Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Céleste laissa Lilith à ses amis, elle passa devant la queue d'enfants qui attendaient pour prendre une charmante photo avec un père Noël déguisé de façon un peu grossière mais qui réussissait toujours à leur donner cette magie de Noël. Elle disparut dans la foule. Lilith était mal à l'aise parmi toutes ces personnes qu'elle ne connaissait pas. Etrangement, elle se sentit une nouvelle fois abandonnée, seule malgré le nombre de personne qui l'entourait. Elle et le reste de la troupe commandèrent néanmoins une boisson chaude – elle pris un café latté – et s'assirent dans un coin sur des fauteuils de velours vert.
Céleste apparue de nouveau devant Lilith, en lui tendant un plaide bleu.
- Je suis allée t'acheter ça, tiens. - Oh... non, il ne fallait pas, vraiment. - Je sais qu'on ne se connait pas, mais sincèrement tu n'as pas l'air en très bon point. Je ne vais pas insister ou te demander pourquoi tu étais allongée dans ce froid glacial, seule, mais laisse-moi juste t'apporter un peu de soutiens.
Lilith sentit ses yeux s'humidifier. Elle prit Céleste dans ses bras, s'abandonnant à sa vulnérabilité et ses faiblesses dans les bras de cette jeune fille.
Elle avait envie de lui raconter comment elle en était venue à se laisser périr dans la neige, seule. Mais comment pouvait-elle lui raconter ? Dans sa tête, la scène se répétait en boucle. Son père, qui, dans une ivresse démesurée, avait essayé de briser une bouteille en verre sur sa tête, l'insultant, elle qui courrait pour s'échapper.
Depuis la mort de sa mère, il avait sombré, dans les vices de la boisson, s'abandonnant à sa colère et sa rage, se traduisant par la violence. Depuis petite, Lilith avait peur de lui. Elle se mentait à elle-même, se disant que tout allait s'arranger. Mais cette fois c'était différent, cette fois elle avait vu la mort dans les yeux de son père. Cette fois, son père avait dépassé les limites en essayant de la blesser.
Lilith, dans un instinct de survie, avait pris son sac, une écharpe à la volée et s'était enfuie de chez elle par la fenêtre, mortifiée. Elle avait couru, jusqu'à ce qu'elle n'ait plus de force, et s'était allongée sur le sol. Peut-être qu'inconsciemment, elle avait baissé les bras et voulait s'abandonner dans le froid. Mais cette douce musique l'avait gardé éveillée. Comment pouvait-elle le lui dire ? Lui dire que dans un sens, elle l'avait sauvée ?
Lilith et Céleste dégustèrent leurs boissons. Elle ne parlait pas beaucoup, toujours bouleversée. Elle était là mais sans l'être vraiment, son regard errait. Elle scrutait les vendeurs qui étaient déguisés en lutin de père noël, avec des collants blanc et rouge et des petits chapeaux à grelots. L'atmosphère y était beaucoup plus douce et chaleureuse que dehors, des chants de noël passaient dans les enceintes du café, des rennes étaient peint de part et d'autre des murs.
