Comment polir une perle [WenZhou]

Affres

Le temps sera instable toute la journée avec une pointe d'orgasme en soirée.

⊂ (▀▿▀) つ❤

Ce n'était certainement pas la première fois qu'il tuait quelqu'un. Ce n'était pas la première fois qu'il tuait quelqu'un dans la Vallée des Fantômes. Ce n'était même pas la première fois qu'il tuait quelqu'un devant Wen Ke Xing. Alors pourquoi est-ce que cela semble si différent ?

Depuis ce premier mouvement rapide avec l'épée courte jusqu'au dernier avec la dague, les choses avaient commencé à changer à l'intérieur de Zhou Xu. Les souvenirs des gens qui mouraient par sa main, un visage après l'autre, dans un flot incessant d'yeux qui imploraient la pitié ou qui étaient remplis de haine, avaient déferlé dans son esprit comme un tsunami mortel. Cependant, après cela, ce n'était pas le souvenir de toutes ces personnes qui s'était attardé dans ses pensées. C'était ce qui manquait : le remords.

Zhou Zi Shu, c'est ce que tu es maintenant ? C'est ce que tu as fait depuis la mort de Shifu ? C'est pour ça que tu as utilisé son épée ? Pourquoi ?

Zhou Zi Shu se tourne vers l'homme qui regarde tranquillement la vallée de l'endroit où ils sont immergés dans la source chaude juste à côté de la chute d'eau. Il ne savait pas du tout ce qui se passait à l'intérieur de la tête de Wen Ke Xing après ce qu'il - ils - venait de faire. Son homme n'avait rien dit du tout depuis que le Diable avait été exécuté. Pour être honnête, lui non plus.

Avant que Zhou Zi Shu ait fini de nettoyer la dague, Wen Ke Xing l'avait prise sans cérémonie et l'avait posée sur la table à côté des autres armes. Il était revenu à l'endroit où se tenait Zhou Zi Shu, sa main froide s'était refermée sur le poignet de Zhou Zi Shu et il l'avait plus ou moins traîné vers la sortie - sans que Zhou Zi Shu n'oppose de résistance, devinant où ils allaient.

Ils avaient traversé la forêt de bambous en silence, Zhou Zi Shu marchant un pas derrière lui. Les yeux fixés sur le dos de son homme, il s'était demandé ce qui pourrait rendre son homme - l'homme qui parlait toujours, plaisantait ou flirtait - silencieux. À mi-chemin de la source chaude, Wen Ke Xing avait regardé par-dessus son épaule, avait souri et relâché la prise sur son poignet pour caresser sa main, entrelaçant leurs auriculaires. Cette subtile promesse d'intimité avait rendu son coeur douloureux

Après s'être déshabillés, Wen Ke Xing lui avait pris la main et l'avait guidé jusqu'à leur endroit juste à côté de la cascade. Et ils étaient restés là pendant plus d'une heure, épaule contre épaule, peau contre peau, écoutant le bruit de fond de la cascade et profitant de la vue en silence.

Le seul moment où ils avaient bougé était lorsque Wen Ke Xing avait choisi un savon à la fleur de pêcher et le lui avait tendu. C'était un geste si naturel que son cœur s'était serré un peu plus. Essaie-t-il de me donner un petit morceau du Manoir des Quatre Saisons ?

Dans une entente silencieuse, ils se dirigent à nouveau vers le pavillon extérieur et leurs vêtements. Après s'être habillés, ils reviennent en silence. Cette fois, Zhou Zi Shu prend la main froide de Wen Ke Xing et entrelace leurs doigts. Il ne sait pas quoi dire mais il n'a pas l'impression que Wen Ke Xing s'attende à ce qu'il parle non plus.

En entrant dans Kaihua, Zhou Zi Shu ralentit et s'arrête au centre de la pièce. La pièce principale est vide. La table est propre. Le sol est propre. Tout est propre. Il n'y a pas la moindre trace de ce qui s'est passé dans cette pièce quelques heures plus tôt. L'air a même un subtil parfum de fleurs de pêcher, comme à la maison. Bien sûr, Lao Wen a prévu quelqu'un pour faire le ménage... Il a même prévu quelques assiettes de brioches à la vapeur et du vin. Aussi détaché de toute émotion qu'il ait été pendant l'interrogatoire, tous ces petits gestes transpercent son apparence de marbre, lui serrant encore plus le cœur.