SUCRES D'ORGE & TROUBLE-FÊTE - 𝗯𝘂𝗻𝗴𝗼 𝘀𝘁𝗿𝗮𝘆 𝗱𝗼𝗴𝘀

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( nda ) bon pour être honnête j'avais prévu de jouer à genshin et de poster plus tard aujourd'hui mais j'ai plus de wifi doonc voici le chapitre gracieusement offert par mes données mobiles qui souffrent moins d'update une histoire que de faire fonctionner un jeu entier en point d'accès /hj 😔🙄

(je rattrape vos commentaires plus tard aussi du coup)

bonne lecture 🤞🏻

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Chapitre Quatre - Boucle d'oreille

¡!

« Pour un batteur, c'est un peu ironique de se faire blesser par un Cognard, non ? »

Chuuya soupira en se redressant, son regard céruléen posé sur l'infirmière Akiko Yosano qui le dévisageait avec un petit sourire aux lèvres. Elle avait presque le même âge que les élèves de Poudlard et était encore à leur place à peine quelques années plus tôt, alors elle se permettait souvent ce genre de familiarités avec ses élèves au grand désespoir de certains autres professeurs. On racontait que pendant ses années à Poudlard, elle avait fait les quatre cents coups avec un autre élève nommé Ranpo, et qu'ils cumulaient à deux le plus grand nombre d'heures de colle données par le professeur Fukuzawa.

(La rumeur disait aussi que celui qui cumulait seul le plus grand nombre d'heures de colle donné par le professeur était le professeur Mori à l'époque où il était encore son élève, mais ce n'était qu'une rumeur bien sûr.)

Après sa chute de balai et sa blessure au bras, il avait été emmené à l'hôpital où la jeune femme s'était occupée de lui en lui faisant avaler de force la fichue potion qui permettait de ressouder les os en quelques heures. Son traitement était presque terminé, il allait pouvoir sortir ― et se mettre à éviter Osamu Dazai pour le restant de ses jours ― et rejoindre son équipe qui devait être plutôt morose. Quand ils étaient venus le voir un peu plus tôt, ils étaient très désemparés par leur défaite.

Serdaigle, au contraire, devait s'en donner à cœur joie ce soir. Quoique, le rouquin n'était pas certain que ces intellos célèbrent vraiment ce qui ne devait être qu'une énième réussite pour eux. Mais connaissant cet abruti de Dazai, il n'avait pas fini de pavaner.

« C'est ce qui arrive quand on est distrait, finit-il par répondre avec un soupir à la jeune femme. Et qu'on se laisse emporter par la course des attrapeurs.

― Juste par ça ? » s'amusa-t-elle. Le jeune vert et argent redressa la tête, l'air suspicieux. Elle lui rendit un sourire innocent qui ne laissait pas de doute planer sur le sous-entendu ; Chuuya décida tout de même de fermer les yeux sur sa remarque et se leva de son lit. Son soin n'était pas totalement terminé, mais il avait envie de dormir dans son lit ce soir.

« Merci. » lâcha-t-il, jugeant qu'un remerciement était de rigueur dans cette situation.

Il se redressa de son lit en rassemblant ses maigres affaires, à savoir sa cape et son équipement de Quidditch qu'il avait troqués contre une tenue plus adaptée à la situation, un pull négligemment passé par dessus sa chemise d'uniforme ― seule fantaisie qu'ils pouvaient s'accorder, les professeurs étant en règle générale très rigoureux sur le port de l'uniforme dans l'enceinte du bâtiment.

Il salua l'infirmière et quitta son bureau, soulagé qu'elle n'ait pas plus insisté sur les raisons pour lesquelles il avait été distrait. Il savait que, comme à peu près tout le monde dans le château, elle connaissait l'inimité profonde entre lui et Dazai. Inimitié que certains prenaient plaisir à interpréter différemment ― une minorité faible heureusement, mais il craignait que ce foutu pari auquel il allait devoir se plier n'arrange pas son cas, loin de là.

En retournant en direction de sa salle commune, le jeune homme aux cheveux flamboyants réfléchissait donc déjà à une solution pour se défiler. Peut-être pourrait-il se faire coller le jour de la sortie ? Les professeurs savaient à quel point celle-ci était importante pour les élèves, surtout juste avant les fêtes, alors les plus cruels d'entre eux prenaient un malin plaisir à coller les perturbateurs ce jour-là juste pour savourer leur mine déconfite et s'assurer qu'ils ne recommenceraient plus jamais.

Leur professeur de défense contre les forces du mal était de ceux-là. Et pourtant, la rumeur disait qu'il faisait autrefois partie des élèves collés : c'était le professeur Mori ! Chuuya avait plusieurs cours avec lui avant le jour de la sortie. D'un autre côté, il comptait poursuivre la défense contre les forces du mal après les BUSEs et il lui fallait pour cela obtenir au moins un Effort Exceptionnel aux BUSEs. Non content d'être un tyran, Ôgai Mori était aussi très exigeant envers les élèves qui souhaitaient poursuivre sa matière jusqu'aux ASPICs. Faire quelque chose justifiant une heure de colle serait donc probablement une mauvaise idée pour sa scolarité future.

De surcroît, on racontait que ce type n'oubliait jamais les élèves qu'il collait. En plus, Dazai était un de ses élèves favoris ― ce foutu génie, dont il ne faisait aucun doute qu'il allait avoir un Optimal dans toutes les matières et qu'il pourrait poursuivre les matières de son choix sans efforts.

Chuuya laissa échapper un profond soupir de désespoir tandis qu'il descendait les marches menant à la salle commune et aux dortoirs de Serpentard. De temps en temps, il jetait des coups d'yeux nerveux autour de lui, inquiet à l'idée de trouver Dazai sur son chemin quand même c'était peu probable. La journée se terminait, et le jeune Serdaigle devait sans doute se trouver dans sa propre salle commune, en train de célébrer sa victoire. Il y avait donc peu de chances qu'ils se croisent, surtout alors que les dortoirs des Serpentards étaient situés si profondément sous terre.

Cependant, alors qu'il était presque arrivé, il réalisa qu'il avait oublié sa boucle d'oreille sur la table de chevet du lit de l'infirmerie où il était resté toute l'après-midi. C'était une boucle discrète, qu'il dissimulait tout de même en général sous un sortilège pour ne pas s'attirer de remontrances de la part de certains professeurs ; il l'avait retirée pour vérifier qu'elle n'était pas endommagée. C'était un cadeau de Taeko, et elle lui avait fait promettre de ne pas l'abîmer ― sa petite soeur aurait été capable de le bouder pendant un mois s'il manquait à cette promesse.

Il fit donc volte-face pour repartir sur ses pas en maudissant sa distraction, et repassa par les escaliers pour la deuxième fois en moins de dix minutes. Ceux-ci durent s'en apercevoir et décider de se venger pour il ne savait quelle raison ; ils refusèrent obstinément de pivoter comme il le souhaitait et le laissèrent suspendu dans le vide, accentuant encore davantage son agacement.

Alors qu'il pestait à voix haute contre ceux-ci, s'attirant des regards courroucés des tableaux sans que cela ne l'émeuve, une voix un peu trop familière mis fin à ses protestations :

« Drôle de façon de passer la nuit. »

Chuuya tourna la tête vers un des couloirs devant lequel débouchait un autre escalier et fit la grimace.

Dazai se tenait devant lui, à l'entrée d'un couloir.