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Awa en media

NDEYE AWA LY
Tay mom dama tardé ba sama kholou yaye sédeu j'espère que je ne vais pas me faire gronder rek. Aujourd'hui le nouveau PDG de notre entreprise doit prendre ses fonctions et je devais mener un entretien d'embauche pour mon chef de département qui est à la recherche d'un assistant vraiment tay mom dara du bakh heureusement qu'il y'avais pas beaucoup d'embouteillages. Arrivée à l'entreprise, je me rue vers les ascenseurs qui semblent me narguer, Mais qui m'en veut aujourd'hui ? J'ai envie de hurler. Calmons-nous. Voyons l'heure. Non, en fait ne regardons pas l'heure, ça ne va faire que me stresser davantage. Je soupire et prends les escaliers et arrive essoufflée au 5ème étage.
Je cours à travers les couloirs, direction le département communication et le bureau de Fadel Badji, mon directeur. L'entrée est au bout du couloir, et je me jette sur la poignée comme un marathonien à la ligne d'arrivée. La porte s'ouvre dans un grand fracas de bois et j'entre en trombe dans la petite salle blanc et rouge.
– Mademoiselle Ly ! Ne vous a-t-on pas appris à frapper avant d'entrer ? s'écria M. Badji.
– Oh ! Monsieur Badji, je suis vraiment désolée, je suis en retard, je n'ai pas... Je veux dire, enfin... Donc l'entretien, oui... Je... L'heure vous savez... Je m'emberlificote en beauté, complètement essoufflée, mon cerveau en compote et mes pieds endoloris. Et là, je me rends compte que le directeur n'est pas seul. Un homme est à ses côtés. Il doit s'agir de son nouvel assistant. Je les ai dérangés en pleine conversation, mais lui n'a pas l'air aussi outré que mon DG. Et surtout, il est... ma-gni-fique ! J'en reste complètement muette. Il fait bien une tête de plus que M. Badji. Les cheveux coupés courts, les yeux un peu en amande, les pommettes saillantes et la mâchoire virile. Une belle carrure se devine sous son costume impeccable. Une main dans la poche et l'autre tenant quelques documents.
M. Badji reprend : – Oui, mademoiselle Ly ? Avez-vous quelque chose à ajouter ? Je ne bronche pas, parfaitement subjuguée par l'allure de cet homme. Wa kou diourr liiiii
– Mademoiselle Ly ? Ma-de-moiselle Ly ? Il fait monter le ton, mais ses paroles semblent flotter dans l'air sans jamais atteindre mes oreilles. Je suis comme hypnotisée par le visage de ce type... Ce regard, cette bouche si ferme et virile, et pourtant si sensuelle...
– Ndéye Awa Ly ! En suis-je à devoir appeler la sécurité de cette entreprise pour pouvoir terminer un rendez-vous professionnel tranquillement ? La voix de M. Badji prend une modulation rauque et perçante. Enfin, le son parvient à mon cerveau et me réveille en une explosion de lucidité. Démone na ba paré dh.
– Ah ! Merde... Enfin putain ! Je veux dire... Pardon monsieur Badji, je ne sais pas ce qui m'a... Je, enfin... Je baisse les yeux en espérant cacher ma honte. L'homme se tourne vers lui et lui dit :
– Je suis certain que mademoiselle Ly n'avait en aucune façon l'intention de nous déranger. Une urgence peut être ? Cela peut rendre un peu fébrile. Sa voix est grave et suave, enveloppante. Ses lèvres se plient en un demi-sourire amusé mais plein de bienveillance. Ses yeux pétillent.
– Elle a surtout passé haut-la-main son doctorat en « Retard, gêne et dérangement ». Si experte qu'elle donnera bientôt des cours en « Commission Disciplinaire ». Les derniers mots de M. Badji me font courir un frisson le long du dos. Nimou gnaké kerssa
– Je... J'attends dans le couloir.
