Yuei était un rêve

Chapitre 37 - Avenir

(Désolé pour la mise en page, mon Ipad ne veut pas m'aider. Ce site est pourri pour ça, donc veuillez vous contenter du contenu ^^' Pardon et bonne lecture !)

[Narrateur : Izuku Midoriya]

[Une semaine plus tard]

J'ai refusé d'aller en cours. C'est immature et une raison peu valable, mais je voulais absolument éviter les regards, les messes basses et de voir qui que ce soit en rapport avec Yuei. C'était trop difficile de prendre le train. En plus, j'avais envoyé Katsuki dans les roses, sans lui dire pourquoi. Il serait sûrement venu me poser des questions, mais je serais resté muet ou alors, je lui aurai demandé de se taire et... Il l'aurait fait.

C'est étrange, mais un Katsuki avec du caractère m'aurait quand même fait un peu de bien, car il m'aurait aidé à passer à autre chose. Le savoir aussi mou, obéissant et silencieux n'aurait fait qu'aggraver les choses, parce que ça prouverait que tout ça est réel. Ce conte de fée, vécu ces derniers mois, vient de s'écrouler... Durant mes journées à ruminer dans mon lit, il m'est arrivé de regretter d'avoir rencontré Shoto, du coup, d'avoir survécu au saut... Mais... Mais je ne peux vraiment pas être triste d'être vivant.

Malgré cet immense chagrin que je suis en train de vivre, j'ai essayé de me convaincre que mourir aurait été la solution parfaite, ça ne fonctionne pas. Je suis heureux de vivre, malgré cette rupture. Shoto était mon sauveur, il était mon monde. Seulement, je n'arrive pas à être triste au point de m'en vouloir. C'est étrange et je n'arrive pas à me comprendre. Oui, je pleure tous les jours, oui, je suis achevé, mais heureux de vivre quand même. Est-ce parce que je sais que la vie continue et qu'il y a une suite quelque part ?

Finn est en vacances - il a bien le droit à du repos, je le comprends, mais j'ai vraiment besoin de lui parler. J'ai essayé avec ma maman, mais elle ne lit pas dans mes pensées - toutes mes pensées, même celles que je ne connais pas. Discuter avec Katsuki, ce serait comme si je l'acceptais à nouveau dans ma vie, ce qui n'est pas le cas... Je repense souvent à cet épisode où il m'a porté pour entrer dans le train... C'était inédit et surprenant. Toutefois, il n'est pas mon ami pour autant. Je profite de lui quand ça m'arrange et je le punis quand c'est nécessaire. Amis, lui et moi ? Non, c'est hors de question.

- Izuku ? M'appelle ma maman en frappant sur la porte de ma chambre. Tu veux encore une journée de repos ?
- Non, maman. Il est temps pour moi d'assumer que la vie est difficile, mais qu'il faut avancer quand même !

Les héros n'ont pas le choix. Sur le terrain, il est parfois impossible de se dire « je laisse tomber » ou « je remets à plus tard. » Les vilains attaquent sans prévenir et avec des pouvoirs parfois extrêmement dangereux. Il arrive que les héros prennent des heures pour un petit quartier à sauver. Ils n'ont pas le choix, c'est leur travail. Il y a des blessés, des morts, mais... Le temps continue pour les autres, la vie aussi. Le héros passera à autre chose et continuera à aider son prochain. Si je continue à rester dans mon coin à pleurer une rupture, je n'avancerai jamais. Je veux un travail difficile et je ne suis même pas capable de me remettre de Shoto ? Non, ça ne va pas !

Je suis Izuku Midoriya, j'ai survécu à un suicide, j'ai une seule jambe et je veux devenir Policier de terrain ! Mon avenir est en jeu et maintenant. Pas dans cinq ans, mais maintenant. C'est à cet âge-là que ma vie est en jeu ! C'est en étant adolescent que je dois faire des études, sinon, c'est foutu. Je suis jeune, je peux encore apprendre sans avoir de difficultés ! Ma vie professionnelle se joue maintenant ! Je dois me relever !

- Maman, je voudrais discuter avec le directeur de mon école, dis-je en entrant fièrement dans la cuisine.
- À propos de quoi ?
- Je veux entrer à Yuei, avouai-je en m'installant, alors qu'elle fait tomber ses baguettes au sol, tout en me fixant de ses grands yeux.
- P-P... Pardon ?!
- Je veux être policier, et pour cela, je dois connaître tous les héros ! Je dois savoir quels sont leurs pouvoirs, mais aussi des vilains ! Je dois suivre des cours qui sont différents des écoles classiques ! Je dois être prêt pour toutes les éventualités ! Yuei a une classe comme ça ! Je sais que la rentrée a déjà eu lieu, mais cette classe n'est pas complète. Il y a de gros examens à faire et je suis prêt !
- M...Mais... T... Tu es sûr ? Bégaie-t-elle.
- Oui. Shoto ne sera pas un obstacle pour moi ! Et Katsuki non plus. Si je veux prouver ma valeur, je dois leur montrer que rien ne m'arrête, malgré mes peurs et angoisse. Je peux y arriver. Je peux le faire ! Je crois en moi, maman.
- Je... émue... pas quoi dire, sourit-elle en se cachant le visage.
- Sois fière de moi, maman, comme je suis fier de toi, la rassurai-je en me levant pour la prendre dans mes bras, comme je peux.
- Aujourd'hui ?
- Oui. Je te tiendrai informé.
- Est-ce que... ça va ? Me demande-t-elle, en se disant probablement que je réagis sur un coup de tête.
- Oui. Tout est réfléchi. Ça fait un moment que j'y pense. Je ne peux pas passer ma vie à pleurnicher et m'enfermer sur moi-même. J'ai fait une connerie, quelque chose m'a permis de m'en sortir et ce n'est pas pour rien. Shoto m'a aidé, il a été formidable avec moi. Même si je ne suis pas son âme soeur, je ne peux pas en vouloir à Shoto ou à Noah. On ne choisit pas qui on aime. L'amour est vaste et est mystérieux. Je sais que c'était sincère avec moi, mais je sais qu'avec Noah, ce sera plus puissant, c'est tout. J'ai été une expérience, Noah sera plus que ça. J'ai eu le droit à du bonheur pour me relever, maintenant, je dois avancer.
- Izuku ! Me serre ma maman dans ses bras, tout en pleurant.