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Awa

Oh... mon... Dieu !
Jamais, et je dis bien jamais, je n'ai éprouvé un plaisir aussi insensé de ma vie. Les choses coquines que cet homme fait avec ses doigts et le regard séducteur qu'il me lance sous ces longs cils m'hypnotisent et contraignent mon corps à obéir au moindre de ses ordres. Les cochonneries que prononce sa bouche coupable me donnent autant envie de le gifler que de m'asseoir sur son visage, et ne me lancez surtout pas sur le sujet de ce qu'il a fait subir à mes tétons. Pour le coup, on peut dire que cet homme est doué pour les langues.
C'est le mal incarné, le fils immortel de Satan, et moi je suis damnée. Je sens littéralement que le peu de religion qui subsiste dans ce corps qui me trahit a été aspiré de mon âme et que je suis une pécheresse impénitente. Je vais finir en enfer et j'espère vraiment que ses doigts m'accueilleront dès l'entrée.

Ce matin là quand nous étions prêts à partir en lune de miel nous nous sommes heurtés à ma badiéne la soeur de mon père. Nous qui espérions nous en aller sans être vue c'est raté.
-wa yèn folèn dieum ni ak sèni bagages? Elle se tourne vers moi et me sonde du regard de la tête au pied. Wa ndeye Awa? Laylaha ilala mane damay beug warou am lane? Ay man khalè bi tek nama gathié. Ay waay loumay wakh wa kogn ba?
(Ou allez vous comme ça? Je rêve ou quoi. Hè qu'est-ce que je vais dire au quartier)
Ma belle mère arrive à cette instant vers nous
-Mais qu'est-ce qui se passe ici?  Wakh lèn nank nitt ya ngui nelaw batay. (S'il vous plaît parlez doucement les gens dorment encore).
-yaw dimalima ya tal nèlaw. Ya Awa gathiel nagnou. Sunu askaan wi diaratoul dara.
( fou moi la paix c'est toi qui a le temps de dormir. Awa nous a foutu la honte. Nous ne valons plus rien)
Pendant tout ce temps je la regardais les yeux tout rond comprenant qu'elle pensait que j'étais passée à la casserole et que je n'étais pas vierge.
-lane mo khew lui demande ma belle mère.
(Qu'est-ce qui se passe)
-khana sa goro bi dieukeur dji fèkoul ci mom dara comme tefessou hydrobase ba thia ndar
(Ta belle fille n'était pas vierge son mari l'a trouvé aussi désert que la plage d'hydrobase à saint louis)
Ma belle mère ouvre grand la bouche ne sachant pas quoi dire tandis que ma tante continuer de se lamenter
-Maman c'est qui elle? Demande mon mari a sa mère
-C'est ma tante lui dis je?
-super je ne sais pas pourquoi elle fait un raffut ci tot le matin mais dis lui que si c'est vos affaires de pagne la elle peut retourner dormir. Je t'ai dis maman je ne suis pas dans vos trucs la et c'est la raison pour laquelle on ne va pas consommer notre mariage dans une maison pleine d'inconnu . J'amène ma femme en lune de miel.
-mais mon fils c'est la tradition et... commence sa mère avant qu'il ne l'interrompe
-Maman ma décision est déjà prise sur ceux (en me prenant lq main) nous on y va et maman s'il te plaît je ne veux pas retrouver toute ces personnes dans ma maison quand on va rentrer d'accord allez bisous maman je t'aime fort.
En allant vers la porte j'entends sa mère dire à ma tante.
-yaw bayil sa yi da nga eupeul trop. Gni dèfougnou dara demb ( tu es trop impulsive ils n'ont rien fait hier)
Je n'ai pas eu le temps d'entendre la réponse de ma tante car nous étions déjà devant la voiture.
Il m'ouvre la portière et je m'installe, il fait le tour de la voiture, fait de même et démarre.
Quelques minutes plus tard il me dis.
— Je t'emmène à ton rendez-vous.
- Quel rendez-vous? Je n'en ai pas, protesté-je .
- Maintenant, si. Ce serait tout à fait irresponsable de ma part de ne pas te faire examiner par un médecin avant que je ravage ta délicieuse petite chatte, n'est-ce pas ?
- Tu emmènes ta petite chatte chez le véto ? demandé-je, insultée.
— Il te faut un moyen de contraception, parce que, lorsque je vais enfin entrer dans cette petite mine d'or que tu as entre les jambes, je tiens à ne perdre aucune sensation. (Je reste bouche bée.)
