Ce qu'ils méritaient de vivre.

Rumeur

Inspiration de @sarajamss sur tiktok ! Iel produit de petits contextes Eruri sur son compte, et cela m'a donné une pointe d'inspiration pour L'One Shot ici présent !

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Petite mise en contexte, ce One-Shot se déroule bien avant tous ceux précédents ! La relation entre Erwin et Levi n'est pas encore vraiment établie, il ne s'est encore rien passé entre eux, mais ils sont déjà assez proches, sans pour autant avoir eu de contact physique. En bref, ce One-Shot sera leur premier baiser ! 

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Trois. C'est le nombre de coups qui retentirent derrière la porte de son bureau. Sa tête se releva de sa paperasse, sa main glissa machinalement le long de ses mèches blondes, les plaquant, comme à son habitude, le long de son crâne.

Il était tard, ou très tôt, selon le point de vue, l'horloge avait déjà sonné la première heure de la journée, et les rayons puissants de la pleine lune traversaient l'épais brouillard de la nuit, accompagnant la faible lueur de la bougie éclairant la pièce. Déposant sa plume sur son socle, l'homme s'interrogea un instant sur l'être qui se trouvait derrière sa porte, celui qui attendait patiemment dans le couloir.

Il n'était pas commun de recevoir de la visite si tardivement, les recrues étaient plongées dans leur profond sommeil depuis quelques heures déjà, et ceux qui peinaient à s'endormir étaient ordonnés à rester dans leur dortoir. 

Le Major plissa les yeux, non sans cacher le petit pétillement qui naissait dans sa poitrine. Si ce n'était pas une recrue qui avait frappé, il n'y avait pas beaucoup d'autre solution possible. Mais celui que le blond espérait secrètement apercevoir n'était probablement pas là, de l'autre coté. Celui qu'il espérait voir ne frappait pas à la porte, et n'avait pas la patience d'attendre autant de temps sa réponse avant de rentrer dans la pièce. Si celui qu'il voulait voir avait été là, il aurait déjà passé le pas de l'entrée, avant même de daigner à donner trois coups sur le bois. 

 Le blond soupira, et songea un instant de feindre l'endormissement. Si ce n'était pas celui qu'il voulait voir qui attendait sa réponse, debout dans le couloir, entreprendre une discussion ne l'intéressait pas. Pourtant, la possibilité qu'un de ses supérieurs soit de l'autre coté de la porte l'angoissait. Un bon Major se devait d'être apte à répondre à l'appel de ses soldats, et ce, peu importe l'heure à laquelle il demandait à s'entretenir.

Mais alors qu'il s'apprêtait à prendre la parole, la poignée s'abaissa, et la porte s'ouvrit dans un grincement capable de réveiller le plus léger des sommeils. Le cœur du blond loupa un battement. Des mèches noiraudes passèrent l'encadré de l'entrée, et la déglutition bruyante dans la gorge serrée du Major raisonna dans la pièce silencieuse. 

Ses yeux bleus suivirent son Caporal du regard, ses doigts se crispèrent légèrement, ses ongles s'enfonçant dans le bois de son bureau. Le noiraud avança dans la pièce, refermant la porte d'une délicatesse étrange, se forçant à être discret dans cette rencontre qui leur était interdite. 

- Depuis quand tu es si patient ? demanda le blond. 

Les yeux gris du plus jeune roulèrent, démontrant son agacement. Il prit place dans le canapé émeraude du bureau, passant sa main sur le velours pour y ôter les fines particules de poussière qui s'y logeaient. Une habitude. 

- Tais toi, tu m'as assez fait attendre que pour en rajouter. 

Esquissant un sourire, camouflant un rire discret, le blond hocha la tête, amusé par ce comportement qui le charmait tant. Il s'octroya une pause dans son travail, et se pencha légèrement vers l'arrière, déposant son dos sur le dossier de son siège, cessant de prendre une posture des plus sérieuses.