Jane inspira un grand coup, avant de se lancer sous les yeux pénétrants du cheikh dont les mains étaient fermées en poings.
- Je ne savais pas qui vous étiez quand je suis partie de l'hôtel et je pensais que cette nuit n'avait pas d'importance pour vous. Je vous rappelle que nous étions dans le noir, je n'avais aucun moyen de vous identifier.
- Alors comment avez-vous fait pour me reconnaître cinq mois plus tard ?
Piégée, Jane se pinça les lèvres et son silence le poussa à se rapprocher.
- Comment ? Insista-t-il d'une voix impatiente.
- Votre voix n'est pas quelque chose que l'on oublie facilement mais je suppose que vous le savez déjà, dit-elle en baissant les yeux. Au début j'ai crû que j'étais folle mais ensuite j'ai reconnu l'une de vos balafres qui m'était apparu lors de cette nuit quand un éclair a illuminé votre visage pendant quelques secondes.
- Et vous avez continué à garder le secret.
- Vous n'avez pas le droit de m'accuser d'avoir protégé ma vie, répliqua-t-elle saisie par une accès de colère. À ce moment-là je ne savais pas que vous étiez là parce que vous étiez à ma recherche et pour être totalement sincère avec vous, la désillusion m'a poussé à garder ce secret.
- La désillusion ? Répéta-t-il en la dévisageant.
- Vous n'étiez en rien l'homme dans cette chambre d'hôtel, avoua-t-elle les larmes aux yeux. Vous m'avez méprisé, terrorisé et vous avez détruit l'image parfaite que j'essayais de construire à partir de cette nuit-là.
- Je suis navré de vous décevoir Jane, mais pourtant l'homme qui vous a fait l'amour est le même qui se dresse devant vous en ce moment.
Jane tressaillit en décelant dans ses yeux une amère irritation.
- Et vous ? Osa-t-elle demander ce qui le prit de court.
- Si votre question consiste à savoir si je suis déçu, la réponse est non. Je n'éprouve aucune déception si ce n'est d'avoir perdu autant de temps alors que vous étiez devant moi depuis le début de notre rencontre officielle.
Il marqua une pause dans laquelle il combla les derniers centimètres qui le séparaient d'elle.
- Je ne regrette pas d'avoir quitté mon pays pour vous rechercher, je ne regrette rien car sans cette détermination, j'aurai pu rester dans l'ignorance de cette grossesse dont je suis responsable.
Jane frémit sous le regard sombre du cheikh.
- Et en quoi cela vous avance de le savoir ? Vous êtes en train de compliquer les choses alors que tout aurait pu être si simple.
- Simple ? Répéta-t-il froidement.
- Je vous en prie ne faites pas comme si j'étais stupide ! S'emporta Jane d'une voix où le désespoir régnait en maître. Vous êtes un roi et moi une femme de chambre, ce bébé sera ni plus ni moins un problème pour vous.
- Qui vous a dit une telle calomnie ? S'enquit-il d'une voix rêche.
- Les médias, vos lois que j'ai pu consulter sur internet et soyez honnête, je suis un problème pour vous et si vous voulez vous débarrasser de moi avec de l'argent sachez que ça ne sera pas utile. Je resterai silencieuse et personne n'entendra parler de moi ou de ce bébé je vous le jure.
Incapable de détacher ses yeux de son regard durement ciselé, Jane entendait sa propre respirations combler le silence qui perdurait.
- J'ignore qui ou quoi vous a mis ce scénario dans la tête mais vous faites erreur, dit-il sombrement. Cet enfant est le mien et je compte bien être présent pour lui et surtout faire de lui mon héritier.
VOUS LISEZ
La captive du désert ( L'enfant secret du cheikh )
RomansaLors d'une nuit de tempête, dans l'hôtel où elle travaille temporairement, Jane Wild se laisse emporter dans une nuit de passion avec un inconnu dans l'obscurité. Réalisant trop tard son erreur, Jane prend la fuite avant que le levé du jour dévoile...