Chapitre 26 - Nous

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Je crois que j'ai passé toute l'après midi à écrire et j'ai le souvenir d'avoir eu la visite de Maxime qui me disait qu'ils partaient tourner avec Théo et le crew et qu'ils reviendraient tard.

Malgré la musique dans mes oreilles je parviens à entendre les frappements à ma porte.

Je me lève pour aller ouvrir et tombe sur Jordan qui se tient debout avec un grand sourire.

Je l'invite à entrer, il détaille ma chambre comme si elle était différente de celle qu'il occupe puis s'assied sur l'unique chaise présente.

Je me remet devant mon ordi sur le lit mais le regarde lui.

Jordan : Maxime m'a dit qu'ils arriveraient d'ici une heure avec de quoi manger.

Moi : D'accord.

Je le détaille et je sais qu'il sait à quoi je pense.

Je veux qu'il me parle, j'ai besoin de savoir ce qu'il a. 

Moi : Tu veux bien que je te prenne dans mes bras ?

Il semble surpris par ma demande mais finit par hocher la tête quelques dizaine de seconde plus tard.

Je me lève du lit tandis qu'il se met debout devant sa chaise m'ouvrant ses bras pour que je m'y trouve une place.

Mes bras entourent son buste, les siens mes épaules dont une de ses mains se glisse dans mes cheveux.

Je sens son odeur et mes yeux se ferment automatiquement en réponse à cette sensation plus qu'agréable.

Joyca est dans mes bras.

Je serre Jordan Rondelli contre moi.

J'entends son coeur battre contre sa poitrine qui semble douloureuse.

Sa visage s'engouffre dans mon cou et sa respiration vient chatouiller mon épiderme ce qui me fait frissonner.

Jordan : Gaïa...

Il n'ajoute rien, son ton était faible et demandais de l'aide.

Je ne parle pas mais caresse son dos de mes doigts pour qu'il comprenne que je suis là pour lui en cas de besoin.

Son visage toujours dans mon cou, je remonte une de mes mains pour la poser derrière sa tête et déplace mes doigts dans ses cheveux.

Jordan : Gaïa... je suis un minable.

Sa confession me brise et je m'empresse de lui répondre.

Moi : Non bien sûr que non Jordan, tu ne l'es pas, bien au contraire.

Jordan : Si Gaïa, si tu savais.

Moi : Dis moi.

Mes mains n'ont pas cessés leurs gestes pour lui apporter mon réconfort et cela a l'air de fonctionner car il ne se retire pas de mon cou et ressert son étreinte.

Il garde le silence ne répondant pas à ma demande.

Moi : Jordan, je suis là pour toi si tu as besoin.

Sa respiration se gonfle et dégonfle très rapidement signe qu'il angoisse.

Jordan : Je fais souffrir mes parents.

Sa voix se casse en deux mais il tient bon et prend sur lui pour ne pas pleurer devant moi.

Moi : Qu'est-ce qui te fais penser ça ?

Jordan : À cause du grand prix, de l'accident, ils ont eu tellement peur et maintenant ils ont chaque jour le besoin de m'appeler et pleurent au téléphone.

Joyca~ILoveYou~8Où les histoires vivent. Découvrez maintenant