Chapitre 24 - Découverte

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[Narrateur : Izuku Midoriya]
[Une semaine plus tard]

        La situation changeait d'heure en heure. Des citoyens se rendaient dans les zones indiquées par les vilains et se faisaient retirer leurs pouvoirs. Très rapidement, des Héros sont intervenus pour empêcher les gens de faire cet acte. Il y avait des distributeurs qui donnaient des cachets, ou des seringues, je ne suis pas certain de ce que c'était. Les médias ont caché l'information. Plus le temps avançait, plus les journalistes se taisaient. Et puis, hier, c'est tombé. Les Héros ont été sauvés, des vilains arrêtés, mais les chefs ont pu s'enfuir. Shoto a travaillé avec son papa sur la mission de sauvetage, ce qui m'a empêché de bien dormir cette semaine. Je ne suivais pas les cours à l'école, je ne mangeais pas et je ne pensais plus qu'à Shoto. J'étais prêt à allumer une bougie pour prier dans ma chambre, dans l'espoir qu'il aille bien. Je pensais le voir aujourd'hui après le travail, mais il a une réunion importante qui risque de durer tout le week-end. Yuei et les agences ont beaucoup de choses à se dire et si j'ai bien compris, une alliance et protection est en train de se mettre en place. Il y a pas mal d'informations que je ne devrais pas savoir, Shoto est adorable de ne pas tout me cacher.

        Du coup, c'est le coeur lourd que je me rends à mon travail. J'ai pris mes béquilles à aisselle et je me rends dans le bâtiment psychiatrique pour rejoindre nos bureaux temporaires. On m'annonce que l'ascenseur est en panne, mais qu'un technicien est en route pour le réparer. Je dois passer par un autre couloir pour prendre un autre ascenseur. Mes béquilles ne sont pas faites pour monter les escaliers. Je peux les descendre, mais pas l'inverse. C'est un choix que j'ai dû faire. Les cannes standards me faisaient mal aux mains...

        Comme indiqué sur le petit papier que je tiens entre mes dents, je dois prendre le bleu, monter au second, puis suivre la ligne jaune et tourner à droite dans les « nouveaux » locaux de ce bâtiment. Normalement, je devrais traverser une passerelle en verre « toute » neuve, car je vais passer d'un bâtiment à un autre. La secrétaire était vraiment contente que les travaux soient terminés. Je la comprends, ça fait du bruit et place au neuf.

        Ce n'est pas difficile de suivre ces indications, je trouve même le temps d'observer le paysage qu'offre cette baie vitrée. D'un côté, j'ai une belle vue sur la ville et de l'autre, sur une cour intérieur et bien gardée. C'est vrai, c'est le centre psychiatrique. On y enferme les personnes qui sont mentalement fragiles. J'y ai fait un petit séjour, mais j'ai eu le droit de rapidement rentrer chez moi. J'ai détesté cet endroit, car on nous prenait pour des fous et non des malades.

        - Izuku ?
        - Oh ! Bonjour !
        - Je me demandais si tu allais réussir à venir jusqu'à nous, s'inquiétait ma collègue.
        - J'ai dû faire un détour, mais ce n'est pas dramatique.
        - Ce n'est pas drôle pour toi. Déjà que tu as dû troquer ta chaise roulante contre des béquilles, mais en plus, tu dois faire tout un détour.
        - Ce n'est pas grave. Ça me permet de voir de joli...
        - Izuku ?

        Mes cannes tombent au sol et mes mains se plaquent contre la vitre. Je suis en train de rêver, n'est-ce pas ? Ce n'est quand même pas... Non !

        - Izuku ?! Ma collègue me tient par les épaules, mais je l'ignore. Tu vas bien ?
        - Je... J...

        Katchan ?

        Comment est-ce possible ? C'est vraiment lui ?

        - Izuku, tu me fais peur. On dirait que tu as vu un fantôme.
        - C... C'est...
        - Viens avec moi, tu es devenu pâle tout à coup.

        Elle me force à détourner le regard et à prendre mes cannes pour avancer dans le couloir. Mon coeur bat à tout rompre, je transpire excessivement et ma tête tourne. Je sens que je vais défaillir si je ne me calme pas tout de suite.

Yuei était un rêveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant