35. 𝑈𝑛𝑒 𝑗𝑜𝑢𝑟𝑛é𝑒 𝑝𝑟𝑒𝑠𝑞𝑢𝑒 𝑡𝑟𝑎𝑛𝑞𝑢𝑖𝑙𝑙𝑒

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35. Une journée presque tranquille




Mira




Contrairement à ce que je croyais, j'ai plutôt bien dormi, malgré qu'à plusieurs reprises je me suis réveillé pour m'assurer que je n'étais pas à New York, ce rêve m'a vraiment troublé. Et m'a aussi confirmé que tant que la Lune sera en vie, je ne serai pas en sécurité, ni mes proches. La menace que représente la Lune me pousse à faire des erreurs et je ne peux plus en commettre.

Tout le monde pense que je n'ai peur de rien, mais je reste humaine comme eux, je suis constamment anxieuse et prise de peur, même si je ne laisse pas ces deux choses me freiner. Mais depuis la mort de Julian, je suis effrayé, moi qui ai toujours un coup d'avance sur mes ennemis, celui-là est un véritable fantôme que personne ne connaît. Son niveau d'anonymat est égal à celui de Gotham et je me suis sali les mains pour que ce soit le cas.

Cette homme ou femme veut ma peau, j'ai un tas d'ennemis. Je suis protégé de part et d'autre, nombreux sont ceux qui aimerait s'en prendre à moi, mais rares sont ceux qui le pourraient.

Cette personne doit avoir de sacrées bonnes raisons pour le faire et de sacré moyens et contact, pour que je ne vois rien venir à chaque fois et rester hors de ma portée.

Je file à la douche et ressors en serviette, Saël dort encore, alors je me mets devant son lit et ouvre ma serviette.

— Mon corps est canon connard ! crié-je doucement nue devant lui.

Je repars dans la salle de bain et enfile ma tenue, un ensemble de jogging gris avec des Balenciaga Trak et une casquette. Je brosse mes cheveux lisser pour qu'il rentre plus facilement dans la casquette et fait un maquillage léger. Mon dernier bouton en date bien camoufler, j'admire mon blush et mon eye-liner.

Aussi doué pour camoufler des pores et des cernes que dissimuler un cadavre.

Je nettoie tout le bordel que j'ai foutu, me parfume et quitte la salle de bain.

— Rise and Shine, dis-je à Saël pour qu'il se réveille.

Il grogne et met sa couette par-dessus sa tête.

— Trop mignon, mais on n'est pas là en vacances alors debout !

— Il suffit d'y croire héritière.

Il suffit d'y croire, mais je rêve...

Prête à le pousser de son lit pour qu'il tombe, je me retiens et réfléchis un instant. Il a raison, il suffit d'y croire, personne ne sait que nous sommes à Amsterdam, sauf Yoyo et quelques Kurt de confiance.

Mais ils ne savent pas dans quel hôtel nous séjournons, donc je peux profiter de ce séjour pour me détendre un peu. Je suis forcé sinon je risque d'avoir des envies meurtrières. Je suis loin de Paris, donc loin des problèmes.

Je laisse Saël continuer à dormir et me pose sur mon lit pour regarder un Kdrama sur mon Mac. Je pleure à la fin de 20 th Century Girl, j'essuie rapidement mes larmes et mets un un tournoi de chase tag sur youtube quand j'entends Saël se réveiller.

Il se lève et se gratte les yeux tout en baillant.

— Pourquoi tu m'as laissé dormir ? me demande-t-il avec sa voix du matin.

Je ne vais pas lui dire que c'est parce que les fois où je me suis réveillé durant la nuit, je l'ai surpris debout près de la porte en train de surveiller.

Il me déteste, mais il sait presque faire son taff.

— Parce que c'est jouissif de savoir que chaque minute à dormir plus longtemps équivaut à une baisse sur votre salaire.

Il s'arrête de bailler et me regarde.

Fuck si je veux un séjour tranquille, il faut qu'il me déteste moins. De retour à Paris, il pourra recommencer.

— Je plaisante.

— Oui c'est ça.

Il prend des vêtements dans sa valise et rejoins la salle de bain.

— Vous avez combien de jogging ? le questionné en le voyant sortir.

— Autant que le nombre de gens que tu as tués.

— Donc 5 alors.

Il me regarde en croisant les bras.

— Ok là aussi, je plaisante.

On range nos lits, verrouille nos valises et quittons l'hôtel, on prend le tram jusqu'au centre-ville et marchons jusqu'au Starbucks. Je commande un Frappuccino aux pépites de chocolat avec des pancakes et lui un caramel macchiato avec un cinnamon roll.

Notre plateau en main, on s'installe à l'étage où j'ai une vue d'ensemble sur tout le monde. Je grimace en regardant ce qu'il a pris et commence à savourer mon petit déjeuner.

Les personnes à la table d'à côté parlent fort et en néerlandais, j surprends Saël en train de les écouter, il fait des têtes bizarres à chaque fois que l'un d'eux parle. Il ne doit pas du tout comprendre, tout comme moi.

|| PASSION OU POUVOIR || [T1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant