durant lequel le fléau avalait sa nourriture à toute vitesse avant que l'un d'entre eux ne parle. C'est l'hôte de la maisonnette qui prit la parole en premier, et sa voix était aussi grave que celle de Sukuna.