-Fermes la bouche, chaton. Sauf si tu espères que je vais y fourrer quelque chose, dit-il en me relevant le menton du bout des doigts avant de reculer avec son petit sourire narquois. Il se gare et vient me faire sortir de la voiture . Dans ma fureur, je remarque à peine que nous entrons dans une sorte de clinique et que Imany me conduit jusqu'à un bureau. La réceptionniste l'accueille très courtoisement, mais elle le déshabille du regard, oubliant manifestement ma présence. Je sais que je n'ai aucun droit sur lui, mais elle n'en sait rien et la voir flirter ainsi me met en rage. Avant que la garce en moi puisse lui arracher ses faux cils, nous sommes conduits dans une salle où une infirmière procède à un examen sommaire, puis me demande de me déshabiller en me donnant une chemise de nuit en papier. Elle me tend aussi un formulaire à remplir, mais c'est mon mari qui le lui prend.
- C'est mon oncle Omar qui tient cette clinique, dit-il une fois l'infirmière partie.
Comme il n'est pas gynécologue et que je ne voulais pas que tu te sentes mal à l'aise en sa présence, j'ai fait en sorte que ce soit un de ses collègues, Amina, qui t'examine.
- OK, opiné-je, furieuse de ce qui va arriver.
- Tu as des problèmes de santé dont il faut l'informer ? (Je secoue la tête et il me donne le formulaire à signer).
-Ecoutes tu sais très bien que c'est la meilleure chose à faire. Nous sommes tous les deux des inconnus l'un pour l'autre et vu les conditions de notre mariage je ne penses pas qu'avoir un enfant soit une bonne idée.
-Je suis parfaitement d'accord avec toi. Dofouma bey birr fi ak ak dieukeur bou melni yaw boma indi woul woon fi sakh may indi sama bop. Sa khonkay
-pardon? Tu as dis quoi?
Je n'ai pas le temps de répondre, car on frappe discrètement à la porte.
— Entrez ! répond-il en reculant.
- Imany, mon cher garçon! dit une dame joviale en blouse blanche en entrant et en l'étreignant. Quel plaisir de te voir. Comment vas-tu ?
- Je survis, répond Imany avec un sourire sincère.
Le médecin se tourne vers moi avec un air désolé.
- Pardonnez-moi, mais n'ayant pas eu le dossier, je ne connais pas votre nom.
- Awa. Awa Ly
J'éprouve soudain une grande fascination pour les dalles blanches à mes pieds.
- Eh bien, c'est un plaisir de faire votre connaissance, miss Ly . (Elle me serre la main, puis me fait signe de m'asseoir sur la table d'examen et prend place sur un petit tabouret à roulettes devant moi.
Alors, que puis-je pour vous ?
-en fait Amina, Awa est mon épouse depuis quelques jours deja et elle a simplement besoin d'un examen de routine et elle aimerait que vous lui proposiez quelques moyens de contraception, répond Imany pour moi.
— Je vois. Toutes mes félicitations les enfants heureux ménage à vous. Eh bien, pour en revenir à la contraception la forme la moins invasive et celle que vous risquez le moins d'oublier est une piqûre. Est-ce que cela vous conviendrait ? demande-t-elle avec un sourire poli. (J'ai lu une brochure sur le sujet , mais là, à brûle-pourpoint, je ne sais pas trop.) Chaque piqûre vous protège pour trois mois, explique-t-elle, et l'un des avantages pour la plupart de mes patientes, c'est qu'elle a normalement pour effet d'alléger ou de supprimer entièrement vos règles. C'est une forme de contraception assez appréciée ces derniers temps.
- D'accord. Ça a l'air bien, opiné-je.
- Eh bien, allons-y, si vous le voulez bien.
Elle a un sourire sincère et réconfortant, même si elle s'apprête à examiner mon intimité.
Je m'allonge sur la table et Imany vient se placer à côté de ma tête pendant que je mets les pieds dans les étriers. Mom lane lafi def sakh la khamoul mane(je sais même pas ce qu'il fait toujours la).Je suis mal à l'aise se retrouver exposée devant un parfait inconnu est très troublant. Quelques minutes après elle recule et me tapote la jambe pour m'indiquer qu'elle en a terminé.
- Vous aurez quelques crampes ces prochains jours. Vous pouvez toujours prendre un peu d'Ibuprofène en cas de douleur. Et vous aurez peut-être de légers saignements, étant donné votre situation particulière, mais au final, tout devrait bien se passer, dit-il en enlevant ses gants et en les jetant. Revenez me voir si jamais vous éprouvez quoi que ce soit d'inhabituel. (L'infirmière revient et me désinfecte le bras à l'alcool avant de me faire la piqûre.) Je vous laisse vous rhabiller et vous n'aurez plus qu'à partir, dit-il en s'apprêtant à quitter la pièce. Imany, c'était un plaisir de te revoir.
