Chapitre 54

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BILLIE

On est toujours à Rink-O-Mania parce qu'on devait attendre Jonathan et Argyle. Jonathan arrive vers nous.

Jonathan : aller on y va.

Avec Onze on se lève et on les suit en dehors du Rink-O-Mania. On monte dans le van et Argyle démarre.

Argyle : je sais que ça peut paraître affligeant et tout, mais la prochaine reine du bal va s'en remettre. On parle de roue en caoutchouc, là.

Jonathan : en plastique. Pas du plastique super dur, tu vois. Du plastique tout mou.

Argyle : mmh. Carrément. Et tu t'es déjà demandé pourquoi les roues étaient pas en bois ? Ou en métal ? C'est pour que les gens se fassent pas mal quand on les explose.

Jonathan : oh.

Argyle : ouais parce que ça arrive plus souvent qu'on croit, ça, mec. Les attaques de patins à roulettes. Dit-il me regardant.

Jonathan : la vache ! Au moins, c'était pas un patin à glace.

Argyle : elle aurait le pif en rondelles, comme du saucisson !

Jonathan : ah ! Oh !

Argyle : ça aurait pu être tellement pire.

Jonathan : tellement pire, ouais. Une micro-coupure dans l'ordre des choses, un léger bip.

Argyle : c'est trop marrant, comme mot.

Jonathan : bip.

Argyle : bip. Bip.

Jonathan : bip.

Argyle : bip.

Jonathan : bip.

Argyle : bip, bip, bip, bip, bip, bip.

Après plusieurs minutes on arrive à la maison et on sort du van, Onze ouvre la porte et quand on rentre on entend de la musique d'opéra.

Will : maman ?

On arrive dans le salon, et quand on regarde dans la cuisine on voit monsieur Bauman.

Monsieur Bauman : tiens, tiens ! Ça fait plaisir de vous voir, les enfants.

Jonathan : salut, Murray.

Murray : vous aimez le risotto ?

Jonathan : ouais.

Après quelques minutes je monte sans rien dire et je prends une douche avant de me changer.

...

Monsieur Bauman : et me voilà sur l'autoroute pour aller voir un client, à la recherche d'un motel pour passer la nuit, quand soudain, bam ! Dit-il en tapant sa main contre la table. Ça m'est revenu. Ces chers Byers n'ont-ils pas emménagé ici ?

Joyce : le monde est petit, hein ?

Monsieur Bauman : alors je me suis dit : ''soyons fous. Pourquoi j'irais pas dire bonjour à mes amis ?''

Joyce : c'est tellement gentil à vous.

Monsieur Bauman : encore plus gentil à vous de m'accueillir.

Joyce : et il cuisine, en plus.

Monsieur Bauman : et nettoie. Une vraie femme au foyer.

Joyce : vous devriez, rester.

Monsieur Bauman : ne me tentez pas Joyce. Vous savez bien que vous avez ce...

Joyce : mais oui, ce voyage d'affaires.

Moi : quoi ?

Will : un voyage d'affaires ? Quel voyage d'affaires ?

Joyce : oh, c'est vrai, j'allais oublier de vous en parler, les enfants. C'est tombé à la dernière minute...Figurez vous que je dois assister à une conférence demain en Alaska.

Will : en Alaska ?

Mike : demain ?

Monsieur Bauman : c'est fou, hein ?

Joyce : oui, c'est la qu'ils ont leurs bureaux, les Britannica. Joan et Brian Britannica.

Argyle : hm, est-ce que les esquimaux vivant toujours dans des igloos ou ils ont lâché l'affaire pour aller vivre en banlieue ? Demande-t-il a monsieur Bauman.

Monsieur Bauman : qui c'est lui ?

Joyce : du coup, Jonathan, ça veut dire que tu vas devoir, tu sais...tout gérer en mon absence.

Jonathan : attends. Quoi ? Qu'est-ce que t'as dit ?

Will : oh mon dieu.

Argyle : ta mère s'en va en Alaska. Lui dit-il en chuchotant.

Jonathan : tu vas en Alaska ?

Argyle : mh-mh.

Jonathan : et y a quoi en Alaska ?

Argyle : les Britannica vivent là-bas.

Jonathan : les Britannica ?

Argyle : mh-mh.

Joyce : Jonathan, qu'est-ce qui t'arrive ?

Monsieur Bauman : je crois savoir ce qui lui arrive.

Jonathan : on vient de vivre une journée super stressante.

Monsieur Bauman : le stress, hein ?

Argyle : cette fille s'est fait exploser la tête sur la piste de patin à roulettes.

Je commence à paniquer, imaginer il le raconte à Joyce ?

Monsieur Bauman : exploser ?

Argyle : ouais une de ces attaques de patin ultra-sournoise.

Monsieur Bauman : une attaque de patin ?

Jonathan : mais c'étais pas des patins à glace. C'était des patins en plastique.

Argyle : non, c'était un genre de gomme.

Jonathan : de gomme. De la gomme.

Joyce regarde son fils en fronçant les sourcils ne comprenant pas de quoi il parle.

Argyle : en faite, j'en suis plus si sûr. Enfin, bref elle avait l'air d'aller bien.

Jonathan : elle allait très bien.

Mike : non, elle avait pas l'air bien.

Je lance un regard noir à Mike, avant de jeter ma serviette dans mon assiette et je quitte la table.

Joyce : Billie, tu vas pas finir ton...Bah.

Je l'écoute pas et je monte à l'étage pour aller dans ma chambre, je me laisse tomber sur mon lit et je sens les larmes me monter aux yeux alors que plusieurs flash-backs me reviennent en mémoire, des flash-backs du labo.

Only Love Can Hurt Like ThisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant