Chapitre 61

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BILLIE

Je me réveille d'un coup, encore dans les vapes, je regarde autour de moi et je remarque que c'est ma chambre dans le labo. Je touche immédiatement mes cheveux et je vois qu'ils sont rasés encore une fois.

Moi : non. Non.

Je sens une larme couler le long de mes joues et je les essuie vite avant de me lever de mon lit pour sortir. Quand j'arrive dans le couloir Onze sort elle aussi de sa chambre. Je la regarde et ces cheveux aussi sont rasés. On entend des rires d'enfants et on avance dans le couloir avant de regarder partout, on continue d'avancer et sur les portes il y a marquer tous les numéros. 4. 9. On continue d'avancer et on arrive devant la salle arc-en-ciel. On rentre dedans et on voit qu'ils sont tous là, en train de jouer ensemble ou chacun de leur côté. On ferme la porte derrière nous et on marche dans la pièce en les regardant tous.

? : tiens, tiens.

Avec Onze on se regarde avant de se retourner pour voir un homme blond devant nous.

? : regardez qui se décide enfin à se joindre à nous. Envie de jouer les marmottes, ce matin ?

Moi : où est-ce qu'on est ?

? : vous n'êtes pas encore bien réveillée, hein ?

Onze : est-ce qu'on est à Hawkins ?

Les lumières commencent à vaciller pendant plusieurs secondes avant de redevenir normales.

? : tiens, tiens.

Avec Onze on se retourne encore une fois pour encore voir cet homme.

? : regardez qui se décide enfin à se joindre à nous. Envie de jouer les marmottes, ce matin ?

Avec Onze on le contourne sans arrêter de le fixer.

? : n'allez pas trop loin, marmottes. Le cours va commencer à 10h.

Onze recule sur les briques rouges et on passe toutes les deux la porte avant de partir en courant. On arrive devant une porte avec écrit "sortie" et avec Onze on passe la porte espérant être dehors mais on se retrouve encore une fois dans la pièce arc-en-ciel. C'est quoi cette blague ?

? : tiens, tiens.

Avec Onze on se retourne pour voir cet homme pour la troisième fois.

? : regardez qui se décide enfin à se joindre à nous. Envie de jouer les marmottes, ce matin ?

Avec Onze on arrête pas de revenir et revenir dans la même pièce avec le même homme qui arrêtent pas de nous dire les mêmes phrases. Je commence à en avoir marre et je prends une chaise avant de la mettre sous une des caméras et je monte dessus pour m'adresser à la caméra.

Moi : stop, arrêtez ! Laissez-nous sortir !

Je fronce les sourcils en regardant l'objectif, j'ai l'impression de me voir moi mais quand j'étais enfant. Je regarde autour de moi et je descends de la chaise avant de m'avancer vers la glace et quand je regarde mon reflet c'est moi enfant. Onze s'approche aussi et son reflet aussi c'est elle enfant. C'est quoi ce délire ?

? : en 1786, Nicolas Dalayras écrivit un opéra intitulé Nina.

Je reconnais la voix du docteur Brenner et on commence à entendre ce chant d'opéra dans les hauts-parleurs.

Onze : papa.

Docteur Brenner : l'histoire d'une jeune femme dont l'amant a été tué en duel. Nina avait été si traumatisée qu'elle décida d'enterrer ce souvenir. Comme si rien ne s'était jamais passé. Chaque jour, elle retournerait à la gare pour attendre le retour de son bien-aimé. Un retour qui n'arriverait jamais. Si seulement Nina avait pu connaître la vérité.

Moi : tout ça c'est pas réel.

Docteur Brenner : non. Mais ça l'a été.

Onze : un souvenir.

Docteur Brenner : très bien.

Moi : comment ?

Docteur Brenner : peu importe pour l'instant.

Onze : laissez-nous sortir. Laissez-nous sortir !

Docteur Brenner : je suis désolé, Onze et Douze. Vous allez devoir trouver votre propre issue. Vous devez quitter votre gare. Nous dit-il en évitant ce que j'ai dit. Arrêtez d'attendre. Concentrez-vous. Écoutez. Souvenez-vous.

Onze : je comprends pas.

Moi : je comprends pas non plus !

Onze : on comprend pas ! Dit-elle en criant énervée de la situation.

? : tiens, tiens.

Avec Onze on se retourne et cet homme et encore là.

? : regardez qui se décide enfin à se joindre à nous. Envie de jouer les marmottes, ce matin ?

Docteur Brenner : concentrez-vous. Écoutez. Souvenez-vous.

Je ferme les yeux pour essayer de me concentrer, et quand je les ouvre, c'est comme un flash-back qui me revient.

Only Love Can Hurt Like ThisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant