Missy parlait, debout face à la grande tablée, expliquant elle ne savait quoi. Tobias serrait fortement Eileen contre lui alors qu'elle retenait, difficilement, des larmes au coin de ses yeux. Mahdi, habituellement si calme, faisait les cents pas depuis qu'il avait fini de servir à boire à toute la troupe. L'ordre du Phoenix était au complet, des Weasley aux Black en passant par les Londubat et les Dragonneau. Bien entendu, tous les employés étaient là aussi, rongeant leurs freins, agacés et frustrés de ne pas avoir démasqué l'imposteur qui avait osé se faire passer pour leur employeur et ami. De son côté, Albus écoutait attentivement l'ancienne mafieuse qui avait pris les directives des opérations.
Tout le monde était là, pourtant, c'était comme s'il n'y avait personne autour d'elle. Le monde, son monde, avait cessé de tourner et le temps s'était arrêté au moment même où son téléphone eut sonné pour lui apprendre l'horrible nouvelle.
Aucune larme... aucun cri... aucune parole... c'était comme s'il n'y avait plus aucune vie en elle.
La main de Severus se posa sur son épaule et la fit se sentir plus lourde que l'épave du Titanic. Il lui disait quelque chose à l'oreille mais elle ne savait pas quoi. Elle n'avait même pas le courage de tourner la tête vers lui, elle qui s'était fait avoir par un jeune homme en qui elle avait eu tellement confiance. Severus, lui, ne s'était pas fait berner. Tout était de sa faute à elle.
Ce fut un cri qui la sortit un peu de torpeur. Sursautant à ce bruit si brusque, elle se tourna en même temps que tous les autres, face à Severus qui venait de se lever d'un coup. Avec une colère monstre, il hurla presque sur celle qu'il entendait pour la première fois depuis des heures :
- CE N'EST DE LA FAUTE DE PERSONNE D'AUTRE QUE STEVENSON ! CESSE DE TE MORFONDRE BORDEL DE MERDE ! OÙ EST PASSÉE LA LIONNE QUI S'EST BATTUE POUR HARRY À L'ÉPOQUE ? CELLE QUI SEST BATTUE POUR SES IDEES ET SON AVENIR ?
- Severus, calm... commença Cléo alors qu'il reprit toujours sur le même ton.
- TON FILS A BESOIN DE TOI, C'EST LUI TON AVENIR MAINTENANT, NOTRE AVENIR, ALORS BOUGE TON CUL ET SORS TES GRIFFES AU LIEU DE RESTER STATIQUE COMME TU LE FAIS ! TU TE...
- SEVERUS !
Cette fois-ci, il se tut réellement et observa Albus qui venait de se lever à son tour. Sa voix avait brisé les hurlements de son protégé et le vieux sage reprit avec calme :
- Il suffit mon garçon, la fustiger de la sorte ne ramènera pas Alexandre. Vous devriez aller vous reposer, tous les deux !
VOUS LISEZ
Les marques du passé 3 : La prophétie
FanfictionLes années ont filées, les marques du passé qui avaient tant impactées Severus ont fini par s'estomper pour laisser la place à d'autres souvenirs, pas toujours aussi rose qu'Hermione et lui l'aurait souhaité. Et si ce n'était que les prémices d'une...