|| PASSION OU POUVOIR || [T1]

16. 𝐻𝑜𝑛𝑒𝑦

16. Honey

Mira

Retour dans le passé

Mon cœur pèse un peu moins à la vue de mon amant. Je lâche le volant et tente de l'enlacer, mais ma ceinture me retient. Je me détache avec rage et sort de la voiture précipitamment. Lucas fait de même et a juste le temps d'ouvrir ses bras que je me blottis dedans Son torse est dur et épouse parfaitement mes larmes qui se déversent dessus, sanglots sur sanglots, je le serre de plus en plus contre moi, la peur qu'il m'abandonne comme tant d'autres.
Délicatement, il me repousse. Me plaçant non plus sur lui, mais devant lui.

— Inspire et expire, m'encourage-t-il à faire.

Obéir est une torture sans nom, mais je trouve la force de le faire. De la morve sort de mon nez, raison pour laquelle, il repart dans la voiture et en ressort avec des mouchoirs. Je vide tout mon mucus en priant pour qu'il emporte mes problèmes en même temps.

Lucas pose sa main sur mon visage, il effleure mes lèvres et m'arrache une grimace. Ma plaie et tout juste fraîche.

— Il a encore osé lever la main sur toi, soupire-t-il.

Ses muscles se contractent, mais sa main ne quitte pas mon visage pour autant. Je vois des veines apparaître sur le sien. Je pose ma main sur la sienne qui s'appuie à présent sur ma joue.

— Il sait pour nous.

Je ferme les yeux, ne voulant pas voir sa réaction. J'entends les cailloux craquer lorsqu'il se recule de moi.

— Je vais le fumer !

J'entends sa haine à travers sa voix, la mienne tremblante encore. J'ouvre les yeux et le vois prêt à partir dans cette prison, derrière lui, je l'emprisonne de mes bras, le suppliant de ne pas rentrer dedans et me laisser seule.

— J'ai peur de ce qu'il pourra te faire, il était prêt à me tuer moi. Alors toi, je n'ose imaginer.

Sa respiration est saccadée et ses épaules montent et redescendent rapidement. Un buffle empli de colère et de rage, c'est ce qu'il est. Prêt à exploser comme s'il avait vu le drapeau rouge. L'espace d'un instant, j'arrive à voir la seule bonne chose de cette situation. Sa réaction prouve qu'il m'aime vraiment, comme personne ne m'a jamais aimé. Un homme capable de se battre pour celle qu'il aime.

Sur le fond, je n'ai pas besoin de lui pour me défendre. Je le fais déjà assez mal, pour qu'il me rajoute des problèmes. Mais savoir que je ne suis plus seule me rassure, la solitude m'a assez séquestrée.

— Allons-nous en immédiatement, je t'en conjure !

D'un geste rapide, il me retourne et me dépose un baiser sur le front avant de s'élancer dans la propriété sous mes cris. Au bout de plusieurs minutes à m'époumoner, j'encre dans mon crâne qu'il ne reviendra pas rapidement.

Je me laisse tomber contre la voiture et m'assois à même le sol. Les cailloux me font mal, mais pas autant que toute cette situation. Instinctivement, je pose ma main sur mon ventre et la panique prend place quand je ne sens plus mon bébé. Lentement avec un tas de pensées qui fuse, je descends mon regard vers mes jambes m'attendant à voir du sang couler le long d'un instant à l'autre.