➥ chapitre 2

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Après une bonne nuit de sommeil, à cause d'un mal de ventre, y/n se réveilla. La lumière du jour lui brûlait la rétine. C'est alors, voulant se débarbouiller le visage avec de l'eau, qu'elle voulut se lever du lit.

Mais en voulant le quitter, elle sentit une main sur son ventre. Au début, elle ne comprenait pas si cela était dû à ses maux de têtes ou à son réveil brusque. Sauf qu'après avoir entendu des respirations au creux de son oreille, elle en était sûr : quelqu'un se trouvait actuellement à côté d'elle.

Paniquée, elle dégagea immédiatement cette main, pour quitter le lit précipitamment. Et bien qu'elle ne comprenait pas encore tout, la seule chose dont elle avait la certitude c'était qu'elle avait fait une grosse erreur.

En remarquant qu'elle était nue, y/n savait qu'elle avait eu une relation sexuelle avec un autre homme que son mari. Et rien que d'y penser lui avait provoqué des vertiges. Regardant les affaires éparpillés sur le sol, elle prit les siens, pour immédiatement se rhabiller. Enfin vêtue, elle sortit aussitôt de cette chambre d'hôtel qu'elle ne connaissait guère.

Qu'est-ce que j'ai fait... Qu'est-ce que j'ai fait...

Alors qu'elle courrait vers la sortie de l'hôtel, ces mots résonnaient dans sa tête. La soirée qu'elle avait passée hier soir était flou. Elle ne se souvenait ni de qu'elle façon elle a rencontrée cet homme, ni comment elle s'est retrouvée dans ce lit en sa compagnie.

Enfin dehors, respirant l'air qui l'aidait à se calmer, y/n, ayant un mal de ventre horrible, vomit. Sa gorge était sèche et brûlante, sa tête ne faisait qu'obscurcir sa vue. Pour ne pas se sentir honteuse alors qu'elle l'était déjà, la jeune femme se réfugia dans des toilettes public.

Je veux juste rentrer à la maison... se dit-elle désespérée.

Après plusieurs heures à côté d'une cuvette entrain de vomir, y/n se sentit enfin mieux. Son état était les conséquences de l'alcool qu'elle avait avalée la veille. Sortant enfin des toilettes après s'être lavée la bouche ainsi que les mains, elle se dirigea vers son hôtel.

Elle voulait revoir son mari, sa maison. Son quotidien lui manquait, ses livres aussi. Sa valise dans ses mains, elle retourna enfin à son domicile. Et bien que la culpabilité de sa tromperie lui pesait sur ses épaules, elle n'avait aucune envie que Baji le sache, peur des conséquences que cela pourrait engendrer.

Devant la porte de son foyer, elle hésita longuement avant d'entrer. C'est en prenant une grande respiration qu'elle ouvra enfin la porte. Son cœur battait la chamade, ses mains tremblaient, mais avec tout le courage du monde, elle avança silencieusement vers le salon.

La première chose qu'elle avait remarquée était plusieurs objets étalés sur le sol, brisés. La deuxième chose qu'elle avait remarquée était le silence étouffant qui planait dans toute la maison. La troisième chose qu'elle avait remarquée était l'odeur nauséabonde de la cigarette. Et la dernière chose qu'elle avait remarquée était Baji assit sur le canapé, entouré de plusieurs bouteilles d'alcools.

Un peu surprise, elle se rapprocha de lui, voulant être sûr qu'il était en parfaite santé. Détaillant son visage, elle pouvait percevoir des cernes. Comprenant qu'il n'avait presque pas dormi à cause d'elle, son sentiment de culpabilité augmenta.

Alors qu'elle chuchota à quelle point elle était désolé, Baji se réveilla, un air encore fatigué malgré son petit somme. En entendant une petite voix un peu fébrile, celui-ci tourna sa tête vers ce bruit, pour enfin apercevoir y/n. Il se leva immédiatement pour accourir vers sa femme.

