Par amour...

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Du mouvement me perturbe dans mon paisible sommeil. Je suis si bien dans la position dans laquelle je suis, emmitouflé dans mon sac de couchage, au chaud sur le matelas gonflable moelleux. Ça fait longtemps que je ne me suis pas senti aussi bien. C'est comme si j'étais léger ou enveloppé dans des nuages.

-Maxime: Jordan !

Je grogne et me tourne sur ma droite, laisse moi dormir, pour une fois que je suis bien.

Soudain un objet pointu percute mon crâne m'obligeant à ouvrir les yeux. Une fois que ces derniers ce sont habitués à la lumière du jour qui passe à travers le tissus de la tente, je remarque que l'objet n'est autre que la boîte de chewing-gum et ça ne paraît pas comme ça mais les coins de la boîte font super mal.

-Maxime: C'est pas trop tôt !

-Jordan : Mais qu'est ce qu'il y a ? Pourquoi tu me réveille com-

-Maxime :  Ce qu'il y a, c'est que j'ai aucun souvenir d'hier alors tu vas me dire sur le champs ce qu'il s'est passé !

-Jordan :  Mais il s'est rien passé max ! On a juste joué à action ou vérité et on s'est couché, fin. Pourquoi tu t'énerves ?

-Maxime: Je viens de me réveiller quasiment nu, piégé sous ton bras alors ne joue pas à ce jeu avec moi ! Qu'est ce qu'il s'est passé hier bordel ?!

Jamais Maxime ne m'avait parlé sur ce ton auparavant. Quelque chose en moi semble s'envoler dès l'instant où mon regard croise le sien gorgé de haine mais aussi de larmes.

Je reste perplexe en cherchant en vain à me rappeler de la soirée d'hier. Des images furtives de la proximité de nos lèvres reviennent, la lune en arrière plan.
Devrais-je lui dire ? Non il ne s'est rien passé de concret qui n'ait pas été influencé par l'alcool mais qu'est ce que Maxime faisait collé à moi ? Est ce qu'on aurait... non c'est impossible Je m'en rappellerait.

Perdus dans mes songes je ne vois même pas Maxime partir, je reste plongé dans mes interrogations brouillées par l'alcool.

-Jordan : Non il ne s'est rien pa- Max ?!

Je me lève précipitamment encore en caleçon, et sors tout aussi vite de la tente. Les composants du sol appuie contre le dessous de mes pieds ce qui me fait mal, autant que des Lego sur lesquels je marcherais mais la douleure s'efface derrière mon angoisse tout comme le soleil derrière d'épais nuages gris.

Le décors face à moi est vide, seul le vent faisant bouger les feuilles donne un semblant de vie. Ce paysage s'assombrissant ressemble davantage à une forêt abandonnée ou même maudite devant laquelle même les animaux fuiraient. Le vent semble provenir de chaque espace entre les troncs et de nulle part à la fois.
Je rentre dans la tente pour enfiler rapidement mon pantalon, mes chaussures et mon t-shirt que je finis de mettre en entamant ma course dans la forêt animée par la dance funèbre des branches.

Je m'enfonce dans la forêt en hurlant à plein poumons le prénom de mon ami sans réponse. Plus je m'engouffre dans les bois, plus les arbres massif s'élevant vers le ciel m'oppressent et mes mots sont de moins en moins audibles néanmoins je continue ma course en me perdant parmi ce vaste espace macabre et le vent frais heurtant violemment mes rétines ne fais qu'engendrer l'écoulement de mes larmes qui s'accumulaient au coin de mes yeux.

Remords Inavouables (joyxem)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant