Songe ou réalité ?

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- Tu vas t'en sortir Severus, tout ça ne sera bientôt plus qu'un mauvais souvenir, tu verras mon chéri...

Hermione lui serrait la main tout en lui répétant inlassablement ses encouragements, tentant peut-être de se convaincre elle-même que tout se finirait bien. Cela restait pourtant décourageant de le voir ainsi, endormi par « goutte du mort vivant », avec tous ses tuyaux reliés à ses bras mais surtout avec ce tube étrange qui le faisait respirer tel Dark Vador. Il en aurait probablement plaisanté lui-même s'il l'avait pu, mais il était loin de le pouvoir.

Cela faisait plus de 24h qu'il était hospitalisé dans le service d'infectiologie magique. Plus de 24h qu'il se battait contre la mort sans même s'en rendre compte. Plus de 24h qu'il l'avait appelée en panique pour savoir si ses craintes étaient justifiées... et elles l'étaient. Mais cela faisait surtout plus de 24h qu'elle s'en voulait à elle-même de n'avoir rien vu venir, tout autant qu'elle était énervée contre ce stupide sorcier qui avait enfin rouvert son cœur juste avant de sombrer dans la tourmente.

Ce fut la guérisseuse du secteur qui la fit détourner son regard du visage, parsemé de tâches rosées, de Severus :

- Miss Granger, je suis sincèrement navrée mais il est temps de laisser votre... ami, hésita-t-elle d'un air désolé.

- J'aimerai rester encore un moment, tenta la lionne qui ne voulut pas lâcher la main de son ami.

- Les visites ne peuvent excéder une heure ici, rappela-t-elle doucement.

- Je ne risque pas d'attraper la Dragoncelle, j'ai déjà eu...

- Ce n'est pas tant pour le risque infectieux que vous encourez que pour nous permettre les soins réguliers que nous avons à faire Miss Granger, je sais que vous comprenez...

Hermione soupira, sachant pertinemment que la soignante avait raison. Severus semblait serein mais sans potion d'endormissement, il souffrait milles maux. La preuve, s'il en fallait une, étant la chaleur émanant de sa main, signe que sa fièvre n'avait pas diminué. Il était encore à plus de 41°C quand elle était arrivée une heure avant. D'ailleurs, à bien y réfléchir, rien ne pouvait permettre d'affirmer qu'il n'avait pas mal malgré tout, surtout lors de ses si nombreux soins qui impliquaient des piqûres et des sortilèges à répétition.

Se levant sans rompre son lien avec son sorcier, Hermione se pencha vers lui pour lui murmurer à l'oreille :

- Ne la laisse pas te faire mal, et si elle le fait, je t'assure que je lui mets un laxatif dans son verre ! Je t'aime Severus, reviens-moi vite... je t'en supplie...

Les marques du passé 3 : La prophétieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant