Je venais de sortir de l'hôpital, bien sur que je n'étais pas morte, pour mon plus grand malheur...
Mon père restait distant, ne faisait aucun commentaire sur ma tentative de suicide, ma sœur me regardait avec un regard rempli de dégoûts alors que ses beaux yeux verts avant me regardait avec amour, admiration et joie, ça me fendait le cœur. Même après ma tentative de suicide, elle n'avait pas eu une autre image de moi, au contraire, elle etait devenue plus méchante envers moi. Je ne lui en voulais pas pourtant, c'etait moi qui lui cachait beaucoup de choses qu'elle devait savoir. Elle etait assez grande pour comprendre non?Mes yeux etaient rivés sur le mur du salon, fixant le vide. Je ne savais plus quoi faire, mais en même temps je m'en voulais d'avoir voulu abandonner ma sœur sans aucunes explications et surtout entre les pattes de ce chien qu'etait mon père. Je m'en voulais tellement.
-T'as fait ça pour gagner ma pitié?! Je sais que tu veux encore attirer plus d'attention sur toi Skylie. Siffla Léa. Je sais aussi que t'as pas vraiment voulu mourir, tu savais très bien que ton amant arriverait à temps pour te sauver. Putain, tu fous le seum Skylie Martinez! Tu crois que je ne remarquais pas le regard hautain que tu donnes aux autres. Tu lances des regards vides aux garçons alors qu'ils sont fous de toi, alors qu'ils te courent tous après! Tu es une garce Skylie, une vermine. Pauvre Sebastien! Il ne sait même pas que tu te tapes ton propre geniteur. Malheureusement, il ne sait rien dutout. Il ne sait pas que tu te sers de lui...
Je l'avais giflée violemment!
J'arrivais à supporter ses injures mais de là à l'entendre me dire que je me servais de Sebastien, je n'en pouvais plus. Alors je la giflai très fort qu'elle failli tomber.
J'aimais Sebastien, je l'aimais de tout mon être! Et c'etait pas pour ses yeux de jais, sa peau hâlée, ses lèvres charnues, son nez bien droit ou encore ses muscles bien dessinés. Non! Ça allait plus loin! Je l'aimais pour son âme, sa douceur, sa façon de me comprendre sans que je n'aie besoin de parler ou de m'apaiser avec un silence quand on etait au téléphone. Je l'aimais pour sa façon à lui de ressentir et de comprendre en même temps tout ce que je ressentais. Je l'aimais parce qu'il me complétait. Oui Sebastien etait ma moitié. Je l'aimais pour cette façon dont il m'a fait apprécié son touché, le contact de son corps au mien. J'aimais cette façon dont il avait de me faire rêver de son corps et le mien ne faisant qu'un seul même si je ne pouvais encore passer cette étape. J'etais amoureuse de Sebastien bordel! Comment pouvait-elle penser le contraire? Et Sebastien est-ce qu'il le pensait aussi? Beaucoup de questions se bousculèrent dans ma tête.
C'etait la première fois que je frappais Léa mais je ne regrettai pas mon geste, ou du moins pas à l'instant que je l'avais frappée. Elle me regarda longuement, elle etait furieuse, je le voyais dans son regard mais elle contenait sa colère sans doute en pensant à l'éducation que ma mère lui avait donné "tu dois obéïr à ta sœur, elle est plus âgée que toi et si elle te donne une fessée c'est que tu es allée un peu trop loin, donc tu dois t'excuser" mais elle ne s'excusa pas et sortit après m'avoir toiser.Je fondis en larmes et eus l'envie d'avoir Sebastien au téléphone pour lui rassurer, lui crier combien que je l'aimais et que je voulais passer le reste de mes jours à ses côtés et que tout ce que je voulais à l'instant etait d'être dans ses bras mais je devais rester loin de lui pour son bien. Aimer, c'est aussi savoir s'éloigner de l'être aimé pour le protéger. N'est-ce pas?
Je pris quand même mon téléphone et je lui écris un message <Salut Sebastien, j'ai vu tous tes appels manqués mais pour le moment je peux pas t'appeler mais je pense à toi. Je sais que tu crois que j'ai voulu t'abandonner mais c'est pas le cas je voulais seulement abréger mes souffrances en souhaitant que tu trouveras le bonheur et le vrai amour.
Je t'aime p'tit cœur>P'tit cœur je lui avais adopté ce surnom après avoir entendu sa mère lui appeller comme ça et il semblait l'apprécier, en prime, il lui allait parfaitement.
Je relus mon message mais ne le lui trouvai aucun sens alors je l'effacai avant de balancer mon téléphone à l'autre bout de la pièce.
Que devais-je faire? C'etait la question que je me posais depuis après ma rentrée de l'hôpital et mon retour à l'enfer qu'était ma vie.Je decidai de prendre une douche et arrivée à l'endroit quelque chose attira mon attention. Une lame. C'etait pas la première fois que j'en voyais une, c'etait pas non plus la premiere fois que j'en voyais une dans la salle de bain mais c'etait la première fois que j'eus cette idée, celle de me mutiler.
