|| PASSION OU POUVOIR || [T1]

45. 𝐷𝑎𝑑𝑑𝑦'𝑠 𝑔𝑖𝑟𝑙

45. Daddy's girl

Mira

Concentré sur mon ordinateur, je fais la partie RH, je valide les demandes de congé des salariés, prépare les plannings pour les deux prochains mois. Effectue les onboarding des nouveaux arrivants, j'effectue les DPAE en retard ce qui me vaut un message de rappel du site, je double vérifie que j'ai bien signé les derniers contrats et zappe volontairement la partie paie que je déteste.

Je passe à la partie communication, inspecte les nouveaux flyers des prochaines soirées et les modifie si besoin, je monte les vidéos des dernières soirées et les postes sur les réseaux sociaux. La notification de mon rappel de Google agenda s'affiche et je souffle sachant que je vais encore devoir m'énerver au téléphone.

La tonalité résonne dans mes oreilles et je tapote mes doigts sur la table agacée. Si elle est intelligente, elle ne répondra pas et si elle n'est pas intelligente, elle répondra ou c'est tout l'inverse elle est intelligente ?

Fuck répond !

Ça résonne une fois.

Deux fois.

Trois f..

— « : Bonjour madame Jacob, désolé de ne pas avoir répondu plus rapidement. »

— « : Bonjour madame Leproux, vous avez une bonne nouvelle pour moi ? »

Elle ne répond pas et je me mords la langue pour ne pas commencer la conversation en étant désagréable.

— « : Eh bien, comment vous dire... »

— « : Vous êtes la médecine du travail ou bien l'ambassade ?! »

— « : La médecine du travail bien sûr », répond-elle comme si j'avais dit une absurdité.

Quentin arrive devant moi et je lui fais signe d'attendre.

— « : Agissez en tant que tel alors. Vous proposez un service, servez ! »

Je l'entends souffler derrière son combiné.

Idiote de secrétaire.

— « : Cela fait un mois que je vous demande une visite médicale pour mes nouveaux employés ! »

— « : Madame Jacob, nous sommes en manque de médecins. Les délais sont donc allongés, plaignez-vous auprès de Macron pas de moi. »

— « : Elle me fait chier celle-là. », je l'entends dire doucement, certainement pas à moi.

— « : Écoutez-moi bien, je vous donne six jours pour me donner les dates. Passer ce délai, c'est vous qui aurez besoin d'une visite médicale et de remplir une plainte pour coups et blessures. »

Je raccroche sans attendre sa réponse.

J'attrape ma veste et avec Quentin et quelques employés, on quitte la boîte de nuit pour aller à Métro. On passe de rayon en rayon à la recherche de tout ce qu'il nous faut, on dévalise presque le magasin avec nos gros besoins et nos caddies chargés.

— Capitaine ? me dit Quentin.

— Je t'ai déjà dit d'arrêter de m'appeler comme ça.

— Tu vas me faire monter en grade ?