➥ chapitre 3

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Dans cette pièce où aucune lumière ne venait éclairer son monde, y/n ignorait quelle heure il était. S'il faisait nuit ou jour, pluvieux où dégagé. Assise dans un coin du sous-sol, affamée, elle entendit enfin le cliquetis de la porte.

Elle leva directement la tête vers le bruit, pour apercevoir la silhouette de Baji. Et bien qu'elle voulait se lever pour courir vers la sortie, ses jambes ne répondaient pas. D'un regard indifférent, son mari la fixa, s'avançant vers elle.

C'est alors, à son niveau, qui l'enlaça, décrivant d'à quelle point il l'aimait. La situation n'était guère propice pour une telle déclaration dénuée de sens, mais derrière sa voix douce avec un grain de regret, y/n y voyait de l'espoir.

Quand il la frappait où l'enfermait, définissant ceci comme une punition, juste après, il l'enlaçait assez fort pour qu'elle ne se libère pas de son étreinte. Et les jours suivants, il s'occupait d'elle avec le plus grand soin. C'était sa manière à lui de garder la jeune femme à ses côtés, voulant que seule sa personne ne compte à ses yeux.

C'est aussi dû à ce stratagème lugubre qu'y/n ne l'avait toujours pas quitté, qu'elle se dit toujours qu'il y a une chance pour lui de changer. Elle pensait exactement comme Baji le voulait. C'était sa marionnette.

La prenant dans ses bras, le jeune homme la sortit de cette endroit humide, l'amenant sur leur lit. La voyant aussi faible, il lui prépara un repas. C'est quand l'état d'y/n s'améliora que Baji se montra au petit soin avec.

Baji - Tu as encore soif ? demande-t-il en lui souriant.

- Un peu...

Avec une illusion de gentillesse, celui-ci lui tendit un verre d'eau. En constatant qu'il était à l'affut à ses moindres mouvements, y/n fut ravie. Et c'est sous un doux mirage de bonheur que la jeune femme s'endormit, complètement épuisée.

Quelques jours passèrent, y/n avait repris son quotidien monotone, celui d'attendre constamment son mari. Mais après autant de temps à être rester au lit sans rien faire, récupérant de ses durs jours, elle avait besoin de retrouver l'odeur des livres.

Bien que Baji était contre l'idée qu'elle quitte le foyer, celle-ci se dirigea vers une petite bibliothèque reculée de la ville. Elle adorait passer du temps là-bas. Arrivant à destination, elle salua les habitués ainsi que les employés, pour finalement chercher un livre à lire.

Bouquin à la main, elle se dirigea vers l'endroit qu'elle avait l'habitude de squatter pour lire paisiblement. Mais, avant même de rejoindre ce fameux endroit, ses yeux s'écarquillèrent.

Au début, y/n fut confuse, n'étant pas sur de ce qu'elle voyait en ce moment même. Mais en frottant ses yeux à plusieurs reprises, des frissons se fit ressentir dans tout son corps, confirmant que ce qu'elle voyait n'était pas dû à son imagination.

Cette homme qui se trouvait devant elle, cherchant un livre avec indifférence, elle le reconnue parfaitement. Bien qu'y/n ignorait son prénom, son âge, elle avait passé une nuit sa peau contre la sienne.

Non, je dois hallucinée. Ce n'est pas lui. C'est impossible.

Se retournant précipitamment, elle espérait que celui-ci n'ait pas remarqué sa présence. Et alors qu'elle voulait s'éloigner, il l'accosta. Y/n n'avait aucunement envie de parler à cet inconnu, peur que la culpabilité l'affaiblisse, ou que le désir prenne place. Alors, dans la ferme intention de l'éviter, elle l'ignora.

En comprenant qu'y/n n'avait aucunement envie de l'aider à chercher son livre, le jeune homme posa alors sa main sur l'épaule de celle-ci. D'un mouvement brusque, surprise, elle le poussa. C'est alors qu'enfin leurs regards se croisèrent.

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