18/ Quand tout explose

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- Qu'est-ce qui c'est passé en ville un peu avant la mort de Marina ?

- Un tas de trucs, c'était super tendu, c'était le vrai chaos total. Comme on dit, quand la poudre rentre en contact avec le feu il n'y a qu'une conséquence...une grosse explosion. C'était déjà le début de la fin...

***

***

- Allô ?

- Salut Dahlia, comment tu vas ?

- Qu'est-ce que tu veux Samuel ? demandais-je dans un soupire. Il est juste 8h du matin, donc dis-moi juste ce que tu veux putain.

- Euh...ok. Je voulais déjà savoir comment tu allais...à...à cause de ton anniversaire. Et ensuite je voulais te dire qu'on est prêt, on va le faire. Je voulais juste que tu le saches, je ne voulais pas non plus te mentir.

À l'entente des mots du garçon, je me redresse sur mon lit et agrippe un peu plus fort le téléphone. Avec tout ce qui c'est passé depuis mon anniversaire, j'avais oublié que le grand plan de Marina allait être mis à exécution. A moins que ça ne soit le plan de mon cher Samuel, comme Nano l'avait dit.

- Maintenant ? Est-ce que...est-ce que je peux faire quelque chose ?

- Non, non. répond le garçon. C'est mieux que tu restes en dehors de ça, je voulais juste te prévenir parce que tu es mon amie et depuis le début tu as essayé de nous trouver une vraie solution. À plus.

- À plus Samuel...et attends ! Fais attention à toi s'il te plaît.

- Toi aussi. murmure t-il dans le téléphone

Quelques secondes après la communication est coupée. Je reste assise dans la pénombre de ma chambre, à me demander si tout cela n'est pas de ma faute. Après tout c'est moi qui leur ai parlé de l'argent de Carla, et à partir de là tout c'est enchaîné. Sans compter que j'ai retourné ma veste et dit à Carla que Marina était l'auteur du vol. Putain c'est quoi mon problème ?!

Dépitée, je retombe sur mes oreilles moelleux alors que mon téléphone vibre deux fois. Le premier message vient de Guzman, me suppliant de venir petit déjeuner avec lui car il subit une mauvaise passe à cause de l'arrestation de son père. Le second message lui est de Ander me suppliant de lui parler.
J'avoue que ces derniers jours, à part rester dans mon lit je n'ai pas fait grand chose. Et je déteste me sentir comme un gros tas de merde, donc si je dois au moins répondre à une personne, je préfère que ça soit Guzman.
Donc malgré mon moral dans les chaussettes et mon envie monstre de mettre ma tête sous l'eau et de ne plus jamais en sortir, j'envoie un message vocal à Guzman disant que j'arrive. Il répond aussitôt comme si il était resté accroché toute la nuit à son téléphone. Génial, maintenant je ne peux plus y échapper !

Un peu plus tard, après avoir eu une discussion de sourd avec ma mère au sujet de mon état, je passe la porte des Nunier Osuna. Mon uniforme sur les épaules et mes lunettes de soleil sur le visage. Je monte les escaliers maladroitement pour rejoindre la cuisine et sa longue baie vitrée.
À l'intérieur de la large pièce, je trouve Guzman au téléphone et Paulo entrain de boire un bol de lait comme le bébé qu'il est.

- Salut. me dit timidement ce dernier. Quoi de neuf ?

- On m'a déjà trop posé cette question, donc je préfère ne pas répondre au risque de te frapper en plein dans le visage. No hard feeling, comme dirait Lu hein.

Le garçon aux yeux d'un bleu éclatant avale difficilement sa salive avant d'acquiescer. Au moins je n'aurais plus à me préoccuper de lui. Je vais me prendre une pomme sur le plan de travail ainsi qu'un verre de lait, avant de prendre place à côté de Guzman qui raccroche.

Élite : Qui est le tueur ? Où les histoires vivent. Découvrez maintenant