11/ Famille

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- Tiens toi droite Lia, et essaye de sourire un peu.

- Maman cette robe est si serrée à la taille que j'ai du mal à respirer, donc soit je me tiens droite soit je souris. Je peux pas faire les deux !

- Arrêtez de vous disputer toutes les deux, on est à un anniversaire vous vous souvenez ? dit à son tour papa dans son costume à la cravate bleue

J'allais rétorquer que lui au moins on ne l'a pas forcé à changer trois fois de tenue pour un stupide anniversaire, mais avant que je ne puisse ouvrir de nouveau la bouche la porte s'ouvre. La mère de Guzman, Laura toute rayonnante dans une robe blanche aux épaulettes dorées nous accueille. En voyant mon père dans mon dos elle s'esclaffe, avant de crier :

- On a de la vraie compagnie à la porte ! Oh mon dieu Carlos ça fait si longtemps, tu as l'air plus jeune que la dernière fois que je t'ai vue. Et pour avoir très bonne mémoire je sais pertinemment que ça fait très longtemps !

- Tout le plaisir est pour moi Laura, répond papa, toi aussi tu es pas mal presque la même depuis ton mariage avec Ventura.

Laura sourit avant de m'embrasser à mon tour me laissant pénétrer dans la maison. Mon paquet d'anniversaire sous le bras, je longe le corridor d'entrée pour atterrir dans le salon vaste bien rempli. Je repère Marina avec son père et Guzman, ainsi que Carla et Lu assissent sur l'un des canapés.
Guzman est le premier à venir à ma rencontre. Il arbore un énorme sourire, le rendant encore plus bourge que d'habitude. À moins que ça ne soit la redingote à carreaux qu'il porte aujourd'hui.

- Tiens tiens tiens qui voilà. commence le rouquin. J'ai cru que tu avais fini par me détester si fort que tu ne serais même pas venu à mon anniversaire.

- Non seulement je suis venue, mais en plus j'ai ramené mon père. Mon père t'y crois toi ?!

Au même moment mon paternel qui a déjà salué les filles sur le canapé, s'approche de nous pour serrer rapidement Guzman dans ses bras avant de rejoindre ses amis qui s'écrient déjà. Ces trois là vont parler pendant des heures c'est sûr.

- Je rêve ou il a rajeuni d'au moins cinq ans ? demande Guzman en riant. C'est être loin de nous qui lui a fait du bien comme ça ?!

- Si tu savais, je me pose la même question depuis que je l'ai trouvé dans la cuisine en rentrant des cours. Sinon, qu'est-ce qu'on a raté ?

- Hum...le repas, mais on a pas encore mangé le gâteau. Maman a insisté pour qu'on vous attende. A croire qu'elle savait pour sûr que vous alliez tous vous pointer.

- Dommage hein ? dis-je en riant sans pour autant ne pas être un minimum sérieuse

- Non, contrairement à ce que tu penses Lia, je te considère toujours comme quelqu'un de proche de moi. Très proche même.

Je ne réponds pas. A vrai dire je suis surtout secouée, car il ne m'avait pas appelé Lia depuis notre séparation. M'appeler par ce diminutif à toujours été plus ou moins quelque chose de symbolique, quelque chose d'intime. Intimité que je pensais qu'on ne partageait plus depuis longtemps.

- Ça va ? me demande t-il justement après mes quelques minutes de silence

- Oui. Tiens, je t'ai pris un cadeau. dis-je pour changer de sujet

Surprit, Guzman prend un instant avant d'attraper le paquet. Mais une fois qu'il l'a dans les mains, il arrache les quelques bouts de scotch avant de découvrir une chemise à rayures bleues.
Ceux qui ne nous connaissent pas auraient pu dire qu'il s'agit d'un cadeau sans importance voir même nulle, mais c'est tout le contraire. Quand on était ensemble, je passais mon temps à lui acheter des chemises à rayures. A l'intérieur j'y m'étais toujours un petit mot brodé pour qu'il se balade avec comme si il se baladait avec mon cœur. Et il faisait la même chose avec un bracelet à breloques que je portais tout le temps, presque chaque mois il rajoutait une breloque. Un truc de couple idiot qui a du mal à se perdre.

Élite : Qui est le tueur ? Où les histoires vivent. Découvrez maintenant