– Effectivement, ce pourrait être une sage décision. Fadel Badji a toujours ce côté un peu pète-sec, soof, meuneu nappé, mais c'est un excellent directeur et sa personnalité un peu rêche cache une vraie humanité. Enfin, c'est ce que je crois. Enfin... c'est ce que j'espère ! Je referme la porte aussi doucement que possible, comme pour rattraper le charivari que j'ai provoqué. Je me dirige vers le banc de fer forgé et de velours rouge posé contre le mur, mais je m'arrête et me surprends de nouveau à me perdre dans mes pensées. Mais pas les mêmes... Cet homme, d'où vient-il ? Il est si... Rarement quelqu'un m'a fait un effet pareil. Enfin, non, pas rarement... Jamais ! Je me sens toute chose. Un peu fébrile, mais cela n'a rien à voir avec ma course contre la montre de ce matin. Des picotements sous la peau. Mais que m'arrive-t-il ? J'appuie machinalement ma paume contre mon front. De la fièvre ? Non, non... Je passe ma main droite dans mon cou, puis, en frottant, entre mon col et ma nuque, tout en penchant ma tête de côté. Je m'adosse contre le mur, et tout doucement, je me laisse glisser vers le sol, où je reste assise, sur les dalles de marbre froid, l'esprit parfaitement ailleurs. Pourtant je devrais avoir bien autre chose en tête ! En fait, je n'arrive pas à comprendre comment je peux être systématiquement en retard dès que les événements revêtent une importance cruciale. J'en connais une qui se marrerait bien, là, tout de suite : c'est Nicole. Et même Dialika, tiens. Je les imagine riant de mes malheurs. J'ai un petit rire en pensant à elles. J'ai vraiment de la chance d'avoir des sœurs aussi proches et qui savent me remonter le moral même sans le savoir ! Tout ça me rappelle Adja demb dh bimou gnibissé daf doon rétaan rek melni kou mandi, je ne sais pas fouko Abdou yobou woon wayé nekh na. Elle a refusé de m'en parler sous prétexte qu'elle était fatiguée wayé bama wath rek. Wa man sakh kouma fekk fi ma tok loum may wakh ma melni kou amoul bureau. Je crois que je vais aller dans mon bur...
- Mais que faites-vous donc assise par terre ? Cherchez-vous absolument à vous rendre ridicule aujourd'hui ? s'écrie Fadel Badji. Il passe la tête par la porte entrouverte et m'examine comme une grenouille qu'on dissèque : avec attention, incrédulité et une pointe d'horreur. Comme si être assise par terre avec les pieds nus était l'un des pires outrages imaginables.
Décidément, mademoiselle Ly, vous ne ferez jamais rien comme les autres ! dit-il en retournant dans son bureau et en laissant la porte ouverte. J'ai tout de même cru entendre marmonner derrière : « ... et malheureusement pour moi, c'est bien pour cela que vous êtes au-dessus des autres... ». Mais peut-être ai-je mal entendu... Je me lève précipitamment pour suivre mon directeur dans son bureau. L'homme a disparu, envolé dans les méandres des couloirs. Je me surprends à me mordre un peu les lèvres de déception. Retour à la réalité.
Il est déjà assis à son bureau en train de compulser des documents tandis que je m'installe en face de lui. Il continue de lire calmement, à un mètre de moi, comme si je n'existais pas. Je me sens parfaitement transparente, et me demande quand il va finalement s'occuper de moi. Et puis je me remémore ce type, ce mec, là... Quelle aura émane de lui ! Sa silhouette, son maintien, mais surtout... son regard. Vu quelques secondes, mais gravé pour des années dans ma tête. Des yeux surnaturels qui ne me transportent encore rien qu'à leur souvenir.