Je me deshabillai et regardai mes cuisses avec dédain. Je détestais cette masse de graisses. Je n'étais pas grosse pourtant, j'avais un très beau corps, un corps qui frôlait la perfection mais je le détestais. J'avais ce corps mais il ne m'appartenait pas, il ne m'appartenait plus... Y'avait les empreintes de mon père dessus et cela me terrifiait, me traumatisait. Cela m'exacerbais!
Je pris la lame et les visions des mains de mon père caressées mes cuisses avec ce sourire malsain sur ses lèvres. Alors mes mains agirent seuls et j'amputai mes cuisses avec la lame, aussitôt du sang se mit à couler. Je voulus ressentir une autre douleur, je voulus remplacer la douleur morale que mon père m'infligeait par la douleur physique alors je ne m'arrêtai pas et continuai de me mutiler. Certaines blessures etaient plus profondes que d'autres mais je m'en foutais. La lame tomba tellement mes doigts tremblaient, je n'avais plus de force et je me laissai tomber sur le carrelage déjà maculé de mon sang, mon visage etait baigné de larmes.Après avoir fini de me laver et de bien nettoyer le carrelage, de jeter la lame, je me dirigeai vers mon lit. Le lendemain je devais me rendre à l'école. Je compris que dorénavant j'allais rester seule, Seanska etait morte et elle me manquait affreusement! Son sourire angélique, sa voix guillerette, ses beaux yeux bleus en amande. Tout, tout d'elle me manquait. Son etreinte qui m'apaisait et me redonnait force. Putain! J'allais devenir folle.
Je ne pouvais plus m'approcher de Sebastien, je ne devais plus...Ma porte s'ouvrit brusquement sur Léa comme à chaque fois qu'elle venait pour m'annoncer une mauvaise nouvelle
-La...La mère de Sebastien a été retrouvée morte dans sa cellule.
Je la regardai incrédule.
-Je sais même pas pourquoi je te le dis. De toute façon, tu n'as rien à foutre de lui et tu peux venir me flanquer une autre gifle et encore une autre parce que je le dirai toujours!
Et elle s'en alla... Je n'arrivais pas à le croire. Comment croire que Sebastien venait de perdre sa mère? La femme qu'il aimait le plus au monde? Cette femme dont Sebastien a herité sa douceur? Cette femme qui souriait toujours et qui me disait toujours "Sois forte ma puce et garde espoir"comme si elle me connaissait depuis toujours, elle me considérait comme sa propre fille et me regardait toujours avec bienveillance lorsque j'allais la voir en prison avec Sebastien, cette femme qui etait un ange qu'on aurait jamais cru qu'elle avait tué son mari-en tout cas c'etait pour se sauver elle et son fils, j'aurais bien aimé que ma mère soit comme elle-qui aurait cru qu'elle serait morte dans cette putain de prison? Alors comme ça Sebastien n'allait jamais avoir le droit de profiter d'une journée à promener avec sa mère dans tous le pays, lui acheter tout ce qu'elle voudra, comme il l'avait toujours voulu?
Sebastien venait de perdre celle qu'il voulait rendre fière de lui? Sebastien...Sebastien avait besoin de moi pour surmonter cela, mais moi j'etais morte aussi comment allais-je lui aider?
Non! Il s'agissait de Sebastien! Je pouvais tout donner pour lui, je pouvais tuer pour lui, je pouvais donner ma vie pour lui...sauf que là je ne savais pas si j'avais une vie.
C'etait lui et Léa ma vie! Ils etaient mes deux moitiés. J'ai perdu Seanska, je ne voulais pas perdre Sebastien aussi mais... il avait besoin de moi. Je devais l'aider! Je devais être là pour lui. Et j'allais être là pour lui!____________________________________________
Vous allez bien?! Benh moi je tiens le coup!
Comment trouvez-vous ce chapitre? Cool? Lassant? Palpitant?
Vous n'aviez pas connu la mère de Sebastien donc sa mort ne vous affecte pas trop? Benh à moins que vous soyez peiné pour notre cher Sebastien?
Bonh perso, ça m'attriste!
Comment voyez-vous la détermination de Skylie pour aider son amoureux? Et l'amour fou qu'elle lui porte? C'est chou hein?Laissez un commentaire après le chapitre ça me fait grand plaisir de vous lire. N'oubliez pas de voter.
Je vous aime <3
Nie📌
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Enfance volée
أدب المراهقينSi vous avez subi de viol que ce soit par un membre de votre famille, un inconnu ou un ami. N'hesitez pas d'en parler pour trouver de l'aide et ayez le courage d'avancer de vous reconstruire et soyez votre psychologue! Je vous invite à lire cette hi...