Baji - Tu étais où ?! cria-t-il avec colère. Pourquoi tu ne reviens que maintenant ?

- Je suis désolée... Je n'aurais pas dû partir comme ça... Désolée...

Baji - Tu es désolée ? Tu es désolée !?

La jeune femme avait extrêmement peur, et elle avait raison de l'être. Actuellement, Baji était dans un état où il pouvait éclaté à tout moment. Et bien qu'elle s'excusa à plusieurs reprises pour son comportement, celui-ci ne se calma pas.

Violemment, il saisit son bras pour la tirer vers le sous-sol. La bousculant assez fort pour qu'elle tombe, il ferma aussitôt la porte. Y/n, confuse, cria le prénom de son mari.

- Laisse-moi sortir ! hurle-t-elle en tambourinant la porte. Je suis désolée ! S'il te plaît !

Baji - C'est toi qui m'obliges à en arriver là. Si tu n'étais pas partie, je ne t'aurais pas enfermé.

- Je ne recommencerai plus... Mon amour... S'il te plaît..

Entendant celui qu'elle aime s'éloigner de la porte, elle comprit que le supplier ne servait à rien. Alors, tout en pleurant, elle s'assoit, enfonçant sa tête dans ses genoux. En réalité, elle avait l'espoir que celui-ci comprenne la raison pour laquelle elle était partie.

Elle voulait qu'en rentrant chez elle, Baji se mette à lui prononcer des mots d'excuses. Pourtant, comme toujours, c'est elle qui disait ses mots. Peut-être qu'elle s'accrochait à quelque chose d'inexistant, à cet amour qui n'a pas de sens. Y/n voulait être inspirée par son rayonnement, et non menacée par lui.

Soit elle romançait le passé, soit elle s'inquiétait de l'avenir. Mais même encore dans cette situation aussi désespérante, la jeune femme continuait à chérir cet amour. Alors que sa tête lui murmurai qu'il ne reviendrait pas, son cœur, lui, sanglotait qu'il fallait que Baji revienne.

Sans lui à ses côtés, sans ses caresses et ses baisers, sans son corps qui la transporte et qui lui donne l'impression de vivre des instants inoubliables. Sans son regard qui lui offre la vie, sans son sourire qui lui ouvre les portes de la félicité, elle se sentait vide.

Même si les nuits sont belles avec leur cortège d'étoiles scintillantes, sa lune mélancolique et ses silences la rendent triste. Même si le jour invite à toutes fantaisies, elle n'était rien d'autre qu'une ombre qui rode, tremblante, dans les rues désertes de son sinistre chagrin.

Sans lui, elle n'était qu'un arbre sans feuille, une fleur sans pétales, une source sans eaux, une vallée isolée, un roi sans royaume, un poème sans commencement ni fin.

Peut-être que c'était réellement de sa faute. Peut-être qu'elle a donnée trop d'espoir à une histoire dont le début ne pourrait jamais commencer. Après tout, l'amour est une rose. Chaque pétale est une illusion, chaque épine est une réalité.

Mais peut-on vraiment lui en vouloir de croire en l'amour ? Elle qui n'avait plus rien n'avait que Baji comme raison de vivre. Alors, elle continuera à chérir cet amour qui s'assombri avec le temps.

De sa bouche pâteuse, elle ressentit l'envie de boire, de manger. Mais même si elle demanderai de quoi se remplir l'estomac, Baji ne viendra sûrement pas la nourrir. La seule chose qu'elle pouvait faire dans sa situation était d'attendre que celui-ci se calme.

S'allongeant sur le sol froid et humide, elle ferma les yeux, espérant que le temps passera plus vite à travers son sommeil. Et c'est de cette façon qu'elle passa plusieurs jours à attendre l'ouverture de cette porte, ne serait-ce que pour de la nourriture.

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