26. 𝑆𝑜𝑖𝑟é𝑒 𝑗𝑒𝑢𝑥

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26. Soirée jeux




Point de vue omniscient




Assise sur le canapé, elle observe Nolan astiquer chaque recoin de la pièce, il lave les vitres avec sérieux.

Elles sont plus brillantes que mon avenir, pense-t-elle.

Elle réprime son envie d'apposer ses doigts dessus pour faire enrager Nolan et se contient pour éviter sa fureur.

La propreté et lui, c'est une grande histoire d'amour dans laquelle il ne faut pas s'immiscer.

Elle allume la télé et tombe sur les infos, toutes les chaînes parlent du fait qu'il y ait de plus en plus de meurtres ces temps-ci.

Elle sourit, sachant pertinemment que son organisation y est pour quelque chose. Elle est un instant nostalgique, le chaos lui manquera, mais la paix la comblera.

Son rendez-vous de cette après-midi avec son père, elle ne cesse de penser à lui.

Elle se demande encore et toujours pourquoi, il s'était comporté de façon ignoble avec elle petite, en quoi elle l'avait mérité. Et surtout pourquoi il a l'air plus différent que dans ses souvenirs.

Ses yeux deviennent larmoyants à l'idée de ne pas savoir quels sont les bons choix à faire, le poids du monde semble reposer ses épaules, elle est constamment éprise à des choix difficiles à prendre. Tout le monde compte sur elle et attend quelque chose de sa part, pourtant elle n'est qu'humaine et commet d'innombrables erreurs.

Elle craint que sa vengeance envers son père se soit dissipée, qu'elle se soit attendrie. Après des années à imaginer le moment fatidique, elle semble prendre du recul. Que peut-être que la vie ne se résume pas à ressasser le passé et à aller de l'avant pour construire un meilleur avenir.

Elle tente de faire le vide dans sa tête pour que ses pensées arrêtent de fuser, elle se maudit elle-même d'être prise à des crises d'anxiété aussi facilement. Constamment à douter et se remettre en question, l'anxiété ne la quitte jamais. Elle se sent toujours épié et jugé, croyant que le monde entier s'attend à la voir échouer. Paranoïaque dans l'âme et peu sûr d'elle, elle pense ne pouvoir compter que sur elle-même.

Elle compte en arrière jusqu'à 100 et le calme semble reprendre dans sa tête, elle souffle de soulagement. Nolan toujours le visage fermé comme à son habitude, s'écroule sur le canapé à ses côtés. Il passe une main dans ses cheveux, fatigué d'avoir fait tout le ménage dans l'appartement.

— Je te lègue la fondation, lui annonce subitement Mira.

De ses yeux clairs, il regarde longuement sa sœur adoptive attendant qu'elle continue.

— Elle te revient de droit, tu es un Jacob et je sais que tu en prendras grand soin. Moi, m'éloigne de tout pour mon bonheur.

Il prend en considération ce qu'elle dit, se demandant s'il sera à la hauteur de cette responsabilité. Voulant honorer cette marque de confiance il hoche la tête. Mira se lève et part rapidement dans sa chambre revenant avec du vernis, elle penche la tête vers son frère et le regarde l'air suppliant. Comprenant sa demande, Nolan attrape le vernis et prend sa main.

Il s'applique d'un air sérieux et Mira profite de ce moment. Elle parle et lui écoute, la conversation se fait à sens unique, mais cela ne la dérange pas étant habitué. Nolan sourit intérieurement à chaque phrase qu'elle prononce, content qu'elle décide enfin d'aller de l'avant. Il sera heureux quand elle sera enfin en paix.

— C'est quand que tu la demande en mariage ? lui questionne Mira en faisant référence à sa copine.

Il hausse seulement les épaules et continue. Une fois le vernis appliqué sur les deux mains, il se lève, enfile son bonnet et enlace sa sœur avant de quitter l'appartement puis l'hôtel.

D'un pas nonchalant, il rejoint le fleuriste le plus proche et achète un bouquet de Lys. Il remercie le vendeur d'un hochement de tête et commande un Uber.

Durant le trajet, le chauffeur tente de lui parler, mais il reste de marbre. Il regarde par la vitre le chemin défilé et pense à son prochain tatouage. Son corps est recouvert d'encre de la tête aux pieds, cela lui confère une certaine protection. Il ne se sent pas mis à nue avec, chaque tatouage représente une histoire pour lui.

Il sort de la voiture ne remerciant pas le chauffeur, le bouquet dans les mains, monte et sonne. Des pas se font entendre et l'instant d'après la porte s'ouvre. Un large sourire prend place sur son visage ténébreux.

— Ta grand-mère est là ? demande-t-il en tentant de voir derrière elle.

Elle secoue négativement la tête et l'entraîne d'un coup à l'intérieur de l'appartement. Dans l'action le bouquet tombe au sol, il le regarde un instant avant de se jeter sur elle. Ses lèvres s'écrasent contre les siennes, leurs baisers est sauvage et intense. Il la plaque contre le mur, mais dans un mauvais calcul de direction, son dos heurte la commode. Il place une main sur sa gorge et elle place une main dans ses cheveux en les agrippants.

Entre deux baisers, elle lui enlève sa veste en cuir avant d'enlever son débardeur à elle qui lui sert de haut de pyjama, il la soulève et instinctivement elle place ses jambes autour de sa taille. Il continue à l'embrasser ardemment et la conduit jusqu'à sa chambre où il pousse la porte avec fracas, il la jette sur le lit et enlève son tee-shirt, il se couche sur elle et dépose des baisers sur l'ensemble de son buste. Elle cambre son dos, quand il attrape en bouche l'un de ses tétons et malaxe d'une main l'autre.

Finissant de savourer sa poitrine, il descend plus bas arrivant à son shorty. Il effleure sa féminité à travers le tissu, quand il sent un truc mou. Il lève la tête et la questionne du regard.

— Ah oui, j'ai mes règles bébé.

— Putain Mei-Gi ! grogne-t-il.

Il remonte vers sa bouche avant de l'embrasser rapidement et se relève, Mei-Gi rigole et se relève à son tour encore toute émoustillée.

— Je vais me doucher, je reviens, dit-elle avant de disparaître de la chambre à moitié nue.

Il la regarde partir avec envie et baisse la tête vers son pantalon où une grosse bosse s'est formée. Il prend sur lui pour ne pas se branler et frustré comme les souvent sa sœur, il rejoint le balcon et sors une cigarette l'apporte à sa bouche et ne l'allume pas comme à son habitude. Il observe les passants d'un œil mauvais et se laisse bercer par des souvenirs du passé.

Sa mâchoire se contracte et il sert la rembarre, sentant l'explosion arrivée, il se calme quand il sent des bras prendre place autour de sa taille. Il profite de ce geste un instant et se tourne vers sa bien-aimée.

— Je t'aime, lui dit-il.

— Moi aussi.

Comme en manque, leurs bouches se retrouve, ils se mangent littéralement et à bout de souffle se séparent. Quittant le balcon, il s'installe sur le canapé du salon où Mei-Gi pose ses pieds sur ses jambes. Il lui enlève ses chaussettes et commence à masser ses pieds.

— Shit ! C'est mieux que du sexe !

Il rigole face à sa phrase et continue en s'appliquant.

|| PASSION OU POUVOIR || [T1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant