40. 𝑆𝑒 𝑠𝑒𝑛𝑡𝑖𝑟 𝑣𝑖𝑑𝑒

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40. Se sentir vide




Mira




Je n'ai rien ressenti.

J'ai rien ressenti, alors que j'aurais dû, j'ai fait ça comme si c'était une tâche à cocher sur une to do list.

Recroquevillé dans la douche, l'eau se déverse sur mon corps.

Une autre fille aurait aimé, mais pas moi.

Est-ce les comprimés ou seulement moi ?

— Mira ça va ? Ça fait un moment que t'es là-dedans.

Il continue à toquer contre la porte, mais je reste immobile sans parler.

C'est quoi mon problème ? Le départ de Sekani n'a pas pu me toucher à ce point, ce n'est pas la première fois qu'on est séparés.

Mon corps a tout oublié, il n'y a que lui qui peut lui faire raviver les souvenirs.

Pas de passion, ni d'excitation ou de satisfaction, rien, c'est comme si j'avais éteint mes émotions, celui capable de les rallumer n'est plus là.

Il est avec une autre, il couche avec elle et doit ressentir des papillons dans le ventre alors que moi, je n'ai rien ressenti.

Que dalle, nada, niete.

Je sors de la douche et lui ouvre la porte.

— Ah enfin Mira ! dit-il. Quoi c'était nul ?

Je préfère être une salope, qu'une coquille vide.

— Tais-toi, dis-je en l'embrassant.

Callum surpris ne bouge pas, puis réponds à mon baiser.

Il faut que je ressente quelque chose !

Je le pousse contre le mur et continue à l'embrasser, ses mains se baladent sur mon corps nu, il plonge sa tête dans mon cou et ses lèvres mouillées mordille ma peau jusqu'à s'en emparer.

Je ne me concentre pas sur le suçon qu'il me fait et dont je garderai la trace et me focalise sur son érection grandissante. Un gémissement que je ne saurais dire forcer ou pas, s'échappe de ma bouche. Il se décolle de mon cou et me regarde avant de baisser les yeux une seconde, je lui mords la lèvre et descends lentement en passant mon doigt sur son torse nu.

A genoux devant ce qui fait de lui un homme, je lève les yeux vers lui, cette vision de moi dans cette position doit être l'un de ses plus grands fantasmes, je prends son pénis en main et commence à le branler. Mes mouvements sont précis et circulaires, je l'entends pousser des soupirs et quand je sens qu'il n'en peut plus. Je mets son pénis dans ma bouche et commence à le sucer, au début je vais doucement pour le torturer et finis par accélérer.

Cette fois, il grogne et pose ses mains sur ma tête pour m'aider à aller plus vite et plus loin. Quand je sens son sperme dans ma bouche, je décide de m'arrêter là et crache le peu de sa semence se trouvant dans ma cavité buccale.

— Oh putain, gémis-t-il.

Je me relève et il m'attrape pour me mettre sur son épaule, une fois dans sa chambre, il me pose délicatement sur le lit. Il admire mon corps quand j'ouvre grand les jambes, il court presque à sa table de chevet récupérer un préservatif, mais je secoue la tête négativement et me tourne pour me mettre sur le ventre.

J'entends le préservatif tomber à terre et sens Callum derrière moi, une main sur mes fesses, avec l'autre il fait glisser son pénis en moi et me prend en levrette.

Ce n'est pas ma première fois, mais au début, j'ai du mal parce que je suis un peu serré. Callum ne force pas et y va doucement, jusqu'à ce que mon corps se détende.

Le bruit de ses boules qui claque contre mes fesses résonne, se mélangeant à ses grognements et mes gémissements, je serre fort les draps et sens mes yeux sortir de leurs arbitres.

— T'es trop bonne Mira !

Tout mon corps vibre et est pris de spasmes, je ne tiens même plus droit, c'est Callum qui me maintient. Il va de plus en plus vite et de plus en plus profond, sa cadence est rythmée et soutenue. Le lit bouge si bien, que la tête de lit tape contre le mur.

Pauvre voisin.

Je finis par me désintéresser de ce rapport et fixe le drap en attendant la fin, Callum prend son pied, ça c'est indéniable, me dire que je suis peut-être son meilleur coup, me satisfait un peu. Après si lui c'est mon meilleur coup, je ne pense pas, mais il est bon, ça aussi c'est indéniable.

Il finit par ralentir à bout de force et se retire de moi pour s'écrouler sur le lit, je me relève, repart me laver pour la seconde fois et me rhabille avant de me barrer.

Donc je ne suis pas une salope, mais une coquille vide.

|| PASSION OU POUVOIR || [T1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant