SUCRES D'ORGE & TROUBLE-FÊTE - 𝗯𝘂𝗻𝗴𝗼 𝘀𝘁𝗿𝗮𝘆 𝗱𝗼𝗴𝘀

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( nda ) je suis tellement contente de voir que vous êtes aussi ravis que moi de retrouver 01643 pour les quelques semaines à venir 😌 ça va être fun vous allez voir.

je me suis rendue comote que j'aimais étonnamment beaucoup écrire les matchs de Quidditch... watch me sortir un UA Haikyuu dans quelques semaines pour continuer d'écrire des matchs 🤪

bonne lecture!

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Chapitre Deux - Bleu et bronze contre vert et argent

¡!

La crainte de tout le monde, c'était qu'il se mette à neiger en plein milieu du match. Les conditions climatiques avaient un large impact sur le déroulement de ceux-ci : en cas de faible visibilité, on préférait souvent interrompre les matchs de peur que des élèves se blessent. Cela n'avait pas toujours été le cas, murmurait-on : l'histoire de Poudlard était sertie d'anecdotes d'étudiants ayant fini entre les mains de l'infirmière Yosano ou de son prédécesseur après avoir malencontreusement fini dans le décor. Mais ces dernières années, prudence était de mise, peut-être parce que le directeur Fukuzawa était un peu plus responsable que ses prédécesseurs.

Si les premiers flocons arrivaient, sans doute le professeur Fitzgerald, qui commentait le match, ordonnerait qu'il soit reporté. Cependant, cela signifierait qu'il faudrait attendre le retour après les fêtes pour enfin découvrir le grand vainqueur de cet affrontement qui avait pris des proportions titanesques. Et ça, c'était inconcevable pour tous les élèves, y compris pour Chuuya.

Lorsque le coup d'envoi fut sifflé et que tous les joueurs commencèrent à s'élever dans les airs, le jeune homme aux cheveux flamboyants jeta un coup d'œil anxieux au ciel au-dessus d'eux. Quelques nuages venaient l'assombrir par instants, dissimulant le soleil pendant de longues minutes, mais le temps était clair pour un mois de décembre. C'était la première belle journée qu'ils avaient depuis plusieurs semaines, en dépit du froid mordant.

Très vite, l'attention du batteur se détacha des conditions météorologiques pour se concentrer sur ce qui se passait devant lui. Les balles étaient libérées au fur et à mesure, et les Cognards faisaient du grabuge dès leur entrée sur le terrain. Fidèle à sa stratégie habituelle, celle qui consistait à faire preuve de violence à l'encontre de ses adversaires batteurs, le rouquin s'empressa de se placer sur le chemin de l'un d'eux et le fit dévier de sa course violemment en direction d'un poursuiveur de Serdaigle qui s'était emparé du Souafle.

L'un des batteurs adverses fut assez rapide pour le renvoyer le plus loin possible, mais l'autre batteur de Serpentard le réceptionna et répéta la stratégie de base de tout batteur : se concentrer sur faire tomber le Souafle dans leur camp. Et surveiller les attrapeurs aussi ― mais l'attrapeur de Serdaigle n'était pas celui qui l'inquiétait. Il était doué, mais pas autant que Dazai ; bien souvent, c'était le brun qui voyait le vif d'or et indiquait ensuite à son coéquipier où il se trouvait.

En match, l'attention toute entière était toujours figée sur Dazai.

Même celle de Chuuya, à son grand désespoir.

Ce qui ne l'empêcha pas de balancer plusieurs Cognards dans la direction du jeune homme à chaque fois que celui-ci semblait sur le point de faire quelque chose. Sa stratégie offensive semblait d'ailleurs ne pas passer complètement inaperçu.

« Eh bien, on dirait que Nakahara est en forme aujourd'hui ! » s'exclama l'élève commentateur dont Chuuya n'avait pas entendu le nom, après l'avoir vu balancer plusieurs fois les Cognards dans la direction d'un poursuiveur en particulier, celui qui l'agaçait le plus au monde. « Même si pour l'instant, c'est Serdaigle qui ouvre le score ! » L'un des autres poursuiveurs profita de la concentration des Cognards pour marquer au même moment, offrant un premier avantage à son équipe sous les applaudissements endiablés des spectateurs, « 10 à 0 pour Serdaigle mais je sens que ça ne va pas durer ! . »

En effet, Serpentard planifiait déjà sa riposte. Dès le Souafle remis en jeu, les joueurs vert et argent s'empressèrent de s'en emparer et, avec la coordination qui les caractérisait, effectuèrent un splendide jeu de passes pour marquer sans que Serdaigle ne puisse y faire quoi que ce soit.

La suite du match fut à l'image de tous les précédents qu'ils avaient disputés : le Souafle passait d'un camp à l'autre avec une facilité désarmante, et les scores étaient si serrés que même au bout d'une demi-heure de jeu, personne n'aurait pu dire qui allait l'emporter. Serpentard était plus offensif que son adversaire, ses batteurs particulièrement prompts à envoyer des Cognards sur les poursuiveurs bleu et bronze pour les déstabiliser. A l'inverse, Serdaigle était plus rusé : loin de se laisser décontenancer par les attaques soutenues qu'on assénait à ses membres, l'équipe s'attachait à conserver sa formation et à essayer de briser au contraire celle des autres avec de larges mouvements qui les rendaient plus difficiles à toucher.

Chuuya savait que si le match durait trop longtemps, ils seraient tous trop épuisés pour s'emparer correctement de la victoire. Alors, comme tout le monde, du coin de l'oeil, il surveillait Dazai. Dazai qui jonglait avec le Souafle comme s'il était un clown dans un cirque moldu, marquait régulièrement des points pour son équipe et surveillait le terrain de haut pour essayer de repérer celui qui signerait l'issue du match : le vif d'or.

Manque de chance pour tout le monde, le soleil avait percé derrière les nuages et l'éclatante clarté rendait difficile la localisation de la petite balle dorée. Même Dazai semblait avoir des difficultés à la voir tant le soleil était éblouissant pour un mois de décembre. Finalement, au bout d'une quinzaine de minutes supplémentaires, un nuage voila les rayons, et tout le monde sut que le match ne serait plus très long.

Le soleil avait à peine disparu que déjà, les deux attrapeurs se mirent en mouvement. La scène fit légèrement sourire Chuuya ― d'ordinaire, il fallait que Dazai dise quelque chose pour que les attrapeurs bougent, mais cette fois-ci, il n'avait pas eu l'occasion de briller. Le rouquin se concentra rapidement ensuite : pour assurer la victoire à son équipe, il fallait qu'il soit efficace. C'est-à-dire, qu'il envoie des Cognards sur l'attrapeur adverse. Celui-ci était cependant tellement proche de celui de leur équipe que le jeune homme aux cheveux flamboyants devait rester prudent. Il craignait de blesser son coéquipier en renvoyant imprudemment la balle dans leur direction.

Comme à chaque fois que le vif d'or était repéré par deux attrapeurs en même temps, le suspens était à son comble sur le terrain et dans les gradins. Chuuya avait du mal à suivre ce qui se passait, entre Serdaigle qui continuait d'essayer de marquer et la foule qui encourageait les deux attrapeurs. Le bruit dans le stade était amplifié magiquement par les supporters des deux équipes en jeu, et il se passait tellement de choses à la fois que le rouquin avait du mal à garder le fil.

Dans un instant d'inattention, il fut violemment percuté par un Cognard, sentit une vive douleur irriguer son bras avant qu'il ne s'écrase sur le sol ― fort heureusement, il ne volait pas très haut à ce moment-là.

Le coup de sifflet final retentit au même moment, une clameur immense envahit les tribunes et Chuuya perçut vaguement le dernier commentaire :

« Et c'est Serdaigle qui l'emporte ! »

Le rouquin ferma les yeux avec désespoir.

Finalement, il regrettait que le Cognard n'ait pas heurté sa tête à toute vitesse, au lieu de son bras.