(NDA: Lisez les TW avant de lire l'histoire)
TW : Insomnie sévère
VANESSA
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Je me tournai dans mon lit, encore et encore...
Je tentais désespérément de trouver le sommeil. Un frisson se déchargea le long de mon échine et un souffle s'échappa de mes lèvres, je me tournai sur le côté en sentant la chair de poule se former sur mon épiderme, le regard sur le plafond. Je ne pouvais pas fermer les yeux. L'obscurité dans laquelle était plongée ma chambre ne me dérangeait pas, j'aimais le noir et toutes ses lueurs. J'aimais cette ambiance, elle me faisait ressentir quelque chose, même si j'étais très loin de pouvoir ressentir toutes mes émotions.
Ma vie était une boucle sans fin, une boucle qui se répétait continuellement jusqu'à me faire vomir mes triples. Jusqu'à me faire sentir d'énorme mains me déterrer, m'étranglaient. Mes yeux donnaient l'impression que ce n'était rien de grave, rien d'anormal, mais au fond, je sentais l'enfer brûlaient ma chair, me consumait petit à petit.
Depuis cette nuit, l'obscurité me suivaient comme la peste, la solitude était ma seule compagnie et l'indifférence était mon ombre. Même dormir, je n'y arrivais plus. Je pensais à tout sauf dormir. Pour moi, c'était impossible et cela depuis presque quatre ans. La notion d'une nuit complète m'échappait, et la fatigue m'affectait constamment. Mes paupières étaient lourdes, si lourdes qu'elles écrasaient la paranoïa qui m'étranglait.
Posant une main contre mon ventre, je ne pus m'empêcher de m'agiter espérant trouver le bon côté pour dormir, les bruissements de mes draps ne cessaient nullement et la chambre se retrouva de nouveau plongée dans un silence à la limite de l'absolu, quand je m'arrêtai dans mes mouvements, exaspérée par cette torture. Seuls les battements de mon cœur, ceux de mes cils et ma respiration irrégulière cassaient ce silence assourdissant.
Alors pour pouvoir penser à autre chose qu'à essayer de dormir, je me mis à penser à demain. Un souffle s'échappa de mes lèvres en repensant au fait que j'allais devoir finir mon travaille à vingt-trois heures pendant toute la semaine, dans l'espoir de combler mes dépenses à la fin du mois. J'avais beau être fatiguée, épuisée, exténuée, les nerfs à vifs, je ne pouvais pas lâcher mon travail, plutôt mes travails.
Je n'habitais pas très loin du centre-ville, là où se situait el mercado, l'un des plus grands marchés du pays, faisant étalage notamment de marchandises de contrefaçon ou volées. Chaque fois que je passais par là, un vive sentiment d'insécurité me prenait et c'était normal, tout était normal au Mexique du viol au meurtre. Réputé violent, notre quartier avait vu naitre et grandir de nombreux membres importants du plus puissant cartel du pays : Le cartel de Sialostre.
Le marché se trouvait, depuis toujours, dans un état plus désastreux que la veille et c'était spécialement à cause des batailles nocturnes contre les gangs et cartels ennemis ou tout simplement contre la police. Les stands étaient un peu partout, les lampadaires cassés, les gros sacs de poubelle éparpillés un peu partout, le sang sec sur les coins des trottoirs, les marchandises éparpillés au sol.
Je détestais cette ville, mais j'aimais la dessiner. Quand j'avais un peu de temps, je prenais mon crayon et je m'abandonnais à travers mes dessins et mes peintures. Sans répit, j'exprimais une passion dévorante de ce qui est en moi et de ce qui m'entourer. J'avais beau m'en ficher de toute cette putain de terre, je rêvais comme tout le monde d'une belle vie où toute cette vie n'était faite que de rose. Je rêvais d'ouvrir ma propre galerie, vivre luxueusement, je revais de tout ce qui pouvait passer par la tête d'une personne.
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SIALOSTRE | EN COURS D'ÉCRITURE 18+
عاطفية𝑳𝒆 𝒄𝒂𝒓𝒕𝒆𝒍 𝒅𝒆 𝑺𝒊𝒂𝒍𝒐𝒔𝒕𝒓𝒆... On lui avait longuement dit de s'en méfier, pourtant il lui avait suffi d'un soir, d'un seul et unique regard pour chambouler toute sa vie, dans son entièreté. Plongée au cœur du cartel de Sialostre, Vane...