Remords Inavouables (joyxem)

Le procès

Le corps de Maxime s'écroule lourdement sur le sol dans le bruit des craquements du parquet.

Je m'agenouille auprès de lui et tapote sa joue :

-Jordan: Maxime, Maxime,allez réveille toi Maxime, Max, oh ! Allez bordel ! Fais moi un signe.

De son front s'écoulent des traînées de sang qui dévalent sa peau jusqu'au sol, formant de petites tâches foncées dont le parquet s'imprègne.

Je place ma main gauche sous sa tête pour la relever et la déposer sur ma cuisse ce qui fait dévier le sang le long de son nez pour finalement rejoindre sa bouche légèrement entrouverte.

Je continue en vain de l'appeler en tapotant sa joue après avoir retirer la hache plantée dans son visage innocent.

Soudain, je rapproche mon oreille de son torse en espérant entendre son cœur battre...
                         ...mais ce n'est pas le cas.

Je sors précipitamment mon téléphone et commence à contacter les pompiers, j'indique à l'assistante nos coordonnées et l'état de Maxime, aussitôt, elle m'indique que des véhicules sont en route et que, en attendant leur venue, nous resterons en appel, elle me demande mon nom et celui de Maxime, mais, sans même lui dire, elle devine le sien après que j'ai indiqué le mien, elle marque un temps d'arrêt avant de, finalement, reprendre la parole.

Elle me demande de lui faire un massage cardiaque en m'indiquant les étapes à suivre. Je pose mon téléphone sur le sol et place mes mains sur son torse en exerçant une pression. Cette technique ne portant aucun résultat, la femme me demande de lui faire du bouche à bouche.
Sur le moment je me penche au dessus de visage mais c'est seulement après coup que je réalise que je vais poser mes lèvres alors qu'il est inconscient, voir même dans le coma. J'hésite un instant, ferme les yeux, et je me lance sans résultat...

Je commence à perdre tout mes moyens, je répète les mêmes actes mais...

...rien.

Il ne peut pas être mort, c'est impossible enfin, il m'est impossible de le concevoir, pas mon Maxime, pas mon ami...
Mon regard devit vers la hache.
La douleur poignante qui compresse mon cœur m'envoie une pulsion dans laquelle je la saisit et dirige sa lame tranchante couverte de sang vers mon visage mais à cet instant le bruit de feuilles écrasées par des pas lourds se rapproche et me surprend, alors je lâche la hache.

Les pompiers m'écartent contre ma volonté de Maxime pour l'emmener sur un brancard à travers les arbres droits.

-Je dois aller avec lui !

-Vous ne pouvez pas. Me dit un pompier.

-Je vous en prie ! Dis-je pour renchérir en plaçant mes mains l'une contre l'autre afin de les supplier.

Un policier surgit et s'avance vers moi avant de me menotter. Je tente de me débattre car à cet instant, et comme toujours, la seule chose qui compte c'est d'être avec Maxime.

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-Ainsi se conclut le récit de Mr. Rondelli lors de son interrogatoire. Souhaitez-vous apporter quelque chose ? Me demande la présidente du tribunal.

-Non, j'ai- je n'ai pas plus de précision à apporter.

Mes jambes fébriles peinent à me soutenir davantage, ma tristesse pesant sur moi comme une enclume.