— Vous également, Amina, et merci, ajoute Imany en se tournant vers moi. Je vais aller régler la paperasserie et nous nous retrouverons dehors.
Il part avec le médecin et son infirmière et je saute de la table en le regrettant aussitôt, car je commence déjà à avoir un petit peu mal. Je m'habille rapidement, pour pouvoir ficher le camp d'ici, et quand j'ouvre la porte, Imany m'attend devant.
— Ça va? demande-t-il en me voyant une main sur le ventre.
— J'ai quelques crampes, mais c'est supportable , je pense que ça ira.
- OK, acquiesce-t-il . Tu penses que tu pourrais supporter quelques minutes de trajet. Une fois dans l'avion tu pourras dormir un peu.
J'hoche la tête et il me conduit à la voiture.
Une fois installé, il passe la main sur ma nuque et attire ma tête contre sa poitrine.
C'est un geste un peu trop intime si l'on considère notre situation , mais étant donné ce que nous avons fait entre-temps, je suppose que c'est acceptable.
J'écoute les battements sourds de son cœur pendant que nous roulons en silence.
Et pour la première fois, je remarque vraiment son odeur. Je reconnais le parfum du savon et du déodorant qu'il a utilisés ce matin, mais je perçois également une autre odeur qui est plus caractéristique et l'évoque davantage.
Il me caresse les cheveux et je ferme les yeux, savourant ce moment tendre. Le geste est tellement apaisant que, si je n'avais pas aussi mal, je m'endormirais.
Cela prend fin trop vite : nous sommes arrivés à l'aéroport . Imany descend et me tend la main. Je sors courbée en deux parce que je commence à avoir vraiment des crampes.
- Bon sang, ça va ? s'inquiète-t-il.
— Je vais bien. C'est juste une crampe un peu violente.
J'essaie de ne pas laisser la tension percer dans ma voix. Pas question qu'il pense que je suis une petite tapette.
Sans crier gare, il me soulève dans ses bras et me transporte comme une jeune mariée. Je le supplie de me laisser marcher, mais il ne veut rien entendre. Il me porte dans les eccaliers de l'avion. Il me pose sur un siège très confortable en passant et me met une couverture, puis il disparaît.
- Tiens , prends ceci, dit-il en revenant avec deux cachets et un verre d'eau.
J'avale le tout et il me reprend le verre qu'il pose sur la table de chevet.
— tu tiens le coup. L'avion va bientôt décoller et le voyage ne prendra que quelques minutes.
— Ça ira. J'ai juste besoin de faire un petit somme, dis-je en étouffant un bâillement .
*
*
*
-Eva, chantonne une voix rauque dans mon oreille alors que j'essaie de m'extirper des brumes du sommeil. (Je sens vaguement une grande main chaude qui me caresse l'intérieur de la cuisse et je gémis involontairement.) Tu devrais faire attention aux bruits que tu fais quand tu dors . Ce genre de gémissement pourrait me faire perdre le peu de sang-froid qui me reste.
Une haleine brûlante me frôle la nuque, puis un frisson des plus divins court le long de mon échine quand je sens sa langue s'enrouler autour du lobe de mon oreille et ses lèvres l'emprisonner. Sa main commence à pétrir ma cuisse tout en remontant petit à petit, me forçant à me contorsionner pour tenter de trouver la position la plus confortable.
- Bon sang ! jure-t-il en se retirant bien trop vite. (J'ouvre brusquement les yeux et pousse un cri en prenant conscience de la réaction que sa main et ses paroles ont éveillée en moi. Il passe une main dans ses cheveux, mal à l'aise et manifestement troublé.) Le dîner est prêt. Tu devrais te lever et essayer de manger quelques choses.
Vraiment? Ai-je perdu toute une journée ?
La dernière chose dont je me souviens c'est quand on était dans l'avion.
Je me cache sous les couvertures, car le voir ainsi haletant et plein de désir me donne envie. Et ce n'est pas le moment de perdre les pédales.
— Je n'ai pas faim, marmonné-je dans l'oreiller.
- Peu importe, tu dois manger.
Maintenant, soit tu te lèves comme une grande et tu viens me retrouver dans le salon, soit je te jette sur mon épaule et te descends pour te nourrir de force. Qu'est-ce que tu préfères? (Je grogne de dépit et donne un coup de poing dans l'oreiller, mais je ne me lève pas.) Comme tu voudras , dit-il en arrachant les couvertures et en tendant la main vers moi.
— Attends ! (Je me redresse en vitesse et ramène mes genoux sous mon menton)
Imany nak soff nga dh? Yaw li lane la ni ish. Man lékouma ngané na lekk par force khana dou ma mom sama biir. Ah méti nga trop waay.
(Tu me soule. C'est quoi ton problème c'est ton ventre ou le mien. Tu m'énerves)
-je ne sais pas ce que tu viens de déblatérer comme ça mais tu as intérêt à te lever.
-Zut, tu es un vrai homme des cavernes ! Laisses-moi un peu d'intimité le temps de me ressaisir et je te retrouve labas. OK ?
- Très bien, dit-il en reculant. Mais ne me fais pas trop attendre. Je déteste dîner seul.
J'acquiesce et le regarde sortir. Mes yeux se posent immédiatement sur ses fesses. Mon Dieu, je suis vraiment folle de son cul.
À peine est-il sorti que j'attrape mon mobile sur la table de chevet et que j'appelle Awa .
- Eh bien, il était temps ! Qu'est-ce que tu fichais ? braille t-elle. Tout vas bien?
-Bon j'ai un peu mal mais à part ça tout va bien.
Sauf que j'ai une horrible envie de faire pipi. Je me laisse donc rouler hors du lit et me dirige vers la salle de bains.
- Wow ! dit-elle en riant. Il te l'a déjà carrément mise ? Mom kaffoul di ( il ne blague pas)
- En fait, mon hymen est encore intact, mais je ne sais pas combien de temps ça va encore durer. (Je m'interromps en m'apercevant dans le miroir.) Oh, mon Dieu, je ne ressemble à rien.
— Tu ne ressembles jamais à rien. Allez, les détails. ?
- Euh, quels détails. Dou wakh nala défou gnou dara ish.(je t'ai dit qu'on a rien fait) je voulais juste te donner des nouvelles. En vrai khaw ma sakh fann lagn nek, je me suis direct endormie quand même fesses ont touché le siège de l'avion j'avais trop mal au ventre après l'injection.
-Je comprends rien. Avion nga wakh dh? Diank fouy nga nak. Bane injection? Da nga tétanos?
-Yaw doul. On est d'abord passé dans une clinique pour que je prenne une contraception. On a décidé d'attendre un peu pour les enfants histoire de mieux se connaître.
-Je trouve aussi que c'est la meilleure solution. Mais j'espère qu'il se comporte bien avec toi.
-Oui si on oublie son arrogance key
-C'est bien fait comme ça il va te dérider un peu. Rigole t-elle.
-Doul. Je dois te laisser monsieur m'attend pour diner. Gros bisous
- Bisous aussi, dit-elle, un peu sentimentale.
(Enfin, autant qu'elle puisse l'être.)
Amuse-toi bien, mon amour !
Je raccroche et décide de prendre une rapide douche. Ceci fait, je retourne dans la chambre m'habiller, mais je ne trouve mes affaires nulle part. Je vais même jusqu'à chercher dans l'immense penderie de la chambre: rien. Je prends donc l'une de ses chemises, qui est heureusement assez longue pour couvrir ma nudité. Oui, je sais que cela va sûrement l'énerver, étant donné qu'il semble tellement maniaque et obsessionnel avec ses fringues, mais il n'espère quand même pas que je vais me balader nue tout le temps.
Je me brosse les dents et me regarde dans le miroir, satisfaite à l'idée de le faire bondir et s'indigner de la façon dont j'utilise ses affaires. Puis je sors de la chambre avant qu'il ne soit à bout de patience. Encore une fois, je m'en contrefous ; j'ai surtout hâte de le voir se mettre hors de lui.
Il est en bout de table quand j'entre dans la salle à manger. Comme un couvert est dressé à sa droite, sans doute pour moi, je m'as-sieds. Imany me toise longuement, constatant que je suis fort peu vêtue, et je le vois qui déglutit péniblement.
— J'espère que ça ne t'ennuie pas. Je n'ai vraiment pas eu le choix, toutes mes affaires ont disparu. Qu'est-ce qu'en a tu fait, d'ailleurs ?
— Comme j'avais prévu de t'emmener faire du shopping cet après-midi, j'ai demandé au personnel de se débarrasser de tes affaires, répond-il en prenant sa serviette. Je ne pensais pas que tu dormirais toute la journée. Toutes mes excuses.
