Chapitre 9● Coup de tonnerre

17 0 0
                                    





Dans la forêt, je faisais mes devoirs, allongée sur le ventre pendant que Harry allongé dans l'herbe humide à mes côtés effleurait mes mèches de cheveux. Un baiser au cou, puis à l'oreille, sur le front, je ne pouvais m'empêcher de sourire lorsqu' il nous fit basculer sur le feuillage humide pour me surplomber et me couvrir de baisers aussi frais que le temps ou la petite rosée. J'effleurais doucement son visage.


___Pourquoi es-tu partie hier ? Murmurai-je.

Harry liait nos lèvres, finement, comme un murmure dans le vent, un secret pour l'océan.

___J'avais un truc à faire. Sourit-il.

___Quoi comme ? Dis-je en inversant nos positions et le surplombant à mon tour.

Cette fois ci, c'est moi qui embrassais le blond, mêlant nos lèvres sous le temps gris, pluvieux, envieux.


___Rien d'important Hazel, tu es bien trop curieuse et avide du danger.

___Il était tard , qu' es-tu allé faire à plus de minuit passé ?

___Un secret. Murmura-t'il, ses yeux bleus fondant dans le gris des miens. Tu devrais penser à postuler à la police, j'ai l'impression de mener un interrogatoire.


Mon rire se transforma en un sourire amusé. Le jour se dissipait doucement du ciel pour laisser peu à peu la nuit se fondre dans le ciel. Harry me raccompagna chez moi, nos mains fermement entrelacées dans le froid de la nui tombée, je ne me voyais plus quitter Raven's. Je ne me voyais plus quitter Harry ou oublier l'existence affame qu'était celle de Justice. Harry me leva du sol sans trop de difficulté pour me faire asseoir sur le capo de la vielle voiture de mon père. Je passais une mène sur son front en soulevant ses mèches blondes et m'aperçus d'une cicatrice, je fronçais les sourcils.


___Qui t'a fait ça ? Dis-je inquiète.

___Rien, je me suis cogné.

___Harry, dis-je.

___Je me suis cognée Hazel. C'est tout. Arrête de t'en faire pour rien.

___Tu disais aussi que c'était rien pour la blessure au torse. Tu..., tu te bats ?


Harry éclata d'un rire qui fit vibrer la nuit.

___Bien-sûr que non, c'est rien. Okay ?

___Okay, répétais-je.

___Tu es belle, ça me donne envie de...te croquer, dit-il en faisant mine de me mordre le nez, je rigolais.




Je finis par rentrer dans la maison, mon père les bras croisés devant la porte, la moustache noire au-dessus du nez et les sourcils haussés. Je fermais lentement la porte.


___C'est lui qui te retient si tard ? Ce garçon qui t'a invité à la fête du lycée ?

___Tu détestes parler de garçons. Murmurai-je.

___Pourtant on a pas le choix.

___C'est lui.

___Ton...hmm...ton...

___Copain ? Dis-je amusée. Oui, c'est lui. Désolée je rentrerai moins tard désormais.

___J'ai fait des frites. Ça...te dit ? Dit-il en se grattant la nuque.

___Oui, bien-sûr.



On se sourit simplement.





••••


.Justice.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant