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( nda ) venez, on prétend collectivement que je n'étais pas tellement fatiguée hier que j'ai oublié de poster 💀 le pire c'est que je comptais le faire, que j'ai reporté à plus tard parce que j'avais pas le chapitre avec moi, et que...
.

on va dire que vous en avez deux pour le prix d'un du coup, bonne lecture 🙄✨️

Chapitre Cinq - Ne jamais embêter des escaliers enchantés

¡!

Le jeune homme aux cheveux bruns le dévisageait avec son habituel air moqueur tandis que Chuuya restait immobile, toujours bloqué sur ce foutu escalier qui n'en faisait qu'à sa tête. Au moins, il ne pouvait pas se rapprocher de lui puisque Chuuya se trouvait toujours suspendu dans le vide ; ceci étant dit, on devinait clairement à son sourire moqueur qu'il trouvait la situation hilarante.

« Qu'est-ce que tu fous là ? souffla Chuuya, exaspéré. Même tes coéquipiers veulent pas de toi à la fête pour célébrer votre victoire ?

― Elle n'a pas commencé, rétorqua Dazai sans se départir de son petit sourire. J'étais parti prendre un peu l'air avant, mais on dirait que j'ai trouvé quelque chose de bien plus intéressant. » Chuuya leva les yeux au ciel tandis que les tableaux autour d'eux gloussaient devant ce retournement de situation.

« Vas-y, je t'en prie, fous-toi de moi, railla Chuuya. J'en ferais de même la prochaine fois que tu te retrouveras coincé sur ces ! foutus ! escaliers ! » Il ponctua ses derniers mots d'un coup de pied agacé auxdits escaliers sur lesquels il se trouvait. Cela ne changerait rien, bien sûr, mais cela lui permettait de passer ses nerfs. Dazai ricana.

« Tu vas déranger les tableaux avec ton attitude puérile. »

Certains occupants de ceux-ci eurent l'audace d'acquiescer, et Chuuya les foudroya tous du regard. Il ne rétorqua rien, néanmoins, parfaitement conscient que cela ne ferait qu'empirer sa situation. Déjà, il regrettait que de tous les élèves qui auraient pu tomber sur lui, Dazai ait été celui qui avait décidé de sortir se promener à cet exact moment. Franchement, par Merlin, ne pouvait-il pas avoir un peu de répit ?

« Beau match, tout à l'heure, reprit Dazai sur un ton toujours moqueur. Je n'ai pas pu te serrer la main à la fin, je crois que tu étais trop occupé à te faire soigner. » Chuuya prit une profonde inspiration pour se calmer et se retenir de lui sauter à la gorge, avant de rétorquer avec élégance :

« Ta gueule. » La faible réplique accentua l'amusement de Dazai.

« J'avais oublié comme vous êtes mauvais perdants, vous, les Serpentards.

― Comme si les Serdaigles supportaient mieux les échecs. La seule fois où Poe t'a battu, t'avais l'air tout désespéré. »

Cette fois en question restait un des meilleurs souvenirs que Chuuya avait de Poudlard. Un jour, lors d'un examen d'histoire de la magie ― considérée comme une de leurs matières les plus ennuyeuses, peu prioritaire dans les révisions de la plupart des élèves ―, Edgar Poe, un Serdaigle de leur année, avait décroché un point de plus que Dazai pour un rouleau de parchemin sur la société des sorciers pendant l'époque victorienne. Pendant toute l'heure qui avait suivie, le brun avait paru ruminer cette échec.

« Le prof a été injuste, c'est pour ça que j'étais déçu. Il m'a enlevé un point alors qu'il n'a juste pas compris le sens de ma phrase. » Chuuya haussa les épaules.

« T'as rien de mieux comme excuse ?

― Ce n'est pas le sujet. Tu n'as pas oublié notre petit arrangement j'espère ? »

Chuuya grimaça sans chercher à masquer ses sentiments. Il n'avait pas envie de parler de ça ― il préférait largement le précédent sujet de conversation. Il savait que c'était la seule raison pour laquelle Dazai lui avait adressé la parole, vraisemblablement ― sans doute aussi un peu pour se moquer de sa situation délicate. Il voulait savourer la souffrance à venir de Chuuya. L'humiliation aussi. Le rouquin avait la nausée rien qu'à l'idée de passer un jour entier ― un jour qui devait être joyeux, de surcroît ― avec cet abruti. En tête à tête. Sans personne pour l'aider à supporter son arrogance.

Pitié, Merlin.

« A voir ta tête, ça t'enchante. » se moqua le Serdaigle après un instant. Chuuya le foudroya di regard depuis sa position.

« La perspective de piquer une tête dans le lac et rencontrer le calamar qui s'y trouve me semble plus attrayante que de passer une journée avec toi. Une heure même. Au moins, il est sympa et appréciable. » Dazai ignora sa pique agacée en haussant les épaules d'un air désabusé.

« Je peux me changer en calamar si ça t'arrange. » Le rouquin grimaça en imaginant la tête du brun sur un corps de poulpe. Quelle horreur.

« Ne viens pas. Ce sera encore mieux.

― Je ne vais pas rater une sortie à Pré-au-Lard, objecta le brun. Surtout pas juste avant Noël. Je veux acheter des cadeaux moi aussi. »

Chuuya fronça les sourcils. Il ne croyait pas une seule seconde que le jeune homme était mû par des intentions toutes généreuses, touché par l'esprit des fêtes. Lui aussi avait besoin de se rendre à Pré-au-Lard pour ramener, comme à chaque vacances, des bonbons à Taeko et des babioles à ses parents. Il comptait aussi regarder s'il ne pouvait pas trouver autre chose pour ses parents, oncles et tantes et cousins qui seraient apparemment aussi de la partie cette année. Tous les cinq ans environ, les Nakahara mais aussi leurs cousins Kashimura regroupaient leurs grandes familles autour de trois immenses tables dans la salle des fêtes de l'un d'entre eux, et cela tombait cette année.

Il voulait esquiver Dazai à tout prix, mais il ne pouvait pas vraiment se permettre de rater cette sortie.

« Sois plus enjoué, Chuuya ! finit par rétorquer Dazai, goguenard. Tu sais combien de jolies filles tuerait pour être ta place ? Je me demande si l'inverse est vrai pour toi... je pourrais peut-être me faire tuer aussi facilement ? Mais je ne crois pas que tu sois à moitié aussi populaire que moi... »

Le rouquin prit sur lui pour ignorer l'intégralité de cette tirade, qui contenait trop de remarques susceptibles de le faire sortir de ses gonds. Dazai était populaire, c'était un fait ― il l'était dès la première année, parce qu'apparemment un génie condescendant qui rabaissait tout le monde, cela plaisait aux filles (et pas que, à ce qu'on disait) et encore plus maintenant qu'il s'illustrait au Quidditch. Avec la victoire, nulle doute en effet que de nombreuses personnes auraient voulu « l'honneur » qui était fait à Chuuya de sortir à Pré-au-Lard avec lui.

Le Serpentard aurait bien volontiers laissé une de ces groupies prendre sa place, si cela avait été possible.

(Et soit dit en passant, Chuuya était loin d'être impopulaire. Dazai était juste de mauvaise foi : au château, il n'y avait personne qui ignorait qui était Osamu Dazai, mais personne également qui ne savait pas qui était Chuuya Nakahara.)

En lieu et place de donner libre court à son énervement, il se contenta de rétorquer avec agressivité :

« J'espère que quelqu'un ne se privera pas de me faire la peau, s'il est si jaloux : ça m'éviterait la torture de sortir avec toi toute une journée ! »

Et comme pour lui répondre, l'escalier sur lequel il était jusque-là coincé se remit brutalement en place. 

SUCRES D'ORGE & TROUBLE-FÊTE - 𝗯𝘂𝗻𝗴𝗼 𝘀𝘁𝗿𝗮𝘆 𝗱𝗼𝗴𝘀Où les histoires vivent. Découvrez maintenant