- Mais enfin, tu ne peux pas jeter toutes mes affaires comme ça ! m'exclamé-je.
—Je n'ai pas tout jeté. Juste les vêtements, dit-il avec désinvolture. Ils n'étaient pas en accord avec mon style de vie.
— Monsieur est élitiste ! Excusez-moi de n'être pas venue avec tout le nécessaire qui convient à votre style de vie, votre Altesse.
- Ne t'excuses pas, répond-il sans rire. Nous nous en occuperons demain. Cependant, je dois avouer que tu as une allure délicieuse avec cette chemise.
D'après la manière dont il me regarde, on croirait un affamé devant un buffet avec service à volonté. C'est à un tel point que lorsqu'il se passe la langue sur les lèvres, je me force à détourner le regard, soudain très intéressée par ce qui est posé sur la table. Les trois plats sont déjà servis: salade, steak succulent et pomme de terre au four, ainsi qu'une tranche de marbré au chocolat avec de la glace à la vanille.
- C'est toi qui a fait tout ça? demandé-je en dépliant ma serviette.
- Je suis multimillionnaire, je n'ai pas besoin de faire la cuisine, répond-il en prenant sa fourchette et en s'attaquant à sa salade. Je paie des gens qui le font pour moi.
-Je vois. D'ailleurs dans quelle partie de la planète sommes nous?
-Oh pas très loin. Nous sommes au Cap Skiring et ceci en désignant la maison est une acquisition que j'ai fait récemment. Je te ferai visiter demain inshaAllah.
-je vois.
-Comment te sens-tu ? Des saignements ou des crampes ?
Jusqu'à ce qu'il en parle, j'avais oublié ma petite excursion chez le gynéco.
- Eh bien, c'est une question intime, mais si tu tiens à le savoir...
- J'y tiens et rien de ce qui concerne ton corps ne sera intime pendant les années à venir. Plus vite tu te seras habituée à cette idée, mieux ce sera.
Alors, que disais-tu ?
Je serre les dents en me retenant de lui rétorquer d'aller se faire foutre, même si l'image est assez excitante. Le temps de compter jusqu'à dix, et je suis assez calmée pour répondre à sa question.
— Les crampes ont diminué et je n'ai eu aucun saignement. Ça veut dire que tu va me sauter maintenant ?
— Oui. Que dirais -tu de le faire sur-le-champ sur cette table? s'amuse-t-il en faisant mine d'en éprouver la solidité, avec un sourire pour que je comprenne bien qu'il plaisante. Je pense que je peux te laisser la soirée pour récupérer. Je sais que tu ne m'aimes pas et que tu dois penser des choses affreuses sur mon compte, mais je ne suis pas un monstre. Je suis capable de témoigner un peu de compassion de temps en temps, tu sais.
Ma libido, qui chaussait déjà ses talons pour se lancer dans une lap-dance, est plus que déçue d'en être privée.Je mouille tellement que j'ai peur pour le tissu qui revêt la chaise sur laquelle je suis assise. Mes tétons sont dressés et j'arrondis les épaules en espérant qu'il ne le remarquera pas.
Mais ce n'est pas tout. Oh, non, je ne sais pas ce qui me prend, mais je me conduis comme une petite dévergondée en chaleur...
— As-tu appelé quelqu'un pour dire que tout va bien? demande-t-il, tout en coupant son steak.
-Oui j'ai appelé ma sœur.
-C'est bien alors. Et toi ? Tu vas bien? M'enquiers-je d'une voie sensuelle.
Ne me demandez pas d'où cela sort. Je ne reconnais même pas ma propre voix.
Apparemment, j'ai baissé ma garde assez longtemps pour que ma libido prenne les commandes du centre de contrôle de la parole et s'exprime à ma place. Oui, c'est ma version de l'histoire, et je m'y tiens.
Imany glousse et passe la langue sur ses lèvres, ce qui m'énerve, parce que j'aimerais justement le faire pour lui.
- Voyons. J'ai une femme incroyablement sexy chez moi, que j'ai épousé et pourrai utiliser quand bon me semble, mais je ne peux pas parce que je lui ai fait subir un examen un peu douloureux. Alors non, je crois qu'on peut dire que non je ne vais pas trop bien.
Ma libido a trouvé le centre de contrôle moteur et le réquisitionne. J'ai perdu toute maîtrise de mes fonctions corporelles. Je pose ma serviette à côté de mon assiette et recule ma chaise. Imany ne me quitte pas des yeux. Alors que je me dirige vers lui, il se renverse sur sa chaise et incline la tête, haussant des sourcils interrogateurs, attendant de voir quelles sont mes intentions. Je me glisse entre lui et la table et me mets à genoux.
— Qu'est-ce que tu fais,Eva ?
demande-t-il d'une voix sourde.
- Gestion du mal être , dis-je narquoisement en débouclant sa ceinture avec une assurance incroyable.
— Je croyais t'avoir dit que tu avais la soirée pour toi, répond-il en reculant sa chaise pour me laisser un peu plus de place.
- En effet.
Je baisse la fermeture éclair de sa braguette et en écarte les pans tout en couvrant de baisers la bosse qui gonfle son caleçon. Imany se passe une main dans les cheveux et me soulève le menton pour plonger son regard dans le mien.
— Si tu continues , je ne vais pas être en mesure de t'arrêter.
— Alors ne le fais pas, dis-je en baissant la tête pour poursuivre ma nanœuvre.
Il recule encore sa chaise pour se dérober.
- Pas avant que j'aie mangé mon dessert.
Sans crier gare, il me soulève et m'assoit sur le bord de la table en repoussant les assiettes. Les mains sur mes genoux, il écarte mes jambes et se rapproche. Puis il soulève lentement mes cuisses en faisant remonter la chemise. Il révèle ma nudité et j'étouffe un cri en entendant le grognement animal qui monte dans sa poitrine. Il s'humecte les lèvres tout en me lorgnant la chatte, puis il lève les yeux vers moi.
— Je suis sûr que tu ne verrais pas d'inconvénient à ce que je lui fasse un petit baiser pour atténuer la douleur.
Et sans attendre ma réponse, il m'écarte encore un peu plus les jambes et commence à me suçoter l'intérieur de la cuisse.
-Jamal ? demandé-je d'une voix tremblante.
- Mmm ? fait-il tout en continuant de remonter le long de ma cuisse.
— Tu penses vraiment que la table de la salle à manger est le meilleur endroit pour faire ça ? C'est vrai, ce n'est pas très hygiénique.
— Je mange tous mes repas à cette table, marmonne-t-il contre ma peau.
Devant un tel argument, je ne vais pas débattre, même si j'en ai envie. Et puis, peu importe, car entre-temps, il est arrivé à mon sexe et son nez effleure mon clitoris. Je sens sa langue courir le long de mes grandes lèvres et je l'empoigne par les cheveux.
-Tu sens bon,Eva. Et tu as encore meilleur goût.
Il gémit contre ma chatte, puis sa main passe sous ma cuisse pour la soulever et la poser sur son épaule. Je vois sa langue continuer de me lécher, puis il capture mon clitoris entre ses lèvres et le suçote chastement avant de lui donner un coup de langue. Il relève la tête et me fait un clin d'œil tout en agitant de plus belle sa langue de reptile et un plaisir jusque-là inconnu me traverse. Je renverse la tête en arrière.
- Regardes-moi, ordonne-t-il d'une voix rauque. Je veux que tu me regardes pendant que je te dévore.
- Oh, mon Dieu, gémis-je en obéissant.
D'abord un doigt, puis un deuxième, disparaissent en moi, puis il leur imprime un va-et-vient pendant que de l'autre main, il écarte mes lèvres et engloutit mon clitoris dans sa bouche. Puis il enfonce ses doigts, et je ne peux retenir le râle qui monte dans ma gorge.
- Mmm, tu aimes ça, n'est-ce pas ?
Du plat de la langue, il me lèche lentement de bas en haut iusqu'au clitoris qu'il suce de plus belle.
- C'est... oh, mon Dieu, c'est incroyable, gémis-je entre deux halètements.
Pantelante, j'agrippe ses cheveux pour le coller contre moi tout en redressant les hanches vers son visage. Il grogne de satis-faction, approuvant apparemment que je lui montre ce qui me plaît le plus. Ses doigts quittent mon sexe et je geins en protestation, mais quand il me montre à nouveau sa main, je vois qu'il tient une cuillerée de glace à la vanille. Avec un sourire diabolique, il en laisse couler un peu sur mon clitoris. La sensation glacée sur mon bouton brûlant m'arrache un cri et je manque de perdre le peu de contrôle qui me reste. Il observe ma réaction en se mordant la lèvre, puis il se jette en avant pour me dévorer la chatte et en lécher jusqu'à la dernière goutte de crème glacée à la vanille.
Au creux de mon ventre se noue un ressort que je reconnais pour l'avoir senti le matin dans la baignoire. Chacun de mes muscles se crispe et mes cuisses l'emprisonnent involontairement dans leur étau. C'est comme si ma chatte s'était transformée en une dionée refusant de laisser s'échapper l'appétissante bouche de Jamal Imany.
Il suçote de plus belle mon clitoris en faisant des va-et-vient avec la tête, ce qui me rend littéralement folle, et c'est alors qu'il enfouit son visage encore plus entre mes jambes et se met à lécher, sucer, gémir et grogner. Ses doigts s'agitent, je n'en peux plus. Le sentir, le voir, l'entendre, c'est plus que je ne peux supporter. Une overdose des sens. Tout mon corps se tend tandis que le ressort se détend enfin et je ferme les yeux. Des taches bleues et noires clignotent sous mes paupières et je me mords la lèvre tout en gémissant. Vague après vague, l'orgasme déferle en moi tandis que Imany continue de me lécher. Quand l'intense plaisir finit par décroître et que mon corps se détend, il s'arrête et lève les yeux vers moi en se léchant les lèvres.
- Voilà. Alors, ça va mieux? dit-il avec un sourire sexy.
- Mmm. parviens-ie à peine à répondre en opinant comme une demeurée.
Il se redresse sur sa chaise. Je suis si mortifiée. C'est vrai, enfin, mouiller à ce point, ça n'est pas normal, tout de même. Wala?
— De la chatte à la glace à la vanille, mon dessert préféré, commente-t-il en s'essuyant les lèvres.
Je rabaisse la chemise pour me couvrir et dissimuler ma gêne, et je réponds la première sottise qui me vient d'un ton lourd de sous-entendus :
- Quand tu auras ma fleur, ce sera la cerise sur le gâteau.
Il laisse échapper un grand rire et se rassoit en se frottant le visage. Ce visage qui était encore enfoui entre mes cuisses il n'y a pas cinq minutes. Je suis descendue en espérant le mettre en rogne, mais comme ça, c'est nettement mieux.
comme ça, c'est nettement mieux.
— Te voilà bien empressée, fait-il. Eh bien... (Il hausse les épaules et se frappe les cuisses avant de se lever et de glisser les pouces dans la ceinture de son caleçon.) Si c'est vraiment ce que tu veux...
Je retombe brutalement sur terre et in-stinctivement, je serre les cuisses.
- Non ! m'écrié-je, plus fort que nécessaire. J'ai encore... mal.
C'est un mensonge éhonté. Je le sais. Ma libido le sait. Et surtout, lui le sait.
- C'est vrai ? Eh bien, je peux toujours forcer, dit-il avec cette voix rauque qui me liquéfie littéralement.
Il s'avance et me lève le menton pour me faire un délicat baiser, puis un autre, et un dernier plus profond. Ses mains courent sur mes épaules, le long de mes bras et sur ma taille pendant que j'essaie d'empêcher mes cuisses de s'ouvrir pour l'inviter. Brusquement il me soulève et m'amène dans la chambre.
*
*
*
J'ai tout de même eu mal ! Vraiment.
C'était trop pénible quand il a commencé. La sensation était probablement atténuée par le fait que j'étais en plein orgasme et que je n'imaginais pas un instant qu'il allait le faire. Pourtant je suis soulagée que ce soit réglé. N'empêche je l'ai bien insulté même si je ne suis pas sure qu'il ait compris un mot. Je dois quand même avouer que la douleur s'était un peu atténuée et la sensation d'être complètement remplie est peut-être ce que j'ai éprouvé de plus fort dans ma vie. Sentir cette force brute entre mes cuisses et encaisser comme un bon soldat m'a donné l'impression d'être surhumaine. Bref cela fait deux semaines maintenant et aujourd'hui enfin monsieur à accepter de me laisser aller chez moi.
Après m'avoir raccompagné jusqu'à la maison.
-Tu ne descends pas saluer ma mère
-Non, je suis un peu pressé, quand je viendrai te chercher le dimanche je la verrai.
-Daccord à dimanche alors lui dit je en m'apprêtant à sortir de la voiture.
-Attends. où est ton téléphone?
-Il est dans mon sac. Pourquoi?
-Veille à le garder sur toi en permanence. Non seulement pour ta  sécurité, mais aussi parce que je ne serai pas du tout content si tu me fait attendre lorsque j'ai besoin de toi. Et appelle moi si tu as besoin de moi pour quoi que ce soit. Je ne plaisante pas.
Même s'il s'efforce d'avoir l'air sévère, je perçois la sincérité dans son expression.Je lève les yeux au ciel et opine, sarcastique, parce que j'adore tout simplement l'énerver, puis je lui tourne le dos en marmonnant pour descendre du véhicule .
- Fiche le camp. Te voir me fait mal entre les cuisses.
- Comme c'est vexant, ironise-t-il en portant la main à son cœur comme s'il avait été blessé. Ravi de voir que tu n'as pas perdu ton arrogance (Il se baisse, me dépose un petit baiser sur les lèvres et se redresse.) Aller oust avant que je ne change d'avis.
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Namone na sama yaye nak et ça m'a fait plaisir de la voir si joyeuse et radieuse. Le mariage lui va bien. Je suis super heureuse de revoir mes soeurs afin ça s'était avant que Dialika ne lache cette bombe. Enceinte vraiment. Elle nous a expliqué qu'elle l'a su il y'a une semaine mais qu'elle ne savait pas comment nous en parler. Nous l'avons quand même conseillé d'en parler au plus vite à l'auteur de sa grossesse qui n'est personne d'autre que mon très cher frère Elhaj. Warou gnou woon sank berte nak ndakh gnom gnar gno raw ay leuk fougnou amè 5 minutes rek nakal ko ci motakhit.
(Ça ne devait même pas nous surprendre car ces deux là sont comme des lapins en chaleur. À chaque fois qu'ils avaient 5 mn ils se la coulaient douce et voilà le résultat )
Ça ne ne nous a pas empêché de bien nous amuser quand même et vers 17h Dialika est allé à son rv avec Elhaj mais cette fois ci Nicole s'est bien assurée que ça soit dans un lieu public.
Je reçois le trente sixième appel de mon cher mari vers 23h alors qu'il m'avait déjà souhaité bonne nuit .
-ça devient de l'harcèlement nak Imany yaw li sa diameu la. Je vais finir par croire que tu es tombé sous mon charme finalement.
-J'en peux plus. Prépare ton sac je viens te chercher.
-Lane?? Dis je en me redressant. Da ngay kaff wala? N'est ce pas que je dois rentrer dimanche.
-Je sais ce que j'ai dis Eva mais j'ai besoin de ma femme là tout de suite.
-Mais as tu vu l'heure toi aussi soit raisonnable.
Je l'entends soupirer à travers le combiné comme s'il se retenais d'exploser.
-wa viens dormir à la maison alors lui propos-ai-je?
-quoi tu es folle ou quoi? Tu sais très bien ce qui va se passer quand je te verrai. Tu ne vas pas assumer demain devant tes parents.
-alors reste chez toi et essaye de dormir par ce qu'il est hors de question pour moi de rentrer avec toi alors qu'on avait convenu que je rentre dimanche.
-fais chier Eva tu va me le payer. C'est bon tu as gagné. Attends moi devant la porte j'arrive.
Il raccroche et je souris de tous mes dents.
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Dialika

Je suis très nerveuse en ce moment installé dans ce restaurant Elhaj devant moi.
-What's up bébé? Tu sembles nervous?
-ecoute je ne vais pas passer par 4 chemins je dois te dire quelque chose.
-Vas-y. I'm listening to you?
-Voila. Je suis enceinte. Je l'ai découvert il y'a une semaine.
Il reste la à me regarder la bouche et les yeux grandement ouverts. Je commence à paniquer et j'ai peur qu'il me rejette du coup je prends les devants.
-écoutes Elhaj je ne te force pas à reconnaître mon enfant je peux très bien m'en occuper toute seule je voulais juste que tu le saches surtout ne te force à rien.
Il n'a toujours aucune réaction et mes yeux se remplissent de larmes
-s'il te plaît dis quelque chose lui dis je d'une voix suppliante. Mais il ne réagis toujours pas.
Je m'apprêtais à rentrer quand il me dis.
-excuse me baby. I didn't want to offend you. It's just the news surprised me a lot. Mais rassure toi je suis très content.
-T'es malade de me faire peur de la sorte j'ai cru que tu ne voulais pas du bb.
-hie can you think that. C'est vrai que je suis surpris mais agréablement. Tu l'as annoncé à tes parents?
-Non je voulais d'abord t'en parler et ensemble nous allons leur en parler.
-Oh, i'm super excited. Je vais devenir papa.
-Calme ta joie mon père va te crucifié et je ne te parle pas de ma tante.
-j'en suis conscient mais je suis là avec toi et on va tout supporter together.
Dis t-il en venant me prendre dans ses bras. Je suis vraiment soulagée et à présent je ne me sens plus seule en attendant la tornade qui arrive sur nous.

Adja Nicole GueyeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant