Je regardais ma mère m'aider à mettre mes valises dans le coffre de la vielle voiture rayée de mon père. Le soleil haut dans le ciel, faisant chauffer la voiture tel un four. La grande femme élancée aux cheveux aussi roux que les miens étaient bruns me sourit simplement, arrangeant son écharpe. Elle hésita avant de me serrer dans une étreinte. Ma mère s'était remariée, mon père vut le regard qu' il posa sur elle, était encore dans les fin fond d'un amour perdu depuis bien longtemps. J'allais vivre chez mon père quelques temps, le temps de laisser "les amoureux profiter" comme disait mon beau père, Jessie. Je ne l'aimais pas spécialement mais il ne me dérangeait pas tellement. Le divorce de mes parents ne m'avait jamais chagriné ni perturbé. Mais ce changement de vie, si. Mes cheveux bruns dans le vent, je plissais des yeux face au soleil.
___Hazel, on dit qu' il fait drôlement froid à Raven's, couvre toi bien. D'accord ?
___D'accord, dis-je. Prends soin de toi.
Je claquais la portière de la vielle mobilette de mon père, la voiture s'élança dans le jour, fondant l'air par sa vitesse et sa finesse. Le paysage ne m'offrant que de grands arbres verts. Je regardais cet homme qui était mon père, les mains serrés contre le volon, la moustache noire et les cheveux tout aussi foncés, un oeil gris vif, il sentit tout desuite mon regard et me lança un sourire qui se voulait rassurant. Une musique des années 60 couvrant le bruit du vent.
___Alors ?
___Alors quoi ? Dis-je.
___ Raven's te plaira ?
___Pas plus que le mariage de maman te plait.
___Touché. Elle est heureuse?
___Je pense, oui. Dis-je hésitante.
___Tant mieux alors, tant mieux.
Le grand panneau d'un vert fané nous indiqua la frontière qu' on venait d'atteindre. Bienvenu à Raven's. Je revis cette maison que j'avais vue chaque noël de mon enfance, une maison assez fade, décorée à l'italienne. Mon père de ces origines avait toujours voulu se sentir comme chez lui. Les arbres bien plus grands ici et le temps plus au ralenti, plus gris et moins accueillant. Je claquais la portière et laissais mes mains se cacher dans les poches arrières de mon jean. Il faisait drôlement froid.
Les gens étaient assez glacial ici, des visages fermés, peu accueillant qui me dévisageaient. Mon père me tendit mes valises, tout sourire.On entrait dans la maison, assez silencieuse, les vieux fauteuils, la grande télé, le bruit de la climatisation et l'odeur de peinture. Je pinçais mon nez, mes cheveux bruns secoué par la fraîcheur que la fenêtre laissa passer. Williams vint la fermer.
___J'ai laissé la climatisation, désolé. Si tu as froid, tu peux allumer la cheminée. J'ai pas cuisiner. Mais j'ai commandé. Tu aimes les pizzas à l'olive? La pizzeria la plus proche en fait et...ta chambre tu te souviens ? En haut au fond....
___3ème porte, oui je sais. Dis-je en tenant mes valises.
___Je t'ai pris des romans. Tu..tu aimes toujours lire ? Tes anciens romans y sont toujours. Dit-il hésitant, mains dans les poches de son sweat.
___Oui. Dis-je en me dirigeant vers les escaliers. Papa ?
___Oui ?
___Merci.
Il se contenta de me sourire et je montais à l'étage. Redécouvrant cette chambre aux murs bleus, au grands rideaux blancs et aux vitres carrées. Je déposais lentement mes valises sur le lit, sursautant face au tonnerre soudain, le soleil n'était pas le bien devenu à Raven's on dirait bien. Mes livres étaient belle et bien toujours là, quelques nouveant s'y étant ajouter. Le bureau était poussiéreux et le placard grinça lorsque je l'ouvris me prenant une grande douche de poussière qui me fit tousser grandement. Le vent était gelé, je frissonnais avant de fermer les fenêtres rapidement. J'avais comme, une sensation étrange ici. Williams vint au bord de la porte.
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.Justice.
Mystery / ThrillerJ'avais vu aux infos, lu dans les journaux, entendu à la radio, cet homme à la voix douce presque muette, qui disait que la mort était la justice du monde et la punition des délinquants. Que pour remodeler la société , il ne manquait qu' une toute p...