– Mademoiselle Ly ! Mais enfin, c'est la deuxième fois que je vous parle. Que vous arrive-t-il donc ? Vous êtes complètement ailleurs. Vous a-t-on fait un lavage de cerveau pendant le weekend ? Quoi qu'il en soit, je n'espère pas. Ça ne serait pas compatible avec mes projets. Je ne sais pas s'il se rend compte qu'il fait de l'humour. En tout cas, je dissimule un petit sourire, et me rattrape vite.
– Monsieur Badji ! Veuillez m'excuser pour tout à l'heure. Ce n'était pas professionnel de ma part. je m'excuse aussi pour mon retard, d'avoir rater l'entreti...
-Tout ceci n'est plus important, tu n'es pas sans savoir que le nouveau PDG pend ses fonctions aujourd'hui ? J'acquiesce de la tête et il continue.
-Bien je dois faire un important voyage d'affaire pour 6 mois et il me faut choisir un remplaçant. J'ai pensé à quelqu'un et il me faut votre...
– En fait, oui, je crois que je devine. Vous avez choisi l'un des chefs de projets et vous voulez probablement me demander de l'aider à ses nouvelles fonctions. Ah je sais ! À tous les coups c'est Moussa Gaye ! Son projet sur les panneaux publicitaire a fait forte impression, je me trompe ?
– Je...
– Non, attendez, je sais ! j'interromps M. Badji en m'écriant : C'est sûrement Faustine ! ses projets écologiques ont dû vous taper dans l'œil. C'est ça, j'en suis sûre !
– Ndéye Awa, non, attendez, je...
. – Non ! Ce n'est tout de même pas ce bon à rien. Pardon ! Je veux dire Bara Diéye n'est pas vraiment à la hauteur... Il ne faut pas exagérer quand même... Bara Diéye, enfin... Mais qu'est-ce qui vous a pris ? !
– Mademoiselle Ly, laissez-moi parler...
– Parce-que, monsieur Badji, si c'est Bara Diéye, je refuse de travailler avec lui, c'est un vrai con, et...
– Ndeye Awa Ly ! Voulez-vous bien vous taire ! Enfin, ce n'est pas vrai, vous êtes parfaitement impossible ! M. Badji vient de hurler en frappant la surface de son bureau du plat de la main. Cela m'a complètement refroidie. Je sais, j'ai ce petit défaut qui est de me laisser emporter par l'enthousiasme, et un flot de paroles se déverse alors de ma bouche. Mais wakh deug c'est toujours dans un bon esprit.
– Pardonnez-moi, M. Badji, je ne voulais pas vous interrompre. Je vous écoute.
– Merci mademoiselle Ly ! Son regard se radoucit.
– Donc, où en étais-je... Ah oui, bon. Ce poste. Eh bien j'ai besoin que vous signez en bas de ce papier pour confirmer votre validation. Il glisse un document devant moi d'un air indifférent, puis s'adosse, attrape un livre, et se met à le compulser, comme si de rien n'était. Je prends le papier d'une main et jette un œil dessus.
Comment ? Ai-je bien lu ? Je cligne des yeux. Pour la première fois depuis vingt minutes, l'image de l'homme mystérieux de tout à l'heure se dissipe un peu (touti rek). Je secoue la tête, en hochements sceptiques. Moi ? Awa ? Je relis le document. Je le relis encore. Et encore. Je ne cesse de repasser les mêmes mots dans mes yeux. Ndeye Awa Ly, directrice du département communication par intérim ? Je sens un fourmillement se propager dans mon corps et une sorte de frénésie faire vibrer mon cerveau. Mes mains se mettent à trembler.
– Oh M. Badji ! Merci. Merci ! Tellement merci ! Mille fois merci ! Oh, mais c'est extraordinaire. Comment vous dire merci ? Pensez-vous que je sois prête ? Comment vais-je faire ? Une certaine agitation s'empare de moi. Suis-je réellement à la hauteur ?
– Vu l'heure, nous parlerons des détails lors de la réunion de ce midi. À tout à l'heure.
– Merci ! J'y serai. Bien sûr. Cela va de soi. Oh, merci, merci ! Tout en parlant je me lève face à M. Badji qui me regarde avec des yeux incrédules. Je suis un peu ivre de cette nouvelle et je titube un poil. Je marche à reculons en continuant ma diatribe de remerciements interminables. M. Badji paraît en même temps atterré et hésitant. Je m'éclipse avant qu'il ne change d'avis. Qu'il ne se dise pas que je suis un peu trop exubérante pour un poste de ce standing.
– Au revoir monsieur Badji, merci encore ! J'ouvre la porte derrière moi et je me faufile en vitesse dans l'interstice. Je ne suis pas sûre de moi, il y a toujours ce manque de confiance qui me fragilise. Mais M. Badji m'a choisie parce que je suis douée, non ? Et forte ! Et consciencieuse et rigoureuse dans mon travail. Que je fais attention aux détails et que je maîtrise tous les éléments. Que je vois tout et que l'on peut me faire confiance.
– Mademoiselle Ly !
– Oui monsieur ? Je repasse timidement la tête dans l'ouverture.
– Il faut signer le papier. Il me tend le document d'un mouvement las. Pour la maîtrise et la rigueur, je repasserai... Je retourne au bureau, signe d'un grand geste et de ma plus belle écriture et repars de nouveau sans oublier de compléter mes remerciements. Je vais pour passer la porte quand : 
– Mademoiselle Ly ?
– Monsieur Badji ?
– Je ne suis pas certain que mon prochain visiteur aura besoin de votre sac à main. Vous pouvez récupérer votre sac laissé sur la chaise. Pour l'attention aux détails, je repasserai aussi...
Toute à mes affaires, je marche, tête baissée et les yeux rivés sur le petit écran de mon téléphone, filant tout droit, sans un regard devant moi. Comme que dama meuneu fenn, j'envoie un message aux filles pour qu'on se retrouve toutes à la maison et c'est à ce moment précis de mes pensées que ma tête percute en plein une surface grande et ferme. Je m'écrie, un peu sonnée :
– Mais qu'est-ce qu... Et je m'interromps d'un coup au moment où mon regard remonte vers le visage de mon interlocuteur, que mes yeux croisent les siens... Mon cœur accélère comme si on avait tourné un bouton de volume. C'est lui, l'homme du bureau de M. Badji, son nouvel assistant. Il a une prestance incroyable. Sa chemise impeccablement coupée le cintre à la taille et fait deviner sa poitrine ferme et musclée. Le temps se ralentit. Je sens qu'il me reconnaît. Il pose sa main sur mon bras droit. Un frisson parcourt mon corps. Sa main est puissante. Sa peau chocolat au lait a l'air douce et virile. Ses doigts me maintiennent un instant.
-Veuillez me pardonner. J'espère que je ne vous ai pas fait mal ? Sa voix chaude et grave me berce et agit en pansement. Mowaay Ça c'est un homme ou je ne m'y connais pas ! J'ai un moment d'hésitation. Sa tête penche un peu sur le côté et son regard fronce. Il s'inquiète de ne pas me voir répondre.
– Tout va bien ? Vous n'avez rien ? En un instant, je baisse le regard qui se fixe sur ses chaussures.
– Non, non. C'est moi qui m'excuse. Je... j'étais ailleurs. Puis, en remontant le regard vers son visage je dis :
– Ce n'est pas mon habitude. Ne croyez pas. Je veux dire, de foncer dans les gens comme ça ! Il rit spontanément avec bienveillance. Son visage s'éclaire et c'est comme une poussière de joie saupoudrée dans mon cœur.
– Je me doute. Puis, avec une pointe de douceur dans la voix :
– C'est pratiquement une crise cardiaque que vous m'avez provoqué mademoiselle Ly, c'est bien cela ?
– Oui, c'est cela. Nous nous sommes effectivement croisés brièvement tout à l'heure dans...
– Le bureau de monsieur Badji, oui, tout à fait. Je me rappelle très bien de vous. Mais c'est moi ou ses yeux pétillent ? Puis il esquisse le plus beau sourire qu'il m'ait été donné de voir. Franc, sincère, terriblement charmant et redoutablement troublant. Une fossette se dessine sur ses joues oh khalé bi am na sama faiblesse. Je remarque alors qu'il a déjà retiré sa main de mon bras, mais j'en sens toujours la chaleur sur ma peau. Comme s'il m'avait tatouée de sa paume. D'un geste léger, je passe ma main sur mon bras, comme pour essayer de sentir cette marque invisible. C'est étonnant, ce n'est que maintenant que je me rends compte que ma nouvelle accointance a un léger, très léger accent kham na gnou yagg France yoyou la. Je suis en train de le fixer depuis un moment, et je ne dis plus rien. Le silence s'installe et la situation va commencer à devenir embarrassante, ou tout du moins je n'espère ne pas me rendre encore plus ridicule que j'ai déjà dû le paraître.
– Dites-moi, mademoiselle Ly, comment s'est passé votre entrevue avec Badji tout à l'heure ? À moins que je ne sois un peu indiscret de vous demander cela ?
– Non non, du tout ! Je suis ravie qu'il prenne la conversation en main. Sama khel ba ngui commencé woon dem, et puis, pour échapper à la situation, j'envisageais sérieusement, soit de fuir en courant comme une dératée, soit de simuler un malaise et tomber inconsciente à ses pieds. Ndeysaan nga kham ni na sou boba, il se baissera, il me prendra dans ses bras, il me caressera la joue délicatement pour m'éveiller et passera ses doigts sur mon front pour dégager mes cheveux. Son visage s'approchera du mien...
– Et bien ? Sa voix me sort de mes pensées.
– Ah, oui, pardon. Nous nous mettons à marcher de concert, en direction de la cafeteria
– Tout s'est très bien passé, merci. Je ne veux pas paraître prétentieuse alors je préfère ne rien dire à propos de mon nouveau poste.
– Et vous ? Vous êtes le nouvel assistant de M. Badji ? Ça amène un peu d'air frais, un visage nouveau. Vous venez tout juste d'intégrer le bureau mais vous verrez, il y a une très bonne ambiance.
– Ah bon..., répond-il d'un air mystérieux. Il hoche la tête avec un petit sourire. Vous m'en direz tant...
– Et puis si vous avez besoin d'aide ou de conseil, n'hésitez-pas, je ferai de mon mieux pour vous rendre service.
– C'est très gentil à vous.
-Bon je vous laisse j'ai une réunion tout à l'heure, à la prochaine.
-Oui à bientôt
J'entre enfin dans mon bureau avec mon café bien chaud dans les mains. Ah cette journée. Je m'installe sur ma chaise et me plonge dans le travail. Je suis chargée de projet événementiel dans l'entreprise et c'est boulot passionnant quoiqu'un peu fatiguant. A 11h45, je vais me refaire une petite beauté, je vais quand même être présentée en tant que directrice de communication même si c'est temporaire c'est quand même quelque chose. Une fois prête je prends ma tablette et me rends dans la salle de réunion ou je vois presque tout le monde installé, en fait tous les représentant des services sont présents surement pour la présentation du nouveau PDG. Après avoir salué, je prends place à coté de M. Badji mou sell mi té bakh dieul kana mam gui wagnaar ko nii ko kham ni dou rée mouk. Soudain je vois le nouvel assistant entrer dans la salle et tous les regards convergent vers lui, il s'arrête devant le siège du PDG mowaay ki loumouy def nii, je le regarde avec incompréhension tandis que lui, il reste stoïque, le regard froid.
-Bonjour tout le monde, je me nomme Jamal Imany Kane et je suis votre nouveau président directeur général.

-Bonjour tout le monde, je me nomme Jamal Imany Kane et je suis votre nouveau président directeur général

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Paatii sankanaa😳

Adja Nicole GueyeